La Meloni française, seule capable de rassembler les droites, s’appelle Marion
La Meloni française, seule capable de rassembler les droites, s’appelle Marion
Jean Messiha vient de nous livrer une excellente analyse des dernières présidentielles, qui ont vu notre champion Eric Zemmour partir de 3 % des intentions de vote pour arriver à 18 % en décembre 2021, et même à 19 % chez un sondeur, avant de retomber à 7 % le jour du scrutin.
Chez RL, nous avons tenu Zemmour à bout de bras, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, le défendant lors de chaque polémique, tant son patriotisme et son programme méritaient notre soutien pour sauver la France du naufrage identitaire et sans doute de sa disparition pure et simple, si le peuple français refuse de regarder en face la menace existentielle qui plane sur le pays.
Certains lecteurs me reprochent de m’être trompé en défendant Trump ou Zemmour qui ont finalement été battus. Mais quand on choisit un candidat, faut-il le lâcher en rase campagne alors que lui-même se bat et croit à sa victoire jusqu’au bout ? Non. Soit on commente les élections sans prendre parti, et c’est ce que font la plupart des journalistes, soit on s’engage par conviction pour un candidat qui défend nos idées et on le soutient envers et contre tout. On ne se bat pas pour perdre.
Prétendre qu’on s’est trompé en défendant Zemmour, cela veut dire que les 3/4 des électeurs qui n’ont pas choisi Macron au premier tour se sont trompés. C’est grotesque.
Zemmour a certainement fait la plus belle campagne présidentielle de ces cinquante dernières années. Pour un novice en politique, ses prestations au Zénith, au Trocadéro et autres meetings, ont été époustouflantes et ont soulevé un enthousiasme comme jamais chez des millions de citoyens, qui ont vu en lui le sauveur, le Messie qu’on attend depuis trente ans.
Mais les choses ont mal tourné et Jean Messiha explique très bien l’enchaînement des événements, la diabolisation médiatique, les polémiques multiples, la guerre en Ukraine et la crise économique, qui ont fini par détourner l’électeur du sujet majeur qui conditionne non pas l’avenir de la France mais sa survie, à savoir l’immigration de masse et l’islamisation accélérée du pays.
On peut toujours se consoler en disant que 7 % c’est mieux que les 3,5 % de Valérie Pécresse, pourtant soutenue par la puissante machine de guerre LR, on peut toujours dire que Giorgia Meloni et bien d’autres, sont partis de rien pour arriver au sommet, mais personnellement, je pense que si Zemmour retente l’aventure, l’issue sera la même.
Je vais m’attirer les foudres de beaucoup d’entre vous mais peu importe. La présidentielle est terminée, on doit penser à l’avenir.
- Oui, le programme de Zemmour est excellent et il faut le conserver tel quel.
- Oui, Reconquête doit être le socle de l’indispensable rassemblement des droites qui mènera à la victoire.
- Oui, Zemmour restera celui qui a montré que seule l’union des droites peut sauver le pays.
- Oui, les 130 000 adhérents de Reconquête devront renouveler leur adhésion au parti pour poursuivre le combat salvateur.
- Oui Zemmour est un patriote hors du commun, totalement désintéressé, seulement préoccupé par l’avenir de la France.
- Oui, il est brillant, courageux, volontaire et a les bonnes solutions pour tous les maux qui nous détruisent.
Mais s’il se présente en 2027, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Il perdra.
Je ne l’ai jamais écrit ici, mais au cours de la campagne j’ai souvent pesté en privé, me disant “Qu’il se taise, mais qu’il se taise !”
Etre fidèle à ses convictions et rester droit dans ses bottes, c’est bien, mais quand on se lance en politique, on quitte ses habits de polémiste et on endosse la veste du candidat politique qui doit ruser et éviter tous les pièges d’une campagne où les peaux de banane sont quotidiennes.
