L’affaire Trogneux ou “Les charlots et la chocolaterie”

Ca partait pourtant si bien… Dès le lendemain de l’agression, tout ce que la France compte de médias sponsorisés, de politiques éminents et de personnalités majeures s’étaient indignés.

Tante Brichel avait envoyé son communiqué outragé à l’AFP.
Oncle Manu avait interrompu le 4e sommet du Conseil de l’Europe à Reykjavík pour exprimer son courroux.

La chocolaterie Trogneux était devenue un emblème national, comme le drapeau et le portrait présidentiel…

Ce pourrait être une opération MacKinsey mal ficelée… L’on aurait un peu excité une bande de benêts en déshérence… les incitant à attaquer après l’allocution de Macron… une grande chocolaterie, sans rideaux de protection et sans caméras…

Selon les médias…

À huit contre un, ou dix… ils ont massacré le petit-neveu Trogneux, sauvé in extremis de la mort par les voisins et la BAC locale.

Avec une efficacité sans pareille, la courageuse police amiénoise arrêta ces dangereux activistes, probablement d’extrême droite…

Dans Le Point, Tristan Mendès France, traqueur de pensées non conformes, précise : «Il faut être particulièrement précautionneux, puisqu’on ne connaît pas encore les motivations des agresseurs, mais l’une des premières campagnes virales ayant visé le nom Trogneux remonte à la fin de l’année 2021. (…) Néanmoins, ce qu’on peut dire, c’est que cette séquence de 2021, si elle n’est pas forcément l’élément déclencheur de l’agression, a alimenté un climat, une violence et une virulence verbales en ligne qui nourrissent un climat délétère, dont l’agression est sûrement le symptôme.»

Le chocolatier en chef, père du petit Jean-Baptiste, exprima son désarroi et son horreur sur BFMTV.

Le jeune homme rentrait à son domicile, sortait de la boutique ou descendait de chez lui… Non élucidé.

Alors qu’ils «commençaient à tambouriner sur les portes et sur les vitres» du magasin, au-dessus duquel se situe son domicile, des manifestants «ont reconnu mon fils» et « les coups ont commencé à pleuvoir». (Le Parisien)

Il est difficile de croire que les «manifestants» étaient clients attitrés de la chocolaterie Trogneux et le connaissaient…

Il «a des blessures à la tête, au visage, au genou et à un doigt»… De source policière, il a reçu quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT). (Le Huffington post)

Un juge incarcéra trois des redoutable fracasseurs qui venaient de mettre la France en danger et en relâcha quatre. Une mineure sera jugée ultérieurement.

Et voilà qu’à nouveau, BFMTV eut la malencontreuse idée de faire témoigner deux des protagonistes, lesquels furent aussitôt invités sur TPMP et passés à la question par Cyril Hanouna et ses moralisateurs pailletés lesquels, pendant treize minutes, ont oscillé entre railleries grotesques et mépris indécent à l’endroit de ces jeunes gens qui ne voyaient même pas passer les sarcasmes et les attaques…

Comme sur BFMTV, ils ont affirmé, qu’ils avaient été arrêtés par la BAC pour avoir seulement défendu l’un de leurs amis “poussé” par Jean-Baptiste Trogneux :
“Il y a un de mes camarades qui a mis deux poubelles exactement devant la porte de [la chocolaterie] Jean Trogneux. Du coup, Jean-Baptiste Trogneux est sorti. Il a plaqué mon camarade et puis mon camarade ne s’est pas laissé faire. On l’a pas touché. Mon ami s’est défendu parce que c’est Jean-Baptiste Trogneux qui a commencé à le plaquer à terre”.

Curatelle, handicapé, SDF, analphabète, parcours cabossés, déclassés… l’on ne sait plus auquel de ces virulents attribuer les qualificatifs rapportés par la presse. C’est ainsi que l’on découvrit deux individus de souche, intellectuellement bien démunis, au vocabulaire précaire, à l’opposé des antifas structurés et embourgeoisés… qui donnèrent une toute autre version des faits, évidemment mensongère…

Les trois prévenus ont tous déjà un casier, pour des faits de violence – plus ou moins lourds et anciens (?). « Quand on regarde ces trois-là, et plus généralement les huit participants, on voit des gens non insérés dans la société», souligne Marc Blondet, leur avocat, qui évoque « des parcours chaotiques » et « des problèmes psychologiques », selon lequel « on essaie de donner un caractère politique à un événement qui ne l’est pas ».

La dimension politique, le procureur, lui, la voit très bien, il est payé pour et pourrait avoir une promo à la sortie… Jean-Philippe Vicentini fustige ainsi ce groupe « en manque d’adrénaline ». « Dans ce département, la loi s’appliquera partout, pour tous et toutes, prévient-il. Les magistrats déféreront systématiquement les individus qui s’en prennent aux élus et qui, à l’occasion de manifestation, s’autoriseront des agressions contre les personnes et des dégradations contre les biens. »

«Il faut que cessent, d’urgence, ceux qui le matin la main sur le cœur jurent être contre les violences mais qui depuis des semaines par des paroles ambiguës […] allument partout dans notre pays des bombes à retardement chez des individus aux personnalités peu structurées ou violents […]. Il ne faut pas attendre d’avoir un mort dans ce pays pour que la raison s’impose. Ces dernières semaines, certains élus fustigeaient la protection dont bénéficiait ce commerce [la boutique Trogneux, NDLR], j’espère qu’ils ont du mal à trouver le sommeil. […] Dans la démocratie, on doit parler, on ne peut pas cogner. » (L’Obs)

S’attaquer aux Trogneux, notables aisés d’Amiens, c’était déjà risqué…

S’attaquer au petit-neveu de Macron, expert en mensonges diversifiés et omnipotent… les prévenus vont avoir du mal à se défendre. Il leur faudrait un Dupond-Moretti, lequel se serait fait un plaisir d’en découdre avec le pouvoir… hélas pour eux, il est passé du côté des puissants…

Jean-Baptiste Trogneux s’est vu proposer une protection rapprochée fournie par le SDLP, le Service de la protection. Il a refusé.

Toutefois, les policiers patrouillant en ville ont reçu la consigne de faire preuve d’encore plus de vigilance et de passer régulièrement devant la boutique. (BFMTV)

Et plus encore…

Jugée en comparution immédiate, l’affaire a été renvoyée au 5 juin.

Dans la mesure où ils s’en sont immédiatement mêlés, le duo présidentiel devrait faire publier des éléments imparables et des preuves probantes, au lieu des fatras contradictoires que les médias livrent en désordre…

Ce n’est peut-être qu’un mauvais hasard… mais cette affaire privée promue affaire d’État, mélangeant les genres et les affirmations, alors que Macron cherche à reconquérir l’amour des Français… a tout d’une lamentable histoire que l’on pourrait intituler Les charlots et la chocolaterie.

Mitrophane Crapoussin

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13 Commentaires

  1. Le problème est que l’ état profond mafieux franssouze est lié au deep state demoncrate américain et que des deux côtés de l’ Atlantique ils ne savent pas QUI mettre à la place de Macron ! Déjà que personne ne veut être 1er ministre ….( Christian Lagarde avait refusé en disant :” on ne prend que des coups !!”….) c’ est pas faux .. nous sommes dans une société de boomers PEUREUX … Plus personne ne veut s’ engager !
    Vagues de démissions dans la police, l’ éducation nationale,dans le service à la personne, et tout le reste ….alors QUI sera le prochain à l’ elysee ?

  2. Les “manifestants” nous sont présentés comme des K-sos, faciles donc à manipuler. Comment ce groupe s’est il formé, que faisaient ils spécifiquement devant ce magasin, qui a déclenché l’éventuelle bagarre eux ou le neveu ? On aimerait d’ailleurs voir les vidéos qui ont permis aux juges de les embastiller. Il n’est pas exclu que ces “déclassés” ont été manipulés, par qui ? Si c’est du barbouze on est bien dans le registre Carpentras…

  3. Les trois embastillés nous sont présentés comme des K-sos et des déclassés aux cervelles de moineaux, non politisés, en fait du camp du bien, imaginez le tollé dans le cas contraire. Reste à savoir comment le groupe s’est formé, en marge d’une manifestation paraît il (des syndicats ?), et surtout qui aurait pu les inspirer de venir devant ce magasin spécifiquement. Là c’est la porte ouverte à toutes les suppositions, entre autres une manipulation de barbouze. On est alors dans du Carpentras ou l’incendie du Reichtag. A suivre, en espérant que les accusés vont correctement se défendre.

  4. LA HONTE… prendre la pose avec des paquets de biscuits , quel manque de dignité ! heureusement qu’ils ne larbinent pas dans la charcuterie ….

  5. Les agresseurs n’ont pas été jugés. Leurs avocats a obtenu un report au 5 juin.
    Donc, déjà, ce serait bien d’informer correctement.
    Quand à Tristan Mendes France, nous n’avons nul besoin de son point de vue.
    Pas plus que celui de son grand père, grand néant devant l’Eternel.
    Quand au “chocolatier” le fou mélanchon nous l’a déjà fait et c’est particulièrement odieux et grossier mais il y en a qui aime ce langage.

    • “obtenu un report au 5 juin”….hyper classique, en attendant ils sont incarcérés, le 5 juin, ils prennent une peine mini et plus personne n’en parle….

  6. _ une trogneuseurie de plus _. Brichel et son binôme veulent nous encorner profondément. Une corne d’abondance?
    benne-allah n’est plus de la partie?

  7. la semaine dernière un gars connu pour avoir 140 citations au compteur mais en liberté. mais deux gamins “dérangés” eux ont de suite été mis en tole , 2 poids 2 mesures

  8. “Macron cherche à reconquérir l’amour des Français…” là je n’ai pu m’empêcher d’éclater de rire !!!!!!

  9. La loi est appliquée dans les quartiers nord d’Amiens ?
    Si c’est le cas c’est un scoop.
    Là seule loi appliquée là bas est la charia, et certainement pas celle des infidèles dont l’émotion est à géométrie variable.

  10. Ca me rappelle cette histoire d’un certain Michel producteur et noir, tabassé par 2 policiers dans un sas… et dans la foulée on l’a vu un oeil tuméfié, la lèvre ouverte… enfin une tête au carré.
    Mais 5 jours après il etait l’attraction principale d’Hanouna Circus le visage INDEMNE. En si peu de jour ça relève du miracle.
    Pourquoi ne voit-on pas dans les médias la tête au carré du petit neveu ? On a le droit qu’à des récits aussi nebuleux que laborieux.

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