Larcher me fait penser à la scène du cochon dans “Délivrance”

Il est parfois surprenant de constater comment des associations d’idées se forment de manière anarchique dans notre cerveau.

Pour une raison que je ne m’explique pas, c’est en regardant la scène dite « du cochon » du film Délivrance (de John Boorman, 1972) que je me suis soudain mis à penser à Gérard Larcher.

https://www.dailymotion.com/video/x2eco1g

Le hasard faisant parfois bien les choses, c’est non sans une certaine émotion que j’ai appris la réélection de notre bon gros Gérard Larcher, pour la 5e fois consécutive, à la présidence du Sénat, lui qui a déjà passé 20 ans au sein de cette vénérable institution, et 40 ans à vivre aux frais du contribuable.

Pour rappel, c’est Larcher qui, en 2019, estimait que les Français mangeaient trop (surtout trop de viande), et que c’était mauvais pour la planète.

Je ne me prononcerai pas sur le fond du problème, mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne montre pas vraiment l’exemple.

L’unique fois où il m’a été donné l’honneur de croiser Gérard Larcher, il y a une quinzaine d’années, c’était précisément dans un grand restaurant parisien dans lequel il faisait ripaille avec certains de ses congénères – il faut bien dépenser son indemnité parlementaire -, et il m’est apparu évident qu’il devait peser au moins une fois et demie plus que votre serviteur (ce qui est déjà un exploit), le plaçant ainsi dans la queue de distribution de masse très supérieure de l’humanité.

Au lieu de faire la morale aux Français, Larcher serait donc bien avisé d’appliquer à lui-même ses préconisations, en n’allant plus par exemple qu’un jour sur deux s’en mettre plein la lampe au restaurant du Sénat.

Cependant, il convient de ne pas se laisser tromper par la rondeur des formes de l’individu ; Larcher est un organisme parfaitement adapté à son biotope, fruit de décennies de d’évolution politique darwiniste, qui lui ont permis de se maintenir quasiment sans interruption au très convoité poste de Président du sénat.

En effet, il ne faut pas perdre de vue que Larcher est officiellement membre du parti LR, c’est-à-dire une formation politique moribonde, qui ne demande qu’à disparaître, à exploser, et dont l’insignifiance des dirigeants actuels achèvera tôt ou tard de la précipiter au fond du trou.

Le fait même que certains de ses membres se définissent eux-mêmes comme « Macron compatibles » devrait être plus que suffisant pour éloigner les électeurs définitivement.

On n’imaginerait pas un instant un médecin se définissant comme « cancer compatible », « choléra compatible » ou « peste bubonique compatible ».

Par conséquent, Larcher nous a offert un sacré numéro d’équilibriste depuis 2014 afin de se maintenir là où il est, car bien que surreprésenté au Sénat, le groupe LR n’est pas majoritaire.

Larcher a compris que, pour se maintenir à son poste, il doit tout simplement feindre de s’opposer au gouvernement, tout en faisant preuve d’une obédience sans faille sur les sujets les plus importants.

Ainsi, Larcher est donc bien entendu européiste et estime que l’islam est parfaitement compatible avec la République, « à condition qu’il ne soit ni radical, ni politique ».

Si quelqu’un est en mesure de m’expliquer ce qu’est un islam « non radical », ou « non politique », je serai le premier à écrire à l’Académie française afin qu’elle retire l’oxymore de la liste des figures de rhétorique, car ce mot serait devenu sans objet.

Larcher soutient également très fermement la réforme des retraites et le recul de l’âge de départ à 65 ans.

Il n’est pas contre la réforme des régimes spéciaux, mais s’oppose à la suppression de celui des sénateurs.

Quant à l’immigration, l’ensableur Larcher nous dit que le traitement du problème migratoire ne peut se faire que par l’intégration, le vivre-ensemble et le codéveloppement avec les pays d’origine des clandestins ; tout ceci au niveau européen, comme il se doit.

Larcher, c’est le consensus, mais pas trop. Larcher c’est l’ambition raisonnable de se maintenir à son poste, sans briguer un mandat présidentiel, ce qui pourrait mettre fin à la belle histoire.

Larcher, c’est l’art de se faire oublier la plus grande partie du temps, tout en réapparaissant en temps opportun, juste assez pour assurer le maintien de ses privilèges, comme une baleine remonte à la surface pour respirer.

Finalement, Larcher s’apparente un peu au cochon que le fermier aurait oublié d’envoyer à l’abattoir en temps et en heure, auquel on finit par s’attacher, qui engraisse au fil des années et qui ne fait parler de lui qu’à heures fixes pour qu’on n’oublie pas de lui remplir son auge.

