La montre du Président, 80 000 euros…
La toile commence à s’agiter autour du poignet de Macron. Le visionnage de son allocution est indiscutable. Macron a bien durant les dix premières minutes à son poignet gauche une montre. Puis, vers la dixième minute, il met les mains sous la table, le plan se resserre sur lui, il tend la main droite, sans doute vers quelqu’un qu’on ne voit pas. Et puis, miracle. Il n’a plus sa montre. Pourquoi ? La question mériterait de lui être posée. Le bracelet le gênait sans doute ! Non, comme les détectives du Web le montrent, il s’agit d’une montre de FP Journé de belle facture d’une valeur de 80 à 100 000 € selon les estimations.
Dans le contexte que nous connaissons, le président de la République vient à l’antenne avec une montre qui vaut quelques années de salaire du smicard. C’est pire que les vestes de Fillon. Car combien gagne un Président ? Un peu moins de 200 000/an. Comment notre Président aurait-il sacrifié 50 % de son revenu dans une montre ?
Nous aimerions savoir si le Président l’a acquise ? Est-ce un cadeau ? De qui ? Pourquoi ? Une montre à 100 000 € pour venir faire la leçon aux Français sur l’urgence de la réforme des retraites, ce n’est plus de l’indécence, c’est pire encore que le foutage de gueule mentionné par Martinez de la CGT. Je disais hier que Macron était homme du XVIIIe siècle. Je confirme, homme tyrannique qui ne fait aucune relation entre sa manière de vivre et ses contemporains. À croire que les républicains se transmutent doucement en nobles du XVIIIe siècle, progressistes pour eux, réactionnaires pour les autres. À tel point qu’il en devient l’homme du parti de l’ordre, avec sa police. Bientôt la nuit du 4 août contre la valetaille désobéissante. D’ailleurs, il est presque drôle d’entendre ces messieurs nous dire que le désordre et la violence, ce n’est vraiment pas bien. Quand les républicains condamnent l’esprit révolutionnaire qui pourrait les assaillir. Drôle, inquiétant, mais l’humeur de la population pourrait s’assombrir, car l’affaire de la montre en dit plus que son discours. D’abord, la porter, ensuite s’inquiéter, puis la retirer. Que le destin de cette montre soit celui de sa loi nous irait bien.
Pierre-Antoine Pontoizeau