La Ligue de l'Enseignement contre l'interdiction de la burqa

La ligue de l’enseignement s’est opposée très fortement à une interdiction du port du voile islamique en 2003 et 2004. Elle a déçu et déconcerté de nombreux militants laïques y compris des adhérents et responsables départementaux de la Ligue.
Aujourd’hui la Ligue a par rapport à la question du voile intégral une position plus mitigée, plus pédagogique que celle adoptée hier. Il y a une véritable condamnation de cet enfermement de la femme « burqas et niqabs suscitent une indignation justifiée dans la société française. »
Cette vieille et puissante association laïque propose « une mobilisation de tous les acteurs, élus, enseignants, militants associatifs, travailleurs sociaux » pour mener une campagne d’éducation populaire.
Voici là une position que l’on ne peut qu’approuver des deux mains d’autant plus que la ligue dans son communiqué défend une fermeté sur les principes.

La ligue est avec nous! Se réjouiront toutes les féministes et tous ceux et celles qui combattent l’asservissement des femmes et l’obscurantisme. Malheureusement la Ligue commet la même erreur qu’en 2004 même si elle met moins d’énergie à combattre une loi d’interdiction qui n’est d’ailleurs pas encore en discussion.
« Une loi risque de stigmatiser une population et être attentatoire aux libertés » voici venu le retour de cette condamnation de la “stigmatisation”. Ce que nous dit pas la plus grande association laïque de ce pays c’est comment affirmer de la fermété si une loi n’interdit pas cet enfermement dans une prison mobile. Il faudra bien mettre des limites et garantir que des femmes ne soient plus réduites à une forme d’esclavage communautaire.
La ligue termine son communiqué par-pour s’excuser de son manque de hardiesse- en nous affirmant que “des dispositions existent qui peuvent permettre d’apporter une réponse ponctuelle au problème”..
Quelles sont donc ces dispositions miraculeueses permettant de libérer les femmes de l’enfermement subie sans passer par la loi. Comme beaucoup de laïques je brûle d’impatience.
Alain Bleuzet

image_pdfimage_print