L'apprentie journaliste Pauline Verduzier, bonne élève de la caste

Ri7askolovitch-fourestDe la Gauche à la haine de l’islam…
Christine Tasin et Pierre Cassen ont dernièrement fait l’objet d’un article – primé – d’une jeune diplômée – âgée de 23 ans – de l’EDJ de Sciences Po. Intitulé « De la Gauche à la haine de l’islam », l’article de l’impétrante en question présente l’évolution du parcours militant et politique des deux principaux hérauts de Riposte Laïque. http://www.lejdd.fr/Politique/Pierre-Cassen-et-Christine-Tasin-de-la-gauche-a-la-haine-de-l-islam-739326 Nous eussions pu espérer d’un tel article un travail précis et détaillé. Or, ce libelle médiocre ne nous apprend strictement rien. Libération avait déjà réalisé un portrait bien plus développé de Christine Tasin. De même, dans son documentaire Les Réseaux de l’extrême, Caroline Fourest avait déplacé ses focales d’observation sur les deux figures de proue de l’islamophobie française.
PaulineVerduzierNous n’attendions ni un développement laudatif, ni une étude heuristique, mais nous aurions pu escompter un article instructif – pourquoi la Gauche voit-elle perdre une frange de ses anciens partisans, à travers les exemples de Christine et Pierre, au profit du national-populisme ? Sur quoi se fonde leur islamophobie ? Etre islamophobe, dans son acception première (peur ou haine de l’islam), suffit-il pour être d’extrême-droite ? – ou du moins objectif. Il n’en est rien. La science politique cède rapidement le pas à une pseudo expertise psychiatrique comme support explicatif d’une analyse superficielle. La présentation de ce factum parle en effet de « haine de l’islam délirante », et l’article en question stigmatise une « propagande – anti-islam – haineuse et surréaliste » de la part de Christine et Pierre, celui-ci étant présenté comme un « militant acharné » (selon un de ses amis), cependant que celle-là est dépeinte en « fanatique » par une « ancienne collègue ». Par ailleurs, s’il est précisé que Christine et Pierre ont été condamnés – en première instance – pour « provocation à la haine envers les musulmans », il eût également été honnête de faire mention de la relaxe – en appel – de Christine Tasin – poursuivie, notamment, par le groupuscule CCIF – pour « crime » de blasphème.
La notion d’extrême-droite est citée à deux reprises pour bien insister sur la « dérive » de Christine et Pierre qui – comble de l’infamie – « souscrivent », d’après l’article, aux discours de ce courant politique ! Subsumés par le camp politique du mal, les islamophobes assumés deviennent des parias méprisables. Il est toutefois vraiment regrettable que notre politiste en herbe n’ait point explicité son assertion : qu’entend-t-elle par « discours d’extrême-droite » et la notion même d’« extrême-droite » ? Certes, il ne s’agissait que d’un article et nous comprenons bien que l’auteure – que l’Académie française nous pardonne de féminiser ce terme, mais nous ne voudrions pas être qualifiés de « sexiste » – ne pouvait, à bon droit, développer autant qu’elle le désirait son propos. Mais cela rend plus que bancale une démonstration déjà bien partiale.
Bien sûr, à l’appui de cet article ô combien instructif, l’auteure donne le dernier mot au serveur du café  – dans lequel Christine et Pierre se rendent quelquefois – qui, d’une manière très distinguée et réfléchie, assène à propos de ses deux clients peu aimés : « c’est des cas ». Une telle finesse analytique conclusive mérite notre plus profonde admiration. Errare humanum est, perseverare diabolicum : vivement le prochain papier !
Stanislas Geyler

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