A chaque question piège, Zemmour est tombé dans le panneau. Non pas qu’il soit idiot, il est le plus brillant de tous, mais il est tellement droit et honnête que pour lui il n’est pas question de faire une entorse à ses convictions ou de louvoyer devant une question. Sa franchise a fait des ravages dans l’opinion, avec une presse en embuscade perpétuelle.
Messiha le résume très bien, en pesant ses mots pour ne pas accabler son ami :
“Remettre le couvert sur Pétain et les Juifs était une erreur. Les peuples ont des totems. Pétain était un traître et un antisémite. Il n’y a rien à ajouter tout du moins du point de vue politique. Les historiens font ce qu’ils veulent.
L’égalité homme-femme facilitée par la parité et les quotas est certes contraire à la tradition méritocratique française. Mais elle correspond à l’aspiration de la majorité des Français et de l’écrasante majorité des Françaises. Remettre cela en cause était politiquement handicapant.
Dire qu’avec un appartement à Paris valant 1,3 million d’euros « on n’est pas riche » est vrai pour les Parisiens ; mais pour l’immense majorité des Français, c’est un joli patrimoine. Présenter les choses ainsi était maladroit.
Le climato-scepticisme n’a pas bonne cote en France.
Les « prénoms », « Poutine », puis « les réfugiés ukrainiens »… Les polémiques se sont enchaînées.”
Combien de polémiques étaient évitables ? Toutes !
En pleine compassion mondiale pour les Ukrainiens fuyant vers l’Europe, pourquoi avoir dit “non” à l’accueil des réfugiés, alors qu’il était si simple de répondre “oui, jusqu’à la fin de la guerre” ?
Quant au discours sur les femmes, il a fait des ravages. Quand Zemmour était à 18 % en moyenne, il faisait 24 % chez les hommes et 12 % chez les femmes !
Il était impossible de gagner dans ces conditions.
Ma conclusion est que toutes ces polémiques resteront des taches indélébiles dans le parcours de Zemmour s’il se représente en 2027. Il a d’ailleurs longuement hésité à poursuivre le combat.
Zemmour se pose en rassembleur alors que son discours et ses polémiques divisent.
Et je pense qu’il ne sera jamais président, pas plus que Marine, mais pour d’autres raisons. Il peut sans doute être élu aux élections européennes, il peut consolider son parti Reconquête et imposer le débat islam-immigration que les politiques évacuent depuis quarante ans, mais il faudra un autre porte-drapeau que lui pour que le “zemmourisme” l’emporte en 2027.
Zemmour n’a pas l’ambition d’être président, il a l’ambition de sauver la France. Par conséquent, il s’effacera si un meilleur candidat que lui peut rassembler et appliquer son programme.
A mon avis, ce candidat de 2027 est une femme et c’est Marion.
Ancienne députée FN, elle a prouvé ses compétences et sa maturité politique.
Brillante, aimée de tous, ne traînant aucune casserole, n’ayant jamais polémiqué, elle seule peut rassembler les droites.
De Zemmour à Wauquiez, en passant par Dupont-Aignan et Philippot, je ne lui connais aucun ennemi. Au sein du RN, elle a ses partisans et elle fait partie de la famille.
Pas de polémique sur Pétain et les juifs, elle est née 44 ans après la guerre.
Pas de polémique avec les femmes, pas de polémique sur les “prénoms” ou sur Poutine.
Chez Marion, le bon sens est le fil conducteur de ses analyses.
Ce n’est que mon avis. Mais je verrais très bien Zemmour et Reconquête poursuivre le combat salvateur, pour passer ensuite le flambeau à Marion en 2027. La France aurait enfin une femme au pouvoir, comme tant d’autres pays dans le monde.
Marion a le charisme nécessaire pour rassembler les droites. Et si je crois au combat de Zemmour, qui est vital pour le pays, je pense que seule Marion peut triompher et mettre en œuvre son programme.
Jacques Guillemain