L’arrogance et les mensonges de Macron nous ont menés au désastre

Un patient et un soignant à l’hôpital Bichat, ce 13 mars. PHOTO AFP

Emmanuel Macron renforce les mesures de confinement. Voici pour l’essentiel :
Déplacements restreints durant 15 jours sur tout le territoire.
2e tour des élections municipales “reporté”.
Réforme des retraites suspendue.
Mise en place d’un hôpital militaire de campagne dans le Grand Est.
Frontières extérieures de l’Union fermées pendant 30 jours.
Soutien aux entreprises et aux salariés afin d’éviter faillites et  pertes excessives de pouvoir d’achat.
Face à la progression du virus et à la crise sanitaire qui se généralise, il est urgent d’interdire tout déplacement  superflu. Mais ces mesures, prises 15 jours plus tôt, nous auraient évité bien des morts dans les prochaines semaines.

Selon les modélisations de l’université Johns-Hopkins de Baltimore,  première université de recherche des États-Unis, la France devrait atteindre un total de 24 000 cas le 21 mars. C’est dire combien le virus a allumé la post-combustion et  passe en supersonique. Le nombre de cas double toutes les 72 heures. Et selon les dires d’un médecin, vu que seuls les cas les plus graves sont testés, on peut multiplier ces chiffres par 100 pour avoir une idée de la réelle contamination de la population.

L’aveuglement et les mensonges du pouvoir ont mené la France vers la même tragédie que celle vécue par  l’Italie. Macron, totalement  inconscient, n’a eu qu’un seul discours : rassurer et privilégier l’économie à la santé des Français. Une faute impardonnable qui aura pour conséquence de faire des milliers de morts et peut-être davantage.

Fin janvier, Agnès Buzyn estimait que le risque de voir le virus en France était “pratiquement nul” et “le risque de propagation très faible” ! (Figaro). Une experte !!

Des experts de troisième niveau nous ont parlé de grippette ! Ces ignares dangereux n’ont plus rien à faire dans le milieu médical.

Alors que la Chine comptait déjà des milliers de morts, Emmanuel Macron et son ministre de la Santé se félicitaient de maîtriser la situation. Nos hôpitaux étaient prêts.

L’Élysée regardait  de haut, avec un certain mépris, ces Chinois et ces Italiens désemparés prendre des mesures drastiques de confinement. Aucune leçon n’a été tirée de ces deux pays avant le jeudi 12 mars et surtout  le samedi 14 mars, date du déclenchement du stade 3. L’arrogance de Macron, qui décide seul, nous mène au désastre.

Son refus de fermer les frontières, en rabâchant que cela ne sert à rien, est criminel.  Tous les pays se sont protégés sauf la France qui a importé largement le virus.

Et aujourd’hui, dans la précipitation la plus totale, on nous dit que la situation est dramatique. “Nous sommes en guerre” a répété quatre fois le Président. En effet, on voit bien que les hôpitaux sont déjà saturés.

Les mêmes, qui nous disaient de ne pas paniquer, sont aux abois et  nous rabâchent, soir après soir, que nous sommes en état de guerre contre le Covid-19.

Mais chez RL, nous le disions depuis longtemps, écoutant  les avis de certains médecins, bien loin de l’optimisme affiché par l’exécutif et le ministre de la Santé.

On a pu assister aux décisions aussi incohérentes que dangereuses, depuis le maintien du match Lyon-Turin, alors que le Nord de l’Italie était mis en quarantaine, jusqu’au 1er tour des municipales, alors que le stade 3 était déclaré ! Un véritable fiasco politique. Aujourd’hui, chacun se refile la patate chaude.

Pendant des semaines, on nous a dit que la France était prête. Que de mensonges !

Nous sommes au début de la pandémie et on ne teste déjà plus personne. Seuls les cas graves sont  testés et  hospitalisés.

https://youtu.be/GsPsL74Mzyg

Dans le Grand Est, les hôpitaux sont déjà saturés avant le pic de la crise attendu dans quelques semaines. Les cas graves sont évacués dans des zones moins surchargées.

Nous manquons de lits, de systèmes respiratoires, de personnels. Le système de santé a été laminé par les coupes budgétaires.

Les projections, au vu de la situation italienne et de nos 5 400 cas le 15 mars, prévoient 24 000 cas le 21 mars !!

Ce qui prouve que les mesures de confinement sont arrivées bien trop tard et que nos hôpitaux vont connaître la tragédie italienne.

Le 15 ne répond pas.

Les médecins de ville n’ont aucun équipement de protection.

Les personnes ayant les symptômes de la maladie, fièvre et toux, sont renvoyés chez eux : Doliprane et repos !

Dans les pharmacies, on ne trouve ni masques ni gants. Il n’y en a jamais eu.

Les médecins de ville n’ont toujours pas de masques, de gants et de blouses jetables.

On nous ment depuis le premier jour. Macron a été lamentable depuis le début.

Tous les morts seront de sa responsabilité, ainsi que celle des médecins qui ont sous-estimé la menace.

Quand l’ex-directeur général de la Santé nous dit que la France peut avoir 300 000 morts, il est irresponsable de bêler au catastrophisme, comme le font certains. On n’en sait rien.

Car à ce jour les défaillances du pouvoir sont telles qu’il s’agit d’un véritable scandale d’État, un mensonge criminel. Une gestion de Pieds nickelés.

Les rassemblements ont d’abord été maintenus, puