La vie de Loïc vaut-elle autant que celle de Mohammed ?

Une vidéo promptement retirée des plate-formes web (allez savoir pourquoi ?) montrait le paltoquet et Brichelle se déhanchant, peu après l’érection pestilentielle de 2017, sur un air d’afro-trap. Lui surtout, il se démenait comme un beau diable enfariné. « Ellui » nettement moins. Entre arthrite et rhumatismes, les septuagénaires sont fragiles. La nature est vraiment trop injuste !

Cétikoâ l’afro-trap ?

Cela pourrait se traduire de l’anglais comme « piège africain ». L’inventeur de cette nouvelle musique est un certain Mohammed Sylla, moitié français, moitié sénégalais et moitié guinéen. Nom d’artiste MHD.

Sans doute un rapport avec l’accélérateur magnétohydrodynamique qui met en mouvement un fluide conducteur, grâce à un champ électrique et un champ magnétique combinés, qui pourraient propulser des astronefs. Les télés ont raison. Ces ingénieurs exotiques sont des chances pour la France.

Comme il faut toujours juger sur pièces, voici un échantillon de ce nouveau génie de la zone 51 (comme le pastis). Vous apprécierez la finesse des paroles et la créativité musicale. D’ailleurs, l’expert psy commis au procès lui a trouvé un niveau intellectuel très élevé.

https://www.youtube.com/watch?v=wbfPOw65xXw

En fait de piège, cette trappe a servi à coincer un certain Loïc dans une embrouille de mauvais garçons. Comme Mohammed est plutôt du genre fluet, il s’est fait accompagner par une dizaine de potes pour régler ses comptes. S’il reste assez longtemps au placard, ce dont je doute, il pourra bénéficier des séances de muscu organisées par l’administration pénitentiaire. Quand on veut jouer les caïds, il faut pouvoir montrer ses biscottos.

Une barbarie digne de Gengis Khan ou Attila

Sans la bagnole. Ces grands personnages de l’histoire n’avaient pas de caisse. C’est tout à leur honneur. Ainsi ils ne contribuaient pas au réchauffement climatique.

Au cœur de l’affaire, une guerre tribale entre des voyous de la cité des Chaufourniers, surnommée la cité rouge, dont proviennent les accusés, et celle, voisine, de la Grange aux Belles, sises dans les Xe et XIXe arrondissements… Ceux qui les ont baptisées de ces noms poétiques doivent perdre le sommeil s’ils vivent encore. Sinon gigoter dans leur tombe comme Dracula.

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, soit un peu plus d’un an après le squat élyséen du couple maudit, Loïc un jeune homme de 23 ans, est renversé volontairement par une Mercedes dans le Xe arrondissement de Paris. Groggy, il est passé à tabac par une dizaine d’individus. Les plus perfectionnistes le lardent de coups de surin. Loïc meurt, gisant dans son sang, peu après le départ des « justiciers ». La voiture sera retrouvée le lendemain, incendiée sur un parking.

T’as le look Zozo, Zozo t’as le look

Mohammed se prétend innocent. La Mercedes lui appartient et il a reconnu l’avoir prêtée à un ami. Mais il ne souvient pas à qui. Hélas pour lui, son look l’a trahi. Un Black maigrichon aux cheveux blonds peroxydés, vêtu d’un survête Puma, comme dans le clip qu’il a tourné pour la marque, ça interpelle les flics. Normal, interpeller c’est leur boulot quand ils ne cassent pas du Gilet jaune, ne traquent pas les réfractaires aux muselières, et ne collent pas des prunes à tout va.

Un témoin du massacre, sans doute quelque perfide raciste, a tout enregistré depuis chez lui sur son smartphone. Ce sera le seul témoin humain. Sous anonymat. Un autre témoin muet est une caméra de vidéo surveillance dont les images sont moins nettes. On ne distingue pas bien la barbichette pharaonique de l’accusé. Mais les autres images sont assez éloquentes.

Sinon la plupart des gens de l’entourage des accusés se sont défilés. Ils ont refusé de parler. Ou ne se sont pas rendus aux convocations. On ne les a pas vus à la barre. Les plus courageux ont reconnu « off the record» qu’il valait mieux oublier tout ça. Par crainte des représailles. Mais certains ont fini par se mettre à table. Sous condition de ne jamais figurer au dossier. Leurs déclarations ont été croisées avec les morphologies des suspects. Et certaines de leurs attitudes compulsives. Les tics, ça vous trahit. Sans parler de leur impossibilité de dire où ils étaient au moment du massacre.

L’omerta a régné pendant les trois semaines du procès. Les accusés eux aussi ont respecté la loi du silence, ne voulant pas se charger les uns les autres. Grâce à Oppenheimer, ces ingénieurs maîtrisent le processus du contrôle des réactions en chaîne. Et ils ont retenu d’Heisenberg le principe d’incertitude qui doit profiter à l’accusé.

N’en déplaise aux avocats de la défense, éléphants socialauds sans doute, les flics n’ont pas pris pas parti en évoquant « une scène d’une sauvagerie intense. » Il n’ont fait que relater ce qu’ils ont vu. Tant pis pour Babacar qui était au volant de la Mercedes, pour Hamidou qui a reconnu sa présence sur les lieux en niant avoir porté le moindre coup, et pour Issifou qui a été trop bien enregistré.

La justice ne s’est quand même pas trop pressée

Plus de cinq ans se sont écoulés entre le crime et le jugement, le 21 septembre 2023. Mohammed en a pris pour douze ans dont on sait d’avance qu’il n’en fera que six ou sept. Entrecoupés de permissions de sorties. Et de chambres d’amour en prison.

Les dix-huit mois de préventive viendront en déduction de la peine. Reste à savoir si les quarante quatre mois sous bracelet électronique seront décomptés aussi ? Avec Dupond-Maserati et le syndicat du mur des cons, on peut s’attendre à tout !

Cinq des complices de Mohammed Sylla ont pris plus cher que lui, jusqu’à dix-huit ans de cabane. Comme le proc avait demandé pour tous ces lascars. Mais n’est-il pas normal, quand on n’est pas célèbre, de morfler un max’ ? Ils ont tous 10 jours pour interjeter appel.

Comme souvent dans ce genre de procès, des hurlements se sont élevés des bancs du public à l’énoncé de la culpabilité. Une femme secouée par une violente crise de nerfs a été évacuée de la salle, ses cris rendant inaudibles le prononcé de la sentence, sans que les juges relèvent l’outrage à magistrats. De son côté, Mohammed est resté impassible.

Les autres, Sabir et Moussa (parent du nain ? Je ne crois pas) ont été acquittés faute de preuves. Comme quoi, il faut toujours suivre les bons conseils de son bavard. Faire ses coups en prenant grand soin que la capuche de rigueur recouvre la totalité de votre visage, même si c’est inconfortable et si le champ de vision amenuisé vous fait trébucher… Brûler tout ce qui pourrait vous incriminer. Et ne jamais jacter aux poulets. Les laisser se débrouiller seuls.

Le plus rusé a été condamné par contumace. Il a eu la bonne idée de rentrer dans son vrai pays qui n’extrade pas. Gageons qu’il reviendra bientôt sous de nouvelles identité et nationalité, mêlé dans quelque flux de migrants que personne ne contrôlera.

Mohammed est lui aussi une victime selon les merdias

Sa brillante carrière internationale (Madonna le réclame, paraît-il) aurait subi le contrecoup de ces « malheureux incidents ». On peut être perplexe. Dans le monde des paillettes qui empestent la pourriture, le féminicide de Bertrand Cantat ne l’a pas desservi auprès de ses fans, et les merdias lui ont donné maintes occasions de rebondir.

Sinon il va falloir vous faire à la novlangue islamo-gauchiste. Quand Mohammed zigouille Loïc, c’est un banal fait divers, même en été. Dans le cas inverse, c’est un abominable crime raciste.

À mon extrême surprise, le Figarose s’est fait l’écho des bavards de la défense, laissant entendre qu’une erreur judiciaire serait possible. Leur dialectique est spécieuse. Ils critiquent une instruction uniquement à charge selon eux. Ce qui est peu vraisemblable quand on connaît les penchants de la magistrature. Et ils ne développent dans leur article que les éléments permettant de douter des arguments de l’accusation. Mais le journaliste n’a pas signé son papier. Et on lit, entre les lignes, que c’est une resucée de l’AFP.

Je subodore que ce cirque médiatique prépare les esprits au procès d’appel où les peines seront réduites. À moins que tout le monde ne soit acquitté. Et que chacun empoche quelques centaines de milliers d’euros non imposables en dédommagement des tracas occasionnés. C’est beau, c’est grand, c’est généreux, la France !

Christian Navis

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