La tête de veau

En ce jour béni de notre République,
Ce 2 pluviose, soirée fort sympathique,
Nous célébrons la mort, par cette tête de veau,
Du triste sire Capet, la face dans le caniveau.
Commençons ce festin digne, de Rabelais
Par un veau dont la bouche s’est nourrie du bon lait
De sa mère pour qui : ô vache nourricière,
Nous te saluons ici ; ainsi que la bouchère
Qui a tranché la gorge de ton joli marmot.
Dont elle rasa sa tête, avant d’enlever les os,
Puis la faisant frémir dans un bouillon bien riche
Convenus de bons légumes sur une sauce gribiche.
Nous tous ici rassemblés pour y faire bonne chère
Pour parler et chanter car nous somme très fiers
D’être ceux qui, par le monde, adressent leur Pensée
Pour hurler haut et fort : Vive la laïcité.
Georges ESSUBOR