La République nous appelle à son bar avec les députés poivrots

La République nous appelle à son bar avec les députés poivrots

« La République nous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle… » Le Chant du départ.

Ah ils sont beaux les descendants des Lumières et de la Convention! La salle du Manège était bien la salle du barnum républicain et de toutes les manigances.

La presse nous en baille une bien belle : des serviteurs de la République se feraient allègrement servir à boire à l’estaminet de l’Assemblée nationale. Puis, ronds comme des queues de pelles, ils foutraient le boxon. 

De toute évidence, cette ancienne sale manie a empiré au point de la porter à la connaissance du grand public. 

Combien de fois, lorsque que j’étais jeune, des vieux (à l’époque, le mot n’était pas péjoratif) m’ont narré de semblables histoires. 

Ouvriers sur divers chantiers autour du caniveau de la démocratie française de façade, ils voyaient des députés se pinter dans les cafés et brasseries alentour. De solides bedaines trinquaient ensemble après avoir  fait semblant de s’étriper dans l’Hémicycle.

Aujourd’hui, les vilains ne sortent même plus du bouge pour mettre leurs chaussures à bascule. Sauf peut-être quelques uns pour aller sniffer leur dopes. Mais cela ne nous regarde pas. Euh, si, depuis qu’un certain cas Palmade a confirmé que les camés et leurs fournisseurs bénéficient d’étranges largesses politiciennes, judiciaires et magistrales.

Les téléspectateurs d’il y a quelques années avaient pourtant remarqué des somnolences, pour ne pas dire des siestes dans la chambre basse. 

Dans la chambre haute, roupillent d’archétypes cacochymes, vieux chevaux de retour qui savent lire, écrire et pérorer.

Toujours est-il que si les croulants du Sénat ne supportent plus guère l’alcool, une partie de la députation s’illustre par son assiduité au comptoir de la République. 

Et là, d’après ce que l’on comprend des récits, c’est « pas plus haut que le bord », « il est des nôtres », « bois-en mieux », « y a du vent dans les voiles », etc.

Bref, il semblerait que certains députés seraient régulièrement pleins comme des cantines et prêts à en venir aux mains mais dans le style « retenez-moi où je fais un malheur ».

Un pochard aurait même lâché une peau de renard presque sur un huissier. La presse navrée relate : 

« Les huissiers ont assisté à des bagarres, des injures entre députés, et d’innombrables scènes d’ivrognerie ».

Le journal rapporte que Louis Boyard (LFI) aurait hurlé « Ferme ta gueule !  » à Erwan Balanant (MoDem) tandis que des huissiers ont dû séparer Laurent Marcangeli (Horizons) et Aurélien Pradié (LR) qui en sont venus aux mains sur fond de vieille rivalité corse.

L’écologiste Sabrina Sebaihi s’est vue traitée de “pisseuse” .

Et de nombreux députés étaient fréquemment ivres. Selon Le Parisien, la buvette de l’Assemblée nationale compte tellement de piliers de comptoir qu’il est question d’augmenter le nombre de serveurs. « Certains députés sont ivres, ça vide les tonneaux à vitesse grand V » a raconté une élue au Parisien. D’autres estiment que la présidente Yaël Braun-Pivet n’aurait plus les idées claires après le dîner. Et un député complètement saoul a même vomi devant les huissiers » : 

https://www.medias-presse.info/bagarres-et-ivrognerie-a-lassemblee-nationale/171503/

Agressions, insultes, bagarres, alcoolisme et drogue, bienvenue à l’Assemblée

https://youtu.be/yaTLGuiij44

Dieu me garde de jeter la pierre aux buveurs amateurs et connaisseurs de la fine fleur de nos vignobles. Mais dans ces beuveries parlementaires, il ne serait question que de pochtrons qui sifflent des eaux-de-vie de l’Ouest, de l’Est et du Nord. Forcément ça tape sur la citrouille.

D’ici à ce qu’on apprenne qu’au bar des ministres et des sénateurs il se passe aussi de drôles de libations. 

Mais cela ne nous regarde pas. Euh, si, depuis qu’un certain cas Palmade a confirmé que les camés et leurs fournisseurs bénéficient d’étranges largesses politiciennes, judiciaires et magistrales.

Jacques CHASSAING