La nouvelle Inquisition du politiquement correct

En ce nouveau Moyen Âge bio-électronique essaime le Guet des chasseurs de sorcières. Elles sont affublées de quolibets comme “complotistes, platistes, négationnistes antimasques” remplaçant/complétant les anciens mots/fers rouges (“infidèles, incroyants, blasphémateurs, bourgeois, juifs, fascistes”) ; peu importe pour ces rétrogrades (seul le confinement sauve), superstitieux (seul le masque est protecteur), numérologues et cartomanciens (seules les statistiques et les documents étatiques font office de réalité), peu importe si ces “sorcières” sont des professionnels compétents et reconnus dans leur spécialité (l’infectiologie et la recherche dans ce domaine, l’immunologie, la physiologie…) qui indiquent, humblement, c’est-à-dire en acceptant à la fois la contradiction et le fait de changer d’avis si le contraire est démontré, que le masque est surtout utile pour les soignants et les malades réels, que le test est par contre inutile si l’on n’a pas de symptômes, mais que si l’on commence à en avoir (fièvre, maux de tête…) il convient de laisser les médecins prescrire le seul traitement qui marche à l’heure actuelle selon plus de quatre vingt dix études ; mais  il n’est souvent pas possible d’en parler sans être censuré.

Les maîtres actuels dominant tyranniquement ce nouveau Moyen Âge envoient donc ces inquisiteurs au rire de hyène chasser en meute les quelques rares cerfs refusant de mentir, d’envoûter d’intimider, pour asséner par exemple à leur encontre que les entrées en réanimation à Marseille sont saturées alors que l’on est passé sur… quinze lits à disposition (à la Timone) de six à… douze… omettant de préciser bien sûr que ces entrées se font à partir du moment où l’on ne prescrit que du… Doliprane…

Une scène frappante sur un plateau TV reflète cette ambiance de fin de règne et lâche soulagement : alors qu’un spécialiste comme Perronne expliquait pourquoi il aurait été possible de sauver des milliers et des milliers de vies en laissant les médecins prescrire, une “influenceuse” (comme l’on dit aujourd’hui) lui asséna – alors qu’elle est très strictement incompétente sur cette question – que son traitement “ne marchait pas” puis elle le regarda répondre le contraire mais sans le voir, les yeux ailleurs, sans l’écouter aussi sans doute, comme si elle était envoûtée, zombifiée, morte-vivante répétant le mantra officiel  “cela-ne-marche-pas”, les autres rhinocéros robotisant le plateau entamant le même chant qui orne ainsi jusqu’aux plus hautes sphères (jusqu’à s’en étouffer…) la justification du port du masque et des tests en veux-tu en voilà même si l’on n’est pas malade. D’où la nécessité de tuer le messager, le mener au bûcher de l’Ordre des “médecins” (ceux de Molière), voire de confiner sa région pour lui montrer qui est le Maître (des Ténèbres).

Cette aberration de plus en plus obscurantiste à la recherche avide et fielleuse de boucs émissaires est devenue ainsi de plus en plus inquisitrice, empêchant d’appeler un chat un chat (ou une femme une femme, une victime une victime, un agresseur un agresseur, etc. etc. etc.).

Les “Français sont des veaux” aurait dit le complotiste platiste du 18 juin 1940… Il semble bien que oui, même si sa “femme” (l’appellation “genrée” de l’époque) a nié ce propos tout en précisant que même si c’était vrai cela restait un propos injuste concernant l’espèce… bovine.

Ionesco reviens !  Ils sont tous devenus fous !

Lucien Samir Oulahbib

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7 Commentaires

  1. Correct, honnête, intègre, etc.
    Dès lors que vous y accolez le mot “politiquement”, l’expression est déjà dévoyée, détournée comme certains fonds publics.

  2. ils sont fous, mais c’est quand même la faute aux inscrits sur les listes électorales qui s’abstiennent et font donc élire des zélites tordues

  3. Pour améliorer votre connaissance du moyen-âge et du sujet de la chasse aux sorcières, je vous suggère de regarder cette conférence :
    https://www.youtube.com/watch?v=HksaIq8-34Y

    Résumé très succin.
    La chasse aux sorcières n’a pas eu lieu durant le moyen-âge, qui s’en fichait, mais surtout après la Renaissance, aux XVI°, XVII° et au début du XVIII° siècle.
    Elle ne fut pas le fait de l’Inquisition catholique, ou alors de manière marginale, mais de tribunaux civils.
    Elle a surtout eu lieu dans le monde protestant.
    L’Église catholique a protesté plusieurs fois contre ces excés et demandé que cesse cette folie collective.

    • Vous avez raison…
      Jeanne d’Arc a été brûlée comme sorcière je crois par l’Eglise non ?…

    • Oui. L’article évoque l’inquisition et le moyen-âge de telle manière qu’on associe systématiquement abus de pouvoir et coercition au seul catholicisme. Très curieux. En l’an mille comme aujourd’hui les autres régimes et religions ne maltraitaient pas leurs peuples de la même manière voire pire ?

    • A l’époque toute la société était chrétienne et superstitieuse. Le pouvoir séculier et l’Eglise fonctionnaient main dans la main. Et l’inquisition catholique a bel et bien envoyé des milliers de gens au bucher pour divers motifs d'”hérésie”, d’une grande absurdité et d’un obscurantisme très profond. L’église chassait déjà les sorcières au Moyen Age, et c’est elle qui a mis en place le contexte idéologique, dés le XIIIe s, qui est l’époque où elle est devenue surpuissante sur la société.
      Les grandes épidémies de chasses aux sorcières des XVIe et XVIIe ont été à la fois protestantes et catholiques, mais il y a des prémisses catho dès le XIIIe.

      Ne pas trop se fier à l’article Wikipédia, qui n’est qu’un champ de bataille entre féministes et catho tradis cherchant à minimiser.

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