La véritable signification de la Rose socialiste

A l’origine, la rose représente la Vierge, car des auteurs chrétiens ont associé la rose, la reine des fleurs, à la Sainte Vierge, la reine des cieux. La rose virginale inspire l’art chrétien, ainsi les rosaces surmontant les portiques des cathédrales.
Guillaume de Lorris (1200-1238), écrit le Roman de la Rose vers 1236. Le poète cherche à conquérir la Rose dont son cœur s’est épris, c’est à dire la jeune fille qu’il aime. Cette « quête » de la Rose constitue un véritable code de l’amour courtois, avec ses délicatesses, ses raffinements et sa poésie. Son texte consiste en une allégorie galante qui établit un code de l’amour courtois. La femme est honorée.

Jean de Meung, un clerc, (1235-1305), mêle le christianisme et le Naturalisme, la religion de la Nature. Il voue un véritable culte à la Nature. Vers 1260, Jean de Meung rédige une suite satirique du Roman de la Rose. Au nom de la Nature, il s’insurge contre l’ascétisme, contre le célibat des prêtres et des moines. Le texte de Jean de Meung trahit l’amour courtois. La femme est méprisée. Jean de Meung méprise les femmes parce qu’il rejette le « féminin », le mysticisme. Il se moque des mystiques « féminins », il leur oppose le « rationnel masculin » des initiés hermétiques, la « science » qui va détruire la foi. La version de Jean de Meung est une sorte d’encyclopédie politico-religieuse, une satire de la société chrétienne, avec des digressions sur divers sujets, satire du temps, philosophie de la nature, thèmes moraux, sociaux et politiques. Le nouveau Roman de la Rose attaque la féodalité et la royauté, critique le christianisme. L’immoralité assure le succès du Roman, y compris dans les monastères. Avec le Roman de la Rose, la rose virginale est salie, et le mysticisme chrétien déconsidéré.
Jean de Meung connaît l’alchimie et la théosophie « arabe », substitut de la « mystique rationaliste » des kabbalistes. En soutenant le Naturalisme, en promouvant un Roman de la Rose anti catholique, Jean de Meung sert la Kabbale. Il transmet aux littérateurs le « diable au corps », il transmet aux philosophes modernes « l’intelligence du Diable ».

Les philosophes hellénistiques, philosophes « illuminés », ont soumis la philosophie grecque à l’ésotérisme judéo-égyptien. Ils professent un « art hiératique » éminemment politique qui justifie le cosmopolitisme. Dans cet « art hiératique », une fleur se tourne amoureusement vers le Soleil. Dans le Roman de la Rose, cette fleur est la Rose. La Rose ésotérique est tournée vers le Soleil égyptien, le dieu de l’Alexandrie ésotérique et cosmopolite.

Proclus, philosophe athénien (412-485), traduit l’ésotérisme cosmopolite alexandrin dans sa philosophie. Il transmet la « dialectique d’amour » des ésotéristes égyptiens et juifs aux Rose-Croix. En effet, le rosicrucisme donne deux têtes à la Rose. Ce symbole réunit les hermétistes et les gnostiques de l’islam, c’est à dire les héritiers des « illuminés » hellénistiques. L’union des deux ésotérismes se réalise par la théosophie, c’est ce que symbolise la nouvelle Rose, qui sera la signature des Rose-Croix. L’ésotérisme judéo-musulman s’unit à l’ésotérisme philosophique dans l’illumination théosophique. Autrement dit, la vision du prophète s’unit à la vision du philosophe. Ainsi, le Roman de la Rose est la résurgence littéraire de l’ésotérisme judéo-égyptien.

Par le biais du Roman de la Rose, les esprits sont préparés à ce que la Vérité soit contredite par la « science » hermétique. La sagesse humaine des alchimistes hermétiques prétend supplanter la Sagesse divine, et éradiquer le christianisme. Au VIIe Siècle, en Orient, ces spéculations, détournées par les talmudistes, ont abouti à l’islam. Au XIIIe Siècle, en Occident, ces spéculations, détournées par le Zohar, expression du Talmud, vont aboutir à la Renaissance. En effet, il y a une route du Zohar à la Renaissance. Par le biais de la théosophie véhiculée par le Roman de la Rose, cette route conduit à la folie Humaniste et moderne.

Dante Alighieri, poète italien ( 1265-1321) compose la Divine Comédie entre 1303 et 1321. Dans ce drame, le poète Dante raconte son égarement spirituel, se figure dans une forêt obscure. Il demande de l’aide au grand poète Virgile. Virgile se présente comme l’envoyé de Béatrice, la jeune femme aimée par Dante, et morte à vingt-quatre ans. Virgile accompagne Dante à travers l’Enfer et le Purgatoire. Puis Béatrice prend la place de Virgile pour guider Dante au Paradis. A la fin du Purgatoire, Virgile se tait et Béatrice apparaît. Elle appelle Dante son « frère » et l’introduit dans le Paradis des initiés. Dante y prie un Apollon qui n’a rien de grec. Béatrice regarde le Soleil vers lequel se tourne la Fleur. Il pleut et c’est un arc-en-ciel. On se croirait à une cérémonie judéo-païenne. Apparemment, Dante vénère la Vierge, la reine du Paradis. Mais la Vierge est supplantée par Béatrice, son inspiratrice. Béatrice remplit le rôle du Féminin ésotérique de l’hérésie orientale qui considère le Saint Esprit comme féminin. Dante vénère cette source, la lumière judéo-égyptienne qui éclaire la Fleur, Béatrice, qui est la rose.

Il vénère une madone qui n’est pas la Vierge Marie, mais la « rose » ésotérique. « L’important c’est la rose », faisait reprendre à la foule inconsciente un chanteur juif talentueux. Béatrice n’est pas une femme comme la Vierge est une femme, mais le Féminin ésotérique. La Dame de Dante est un chiffre. Béatrice est désignée par le chiffre 9. Trois fois le chiffre 3, le symbole des trois « splendeurs » du Zohar qui illuminent Dante, et constituent un triangle. Dante vénère la « Madone intelligence », l’une des trois « splendeurs » de la figure géométrique du Zohar, la « Mère » qui est « l’intelligence » dans l’ésotérisme juif avant de devenir la Veuve symbolique de la Franc-Maçonnerie. Dante est un « voyant élu » qui s’imagine dévoiler le Dieu caché auquel croient les gnostiques et les kabbalistes. Dante est un initié judéo-égyptien. Il annonce les temps nouveaux « après la fleur ». La Divine comédie annonce la révolution moderniste et le New Age, la confusion religieuse du faux œcuménisme. Le Féminin ésotérique oriental, Béatrice, entraîne le Masculin occidental vers le péché originel Humaniste.

Dante croit réintégrer l’état androgyne primordial en réalisant la concordance des contraires initiatiques, la réunion de l’initiation passive féminine avec l’initiation active masculine. Dante est illuminé par le Soleil hermétique égyptien, vers lequel la Rose en quête de lumière se tourne.
Pierre de Ronsard, le plus grand poète de la Pléiade, le prince des poètes (1524-1585), officiellement initié à l’hermétisme, donc gnostique, choisit la rose comme l’un de ses thèmes favoris, par exemple dans ces poèmes, « Prends cette rose », « Mignonne, allons voir si la rose », « Comme on voit sur la branche… » Ronsard montre la beauté éphémère la Rose et de la femme. Ses poèmes galants sont aussi des hymnes à cette « rose » qui est le Féminin ésotérique dont parle Dante. Les galantes inspiratrices de Ronsard, Cassandre, Marie, Hélène, lui servent de nouvelle « Béatrice ». Ronsard est un « illuminé ». La « rose » est la transcription en poésie de la Folie dont Érasme fait l’éloge. La « rose » est le Féminin ésotérique qui déclenche la fureur diabolique Humaniste moderne. L’Humanisme porte une culture de mort, car il vénère les astres et le Diable, car il s’imagine atteindre l’éternité par l’initiation.

Le troisième Manifeste Rose-Croix, paru en 1616, raconte l’initiation en sept jours de Christian Rosencreutz, alors âgé de 81 ans.
Premier jour. « un vent violent s’élève autour de sa demeure creusée dans la Montagne ». Par initié de la Montagne, on pense à Mahomet, «  initié des cavernes », et au « Vieux de la Montagne », le chef de la secte ismaélienne des Assassins, symbole qui atteindra Robespierre et les Montagnards de la Révolution. Puis « une femme d’une beauté admirable, vêtue d’une robe bleue constellée d’étoiles » lui remet une invitation pour assister « aux noces royales » d’un roi inconnu d’Orient. La femme est le féminin ésotérique, parée des symboles de la Vierge, pour tromper les chrétiens. Il ne s’agit pas d’un mariage, mais de noces alchimiques, lesquelles font couler le sang.

« Le deuxième jour, Rosencreutz pénètre dans la forêt » et doit choisir entre quatre chemins pour
parvenir au Portail royal, l’entrée du Temple. Diverses épreuves suivent afin que Rosencreutz et neuf autres compagnons méritent de voir « la dame étincelante », le Féminin ésotérique qui donne la « lumière »

Troisième jour. Rosencreutz est choisi comme l’élu parce qu’il tient la rose. La Rose hermétique. Cet ésotérisme prélude à « l’élection » à la connaissance suprême, la Kabbale.

Quatrième jour. Les invités sont présentés au roi et à la reine. Ils boivent dans une « coupe en or », le Graal, et se saluent en clamant : « Frères, buvez et vivez ». Signification : boire le vin de la connaissance, la gnose, pour vivre une deuxième fois. On retrouvera ce symbole dans les loges maçonniques. Peu après le repas, le banquet maçonnique, « il est procédé à la décapitation du vieux roi », et autres personnes royales. Le roi est sacrifié, « Mais la présidente signale que cette mort deviendra une grande source de vie ». Le sacrifice du roi ouvre une ère nouvelle.

Cinquième jour. Visite du tombeau, descente dans l’obscurité, remontée avec la « lumière ». Osiris l’a fait, puis Dante, puis le Fils de Caïn.

Sixième jour. Découverte d’un globe en feu, le monde en révolution? Ouverture du globe, et découverte d’un « grand et bel œuf », l’œuf cosmique égyptien. Les élus se rassemblent en cercle autour de l’œuf, puis reçoivent le secret de l’initiation alchimique. Un oiseau sort de l’œuf, le phénix, qui symbolise la philosophie.
Les compagnons créent deux figurines, « un garçon et une fillette à qui on verse dans la bouche le sang du phénix », la philosophie. Le garçon est le nouveau Masculin. La fillette est la nouvelle Femme. Ainsi nourris, « les deux homoncules grandissent à vue d’œil et ne cessent d’embellir ». Cette nouvelle humanité, parfaite, car androgyne, va renverser le monde ancien.

Septième jour. Les initiés sont revêtus d’une toison d’or et sacrés chevaliers de la Pierre d’or, la pierre philosophale. Dernière phrase. « La science suprême est de ne rien savoir ». Traduction. La Kabbale, la science suprême, est une mise en doute des dogmes divins et la philosophie est son instrument. Les Francs-Maçons révolutionnaires substitueront au christianisme la philosophie des Droits de l’Homme, le « dogme » du mondialisme.

La Rose hermétique, qui donne accès à la connaissance, la rose de Jean de Meung, de Dante, de Ronsard, de Rosencreutz, des Rose-Croix, deviendra le symbole du parti socialiste. Un Président de la République maçonnique, socialiste, le Féminin politique, portant souvent un chapeau noir, a tenu à la main une rose pour la porter sur trois tombes du Panthéon, cimetière des héros maçonniques. Tous les ans, au mois d’Août, les socialistes se retrouvaient à Frangy en Bresse pour la fête de la rose.

Le Dieu hermétique est androgyne, et l’Homme nouveau est également androgyne. Créer une nouvelle humanité androgyne, et non plus aux sexes différenciés comme dans la Genèse, est le rêve de certains Francs-Maçons gauchistes. D’où le premier acte d’un autre Président de la république socialiste, le « mariage pour tous ». Chaque marionnette républicaine est élue pour accomplir un acte destructeur de l’ordre social chrétien.

De nos jours, la mythologie de la rose triomphe. La Rose hermétique, symbole transmis par l’islam aux ésotéristes, est au pouvoir avec les Francs-Maçons socialistes, lesquels favorisent l’immigration islamique pour éradiquer le christianisme et la civilisation occidentale. Des évêques du New Age préfèrent la rose maçonnique à la rose de la Tradition.

Jean Saunier