La véritable extrême droite, ce n’est pas Bolsonaro, c’est plutôt la gauche française
–
–
Il fallait s’y attendre. La gauche française, en parfait contre-modèle de démocratie, déplore le vote du peuple brésilien, qui a élu très largement Jair Bolsonaro à la présidence.
–
C’est pire que si Bolsonaro avait pris le pouvoir à l’issue d’un putsch !
–
Car en France, ne pas être de gauche, c’est déjà une tare. Mais si d’aventure on est pour l’ordre républicain, pour la mise au pas des malfrats, pour la probité absolue des élus et pour la défense de la souveraineté nationale, on vous colle aussitôt l’étiquette de facho. Un grand classique.
–
Tout site identitaire, patriote et souverainiste, comme RL, est d’extrême droite.
–
Pour la gauche, qui a la prétention de détenir le monopole du Bien et de la morale civique, une droite identitaire ou une droite patriote et décomplexée, ça n’existe pas. C’est tout simplement l’extrême droite, avec un facho derrière chaque arbre, une armée de néo-nazis, tous nostalgiques de Hitler évidemment.
–
Chez les gauchistes, la caricature grotesque et mensongère, cela est gravé dans leur ADN. Faute d’arguments crédibles, la gauche use encore et toujours de ses clichés bidons, vieux de 70 ANS.
–
Évidemment, on tape toujours sur les leaders de droite, mais on se tait quand c’est un dictateur de gauche qui massacre son peuple, comme le stalinien Nicolas Maduro, le tyran de Caracas, qui fait tirer sur les manifestants vénézuéliens.
–
Car souvenez-vous. Cette gauche morale, qui voit partout le retour de la peste brune :
–
C’est la même qui a encensé Staline en niant l’existence des goulags.
–
C’est la même qui a adoré Mao, en oubliant les 40 millions de morts de la Révolution culturelle et du Grand Bond en avant (et même 80 millions pour certains historiens).
–
C’est la même gauche qui a admiré Castro, pendant que des milliers de prisonniers politiques étaient exécutés ou croupissaient dans les geôles de La Havane.
–
C’est la même qui a vénéré Pol Pot, lequel a massacré le quart du peuple cambodgien.
–
La liste est longue de ces dictateurs sanguinaires que la gauche a adulés, camouflant leurs crimes, défendant l’indéfendable et niant l’incontestable.
–
C’est la même gauche qui saluait la victoire des communistes en Indochine ou du FLN en Algérie, sans un mot pour le sacrifice de nos soldats morts pour la France.
–
C’est la même gauche qui dénonçait la colonisation avec violence, au nom de la liberté des peuples, mais qui fermait les yeux sur les colonies soviétiques en Europe de l’Est. L’URSS avait tous les droits, y compris celui d’asservir des millions d’Européens depuis 1945.
–
Car la liberté, pour la gauche, c’est à la gueule du client. Ses louanges pour les tyrans de gauche et sa morale à géométrie variable la disqualifient à jamais.
–
Pour cette gauche hypocrite, véritable modèle de mauvaise foi, la chute du mur de Berlin fut une insupportable catastrophe. Tout ce qu’elle avait nié, tout ce qu’elle avait caché, éclatait au grand jour. Gorbatchev avait lancé la perestroïka et la glasnost dans le dos de la gauche française !
–
Soljenitsyne et Sakharov, ces dissidents traînés dans la boue, avaient donc raison ! Plus possible de mentir au peuple, plus possible de le trahir.
–
Car dans les cafés de Saint-Germain-des-Prés, on aimait les grandes envolées lyriques pour brosser un tableau mirifique de Che Guevara, le boucher de La Havane, et on adorait vanter les délices des paradis soviétiques.
–
Et qu’il était bon de taper sur l’Amérique, en oubliant que ce pays nous avait libérés du nazisme. C’était la grande époque du slogan “Plutôt rouge que mort”.
–
On était communiste, maoïste, ou trotskiste. On brandissait le “Petit Livre rouge” de Mao comme étant la grande révélation philosophique du siècle, un monument littéraire publié à 1 milliard d’exemplaires, soit autant que la Bible !
–
Mais ce petit fascicule rouge paru en 1964, qui avait endoctriné nos intellectuels de Saint-Germain-des-Prés, n’était en fait qu’un minable recueil de niaiseries sans nom. Comme quoi, on peut se prendre pour un brillant intellectuel, et manquer de jugement au point de tomber en extase devant un chapelet de fadaises.
–
Mais revenons au délires actuels de notre inénarrable gauche, jamais avare de stupidités.
–
Tous les leaders sud-américains ont salué la victoire de Bolsonaro, Mexique, Argentine, Colombie, Pérou, Chili, Paraguay… tous, sauf Maduro, la bête noire de Bolsonaro, et qui se pose encore en grand défenseur du socialisme bolivarien.
–
Donald Trump s’est fendu d’un coup de fil pour féliciter son homologue brésilien, celui qu’on surnomme le “Trump des tropiques”.
–
Mais c’est en France que les réactions valent le détour. Un pur délire.
–
Si Macron a félicité le nouveau président du Brésil du bout des lèvres, bien des élus se sont distingués par leurs déclarations grotesques.
–
« C’est un nouveau recul de l’espace des libertés et de la justice sociale », Sacha Houlié ( LREM ).
–
Cette « très mauvaise nouvelle » est « quand même aussi l’échec d’une gauche un peu populiste au Brésil qui a conduit à ces résultats et je pense qu’il faut pouvoir en tirer des enseignements en Europe aussi », Aurélien Taché ( LREM ).
–
« D’un continent à l’autre, d’Orban à Trump, de Salvini à Bolsonaro, la démocratie vacille. Les nationalistes captent et détournent la colère des peuples. Urgence à sortir de nos sentiers battus et réveiller une espérance humaniste ». Olivier Faure.
–
« Aucune démocratie n’est à l’abri ». La porte-parole de La République en marche, Aurore Bergé, jugeant que face à cela, « les démocrates, les libéraux ont une obligation de résultats ».
–
« L’ombre du fascisme s’étend dans le monde. » Benoît Hamon.
–
« Après avoir éliminé Lula en utilisant une pseudo-justice, le néo-libéralisme a préféré Hitler au Front populaire ». Éric Coquerel ( LFI ).
–
« L’ombre brune s’étend encore ». David Cormand ( EELV ).
–
Seule Marine a sauvé la classe politique française du ridicule, en faisant preuve d’un minimum de lucidité et de respect pour la démocratie et pour le peuple brésilien.
–
« Bonne chance au nouveau président Bolsonaro qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique très compromise du Brésil », a-t-elle déclaré.
–
Quant à Human Rights Watch, cette ONG dont on connaît l’objectivité sans faille, elle lance un appel à défendre la démocratie ! Ni plus ni moins !
–
Il est tout de même consternant d’entendre ceux qui n’acceptent pas le vote démocratique du peuple brésilien, lancer un appel à sauver la démocratie !
–
Mais laissons brailler tous ces illuminés, qui crachent sur la démocratie dès lors que le peuple ne vote pas comme ils le souhaitent.
–
Chez RL, nous n’avons qu’un seul souhait pour le Brésil : celui du bon sens, celui de voir son nouveau président réussir, puisque c’est le choix du peuple.
–
Mais en France, où la dictature bruxelloise nous est imposée, avec l’idéologie mondialiste et multiculturelle que les peuples rejettent à 70 %, n’attendons rien de nos élites.
–
Démocratie et souveraineté populaire, sont des mots qui ont été engloutis dans le tourbillon mondialiste.
–
Et j’ajoute que ces lanceurs d’alerte, qui voient la peste brune revenir au galop, sont curieusement silencieux devant le fascisme vert, qui gagne nos banlieues.
–
En France, on monte en épingle une prétendue menace néo-nazie, mais c’est le fascisme vert qui a tué 250 personnes et fait 1 000 blessés depuis 2015. Ne renversons pas les rôles.
–
En France, les “populistes” ne menacent personne. Mais on a des centaines d’illuminés, prêts à tuer au nom d’Allah. Qu’en pense notre gauche morale ?
–
Quand un commissaire évoque les mini-califats qui s’étendent dans les quartiers, et qu’on dénombre 20 000 fichés “S” dans le pays, ce n’est pas un fantasme, c’est une sinistre réalité.
–
Jacques Guillemain