La Russie encore et toujours suspectée des pires desseins…

S’exprimant en visioconférence lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe le 19 octobre dernier Vladimir Poutine a annoncé la mise en œuvre de la loi martiale dans les régions de Kherson et de Zaporojié, ainsi que dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass. Le Kremlin a ensuite publié un décret annonçant l’entrée en vigueur de cette loi martiale localisée à partir du 20 octobre à minuit. Vladimir Poutine a en effet estimé que les « menaces qui pèsent sur les populations » des régions susmentionnées sont « sérieuses du fait de la proximité des combats ».

Pour être mise en place, la loi martiale en Russie est définie par la partie 2 de l’article 87 de la Constitution de la Fédération russe qui stipule qu’elle peut être déclenchée en cas d’invasion de troupes étrangères, de bombardements étrangers, ou encore de blocages des ports russes. Elle permet entre autres aux autorités de mettre en place un certain nombre de mesures telles que couvre-feu, interdiction des rassemblements publics, évacuations d’entreprises ou encore la création d’une défense territoriale par la mobilisation des habitants…

Au-delà de la loi martiale dans ces territoires, le décret de Vladimir Poutine instaure également un régime de sécurité renforcé, dans la péninsule de Crimée, ainsi que dans les régions russes de Krasnodar, Rostov, Belgorod, Briansk, Voronej et Koursk, proches de l’Ukraine.

Une décision réfléchie et indispensable pour répondre à l’inquiétude des populations dans ces régions. Bryansk, Belgorod ou Koursk ont en effet été visés régulièrement depuis quelques semaines par des tirs de missiles et des bombardements ukrainiens. Il est par conséquent parfaitement légitime pour le chef de l’Etat russe de prendre les décisions nécessaires à la protection des habitants de la Fédération de Russie, où qu’ils se trouvent sur le territoire.

En outre, les récents attentats perpétués par les Ukrainiens hors et sur le territoire de la Fédération, avec notamment les attaques contre les gazoducs de Nord Stream, et l’explosion du pont de Crimée, ne laissent aucun doute sur les mauvaises intentions de Kiev.

Le chef du Kremlin a également déclaré que des pouvoirs supplémentaires seraient accordés aux chefs des régions concernées et de la Fédération de Russie pour « favoriser la mise en œuvre par ces derniers des mesures visant à assurer la sécurité des personnes, à protéger les installations critiques, à améliorer la stabilité de l’économie et de l’industrie et étendre la production des biens nécessaires à l’opération spéciale en Ukraine, tout en assurant l’ordre public dans leurs régions ». « Les chefs des régions seront habilités à mettre en place des quartiers généraux appropriés. »

Une prudence nécessaire de la part des Russes dans la mesure où les forces ukrainiennes tentent par tous les moyens de mener une contre-offensive dans les régions de Kherson et Kharkov, grâce à l’aide des USA et de l’UE qui ne sont avares ni en armement, ni en logistique, fournis avec l’argent de leurs concitoyens qu’ils ont juste oublié de consulter…

Rien d’étonnant toutefois à ce que l’Ukraine ne bombarde allègrement des villes entièrement peuplées exclusivement de civils. C’est désormais une habitude pour le régime de Kiev.

L’armée russe étant devenue une proie bien trop grosse pour le trublion de Kiev, les civils restent un mets de choix pour celui qui se sert de ses propres compatriotes comme « chair à canon » à disposition des USA, et ce sans aucun scrupule.

Une évidence qui a poussé le général Sergueï Sourovikine à annoncer l’évacuation de la population de la ville de Kherson, « face à une situation tendue où l’ennemi n’abandonne pas ses tentatives d’attaques sur les positions des troupes russes ».

Si l’on en croit le chef de l’administration de la région Vladimir Saldo, ce sont quelques 50 000 à 60 000 personnes qui sont actuellement en cours d’évacuation afin d’assurer leur sécurité.

En effet, d’après le chef du gouvernement régional de Kherson, Sergueï Elisseïev, pas plus tard que le 21 octobre, les forces ukrainiennes ont tiré 12 roquettes Himars sur des ferries civils à Kherson. Onze des 12 projectiles ont néanmoins été abattus par la défense aérienne, mais une roquette est tombée près du pont Antonovski, entraînant une fois encore des pertes humaines civiles.

Une attaque d’une lâcheté sans nom qui s’est produite durant l’évacuation des habitants de la ville vers la rive gauche du Dniepr pour les protéger d’une éventuelle inondation. En effet, si l’on en croit les informations transmises par l’armée russe, le régime de Kiev se prépare à porter une frappe contre le barrage hydraulique de Kakhovka, en amont du Dniepr, qui pourrait faire monter le niveau d’eau d’un, voire de plusieurs mètres, dans la ville.

Suivez la chaîne Telegram de Boris Karpov : https://t.me/boriskarpovblog

Suite à cette nouvelle agression, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a annoncé l’ouverture d’une investigation pénale. Sa porte-parole Svetlana Petrenko a indiqué « qu’il a été établi qu’alors qu’un convoi de civils traversait le passage pour se rendre de Kherson vers la rive gauche du Dniepr de l’autre côté du fleuve, les nationalistes ukrainiens ont délibérément lancé des frappes à l’aide de systèmes de lance-roquettes multiples américains Himars ». Accusant les forces ukrainiennes de bombarder « délibérément » la population civile, elle a ainsi confirmé quatre décès et précisé que 13 blessés étaient recensés.

Kiev, grâce au patronage de l’Occident, utilise depuis longtemps des méthodes terroristes qui n’étonnent plus personne sur le territoire russe.

Bien évidemment, pour la presse occidentale, les Russes sont accusés de déplacer des populations entières pour annexer ces territoires aux fins d’y installer à terme des… Russes ! Se rendent-ils compte au moins à quel point cette simple supposition est ridicule. En effet, déplacer des populations russes ou russophones pour y faire venir des Russes… cherchez l’erreur ! Mais il est vrai que la presse aux ordres de l’UE n’en est plus à ça près d’inepties et de bêtises. Quant aux bombardements des civils de Kherson, il s’agit bien évidemment pour cette presse aux ordres, des Russes qui, une fois encore bombardent… des Russes. Savent-ils au moins que les systèmes d’attaque HIMARS sont américains et ne sont fournis qu’aux Ukrainiens ? Pas sûr !

Mais quand arrêteront-ils leurs divagations pour voir la réalité en face ?

Valérie Bérenger