Dans l’affaire de la crèche Baby Loup (1), la justice a changé de camp, mais la laïcité n’a pas changé d’âme : cela promet de beaux jours ! Car enfin, comment justifier qu’une employée affiche ses préférences religieuses ?
Comme toujours, la justice a cru bien faire en volant au secours de l’employée voilée : tolérance mal comprise oblige, car la tolérance bien comprise n’aurait jamais accepté qu’un signe politico-religieux aussi discriminant que le voile pût s’imposer dans une République laïque et féministe.
Comme toujours, la justice a su trouver des défenseurs de l’islam radical, quitte à ce qu’ils attaquent la République dans un de ses fondements les plus précieux, la laïcité étant la seule instance capable de garantir la paix religieuse.
Comme toujours, la justice a fini par céder sous les assauts répétés des musulmans intégristes qui, non content d’exiger l’instauration de leurs propres valeurs, menacent de mort ceux qui s’y opposent : la directrice de la crèche en a fait la douloureuse expérience par le «sourire kabyle» (2) dont elle a été l’objet.
Comme toujours, les juges ont fait semblant de ne pas comprendre la signification du voile islamique, de peur de se retrouver devant les tribunaux pour islamophobie !
Par contre, celles qui le portent ne font pas semblant, leur but étant de rappeler que les musulmans ont non seulement le devoir de rester musulmans mais encore de répandre l’islam partout où ils se trouvent. De plus , elles savent que depuis les années 70 le voile connaît un regain de vigueur en terre d’Islam, les islamistes en ayant fait leur fer de lance politique.
Les femmes qui le portent sont donc des soldates de l’islam, et des soldates disciplinées, prônant, par ce simple bout de tissu, la supériorité de l’homme sur la femme, la supériorité de la femme musulmane sur la femme non-musulmane, et le refus du pays d’accueil !
Partant, celles qui le portent disent silencieusement qu’elles ne veulent en aucun cas devenir des citoyennes de la République, car si elles le voulaient, le voile serait la première chose dont elles se déferaient.
Il serait temps que les juges (mais aussi ceux qui nous gouvernent !) tiennent compte de cette évidence. Nous sommes, en effet, dans un rapport de forces binaire : ou la République l’emporte, et le voile disparaît du sol national ; ou le voile l’emporte, et nous serons emportés !
Maurice Vidal
(1) Cette affaire, née en 2008, fait suite au licenciement d’une employée qui refusait d’ôter son voile islamique.
(2) Geste mimant l’égorgement.