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La Russie entre la fin de l’URSS et la présidence de Vladimir Poutine

Texte trouvé sur “Facebook” écrit par une habitante de Sibérie, Masha.

1) Les salaires ne sont pas payés pendant six mois, et certains pendant un an, pour tous les employés de l’État. Être payé pour janvier en août est monnaie courante. Les potagers permettent de survivre, personne n’avait d’économies. Il n’y avait pas d’argent DU TOUT.

2) Les services d’urgence recevaient 20 litres d’essence par voiture. On appelle le service d’urgence, on nous répond qu’ils sont à court d’essence.

3) Le pays passe son temps à mendier, les journaux d’informations commencent toujours par des histoires sur la façon dont le gouvernement négocie un nouveau prêt.

4) La guerre en Tchétchénie. Partout en Russie, des gens sont kidnappés (des citoyens ordinaires, pas des “riches”) et emmenés en Tchétchénie pour être revendus contre rançon. Les médias rapportent régulièrement des histoires déchirantes de mères collectant des fonds pour racheter leurs enfants. Ceux qui n’ont pas obtenu de rançon sont transformés en esclaves. Et en 1999, les terroristes de la Tchétchénie, indépendante de facto, ont attaqué le Daghestan.

5) Les Premiers Ministres pouvaient changer 2 à 3 fois par an, conséquence de la lutte entre les oligarques et de leur influence sur les décisions de l’appareil gouvernemental qui étaient prises par la «Famille» – le cercle des proches collaborateurs de Boris Eltsine.

6) Des “contrats” sont exécutés régulièrement en pleine ville en plein jour, les groupes criminels se battent entre eux. Quand on demande aux écoliers ce qu’ils veulent faire plus tard, les garçons répondent “bandits” ! En 2000, le pays a établi un record du nombre de meurtres et de vols qualifiés.

7) L’ambiance dans la société était totalement démoralisante. Selon les sondages d’opinion, en 1999, 79% de la population éprouvait un sentiment de honte et de chagrin pour le pays.

8) En 2000, les réserves d’or et de change du pays s’élevaient à 12,5 millions de dollars! Il n’y avait tout simplement pas d’argent dans le pays !

9) En 1997, une tendance négative donc déclin naturel de la population s’est formée (en moyenne, moins un demi-million par an), qui n’a été interrompue qu’en 2009.

10) Le nombre de suicides a atteint son apogée. En 2000,  39 cas pour 100 000 habitants (actuellement 13, au même niveau que les États-Unis).

Vladimir Poutine a littéralement sorti le pays du gouffre quand le scénario de son effondrement était plus que réel : c’est pourquoi l’ancienne génération vote pour Poutine. Et non parce qu ‘”ils ne comprennent pas dans quel bonheur serait le pays sans lui”. L’ancienne génération a quelque chose à comparer, et ce dans la vie de tous les jours. Aujourd’hui, selon un sondage paru ce matin, 34% des jeunes de 18 à 30 ans sont “opposés” à Vladimir Poutine, tout simplement car ils n’ont pas de référence pour comprendre les changements qu’il a apportés à la Russie, qu’il LEUR a apportés, jusque dans les moindres détails. Il y a à peine 20 ans, à Moscou par exemple, il n’y avait pas une semaine sans un règlement de compte à la Kalach en plein jour et les victimes collatérales étaient nombreuses. Les immeubles étaient dans un état lamentable, les rues non éclairées, etc, etc. . La nouvelle génération n’a pas connu ça, tant mieux pour elle. Donc, pour ces jeunes, que la Russie vive en paix est la norme. Aujourd’hui, ces jeunes vivent dans un niveau de confort sans comparaison avec celui de leurs parents à leur âge !

Bien sûr, Poutine n’a pas vocation à être Président “à vie”, nous savons tous qu’il va passer la main. Il nous revient de faire le nécessaire pour que son successeur continue sur la même voie de redressement de la Russie.

Masha

Bien sûr, tout n’est pas rose en Russie aujourd’hui : il reste beaucoup à faire. La description ci-dessus m’a renvoyé à l’époque décrite. J’ai moi-même assisté à plusieurs fusillades en plein Moscou et en plein jour. Mais, le plus poignant, est le souvenir d’une opération de délivrance d’otages des terroristes tchétchènes en plein Grozny. Une dizaine d’otages dêtenus enchaînés, à moitié nus, dans une cave sans lumière, pataugeant dans leur merde. Je n’ai aucune honte de reconnaître avoir liquidé de mes mains leurs gardes et me souviens des yeux des otages quand nous leur avons dit qu’ils rentraient chez eux. J’ai, par hasard, plusieurs années, plus tard rencontré l’un d’entre eux à Moscou et nous sommes maintenant comme des frères.

Ceci n’a pu être réalisé que grâce à la détermination de Vladimir Poutine. Donc, que ses ennemis, à l’intérieur mais surtout à l’extérieur du pays, sachent qu’il y a des Russes prêts à tout pour que la Russie ne retombe pas dans le piège des années Eltsine. Prêts à tout, sans exception. La politique proposée par les occidentaux, on a déjà donné. Et on ne redonnera plus. Jamais.,

Boris Guenadevitch Karpov