Alain Falento

 

 

 

 

 

 

 

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25 Commentaires

  1. Et il a dû en cotoyer des cochons, quand il était vétérinaire ! Serait-ce de l’anthropomorphisme ?

  2. Fabuleuse la scène où l’ un des bandits fait pousser des cris porcins par un compagnon
    un peu enveloppé de Burt Reynolds avant de se faire transpercer d’ une flêche : le gras double s’appelle ici Larcher , amusant rapprochement
    On pourrait le mettre à genoux , lui tirer les oreilles et le faire pousser des cris porcins : hilarant 😁😁😁😁😁😁 et le tout avec un fond de banjo

  3. Euh… Je rappelle aux lecteurs de R.L. que LARCHER a eu un clone ministre de l’intérieur, au début des années 2000. La ressemblance physique est frappante. Quoique, le reste aussi. Il s’agissait du surnommé “le porc hallal”, un certain VAILLANT, du PS, qui faisait déjà du DUCON-LABRUTI, en affirmant que les très graves et très nombreuses agressions antijuives de l’époque, commises par les nazislamistes, c’était de la paranoïa…

  4. C’est lui ? qui a soufflé à l’oreille de micron la chanson “la bohème, nous ne mangions qu’un jour sur deux”

  5. Nous sommes des millions à penser la même chose de Gérard Larcher qu’on entend grogné de plaisir (groin-groin) à la cantine du sénat qu’il ne quitte plus !

  6. Double Félicitations : pour le dessinateur, la caricature est parfaite ! et pour l’auteur du texte, qui cible exactement le personnage avec humour.
    Perso, je n’en reviens pas que Larcher soit réélu à son poste pour la 5ème fois. Ca ne devrait pas être possible ! Ceci dit, hormis les considérations politiques, sa physionomie ne m’inspire que du dégoût…

  7. https://m.youtube.com/watch?v=1YRlV-Rto0Q Il est là pour que jamais l’extrême droite n’accède au pouvoir ? Mr Larcher vous vous trompez ils vont y venir car notre france devient de plus en plus pauvre pendant que vous vous empiffrez tous les jours ? Votre arrêt va être brutal tel un Noiret dans la grande bouffe ?

  8. Vous êtes insultant pour les cochons… Ce sont des animaux qui ont une colonne vertébrale eux ! Ce personnage me fait penser plutôt au ”sens de la vie” des Monty Python la scène du monsieur en surpoids dans un restaurant chic..

  9. Ce bestiau doit bien avoisiner les cinq quintaux. Un qui doit pleurer, c’est son siège au sénat obligé de supporter à nouveau ce gros sac. Je te dis pas sa bagnole de fonction. Les amortisseurs ne font même pas cent bornes. Le cul de la bagnole traîne par terre, et elle ne monte les côtes qu’à grand-peine. Il lui faut des chiottes sur mesure pour déféquer. Et encore avec une fesse dans le vide.

  10. Sardine Ruisseau devrait lui envoyer un kilo de kebab au tofu. Cela lui ferait plaisir.

  11. Si vous aussi le gros et gras Larcher vous fait penser à la scène du cochon dans “Delivrance”, faites le savoir à ce “chair” Gérard : IMPRIMER l’article et l’ENVOYER par la poste dans une enveloppe timbrée à l’adresse du sénat que vous trouverez sur la page https://www.senat.fr/nous-contacter.html
    Cliquer sur l’icône PDF au bas de l’article puis imprimer les 4 pages de la version PDF sur deux feuilles recto-verso, la 1ére avec les pages 1-2 et la 2nd avec les pages 3-4.
    S’il reçoit un bon petit paquet de copies de l’article, il va peut-être s’inscrire au programme minceur commejaime.fr ou équivalent : cheef.fr – labrigadedevero.com – dietbon.fr – qilibri.fr etc. 🙂

  12. Mon niveau scolaire a du mal à comprendre comment il est possible qu’un parti ne représentant que moins de 5% aux pestilentielles, a 133 sénateurs sur 348, soit 38% de l’assemblée ! (on pourrait dire de même pour les déconogistes d’ailleurs)

    Composition du Sénat par groupe : ICI
    https://www.senat.fr/senateurs/grp.html
    Ahh elles est belle notre démo-crassie !

    pour ma part je compare le lard-chié à Jabba le Hutt une grosse limace visqueuse et nuisible.
    https://fr.vikidia.org/wiki/Jabba_le_Hutt#/media/File:Jabba_the_Hutt.jpg

  13. Larcher ou lard cher, tres cher meme….
    Le gros au resto, c est du cannibalisme…..un gros cochon qui mange un des ses frerots

  14. Excellent. Honoré Daumier, le célèbre caricaturiste, se serait régale en “croquant” LARD-CHER. Ce gros personnage est une provocation pour la médecine préventive, qui met en garde contre le surpoids – dans le cas présent, il s’agit plutôt d’obesite morbide -, l’exces de cholestérol LDL ou le diabète de type 2. Heureusement que le Sénat possède un défibrillateur et un médecin de garde. N’oublions pas que Pantagruel est le deuxième personnage de l’Etat, et quand de vacation du pouvoir, c’est lui qui assurerait l’intérim . Un rêve pour lui, le cuisinier de l’Elysee étant un chef étoilé … Bon appétit!

  15. Le gros Larcher est d’accord avec la pensée dominante ! Miam, miam, miam, la bonne gamelle !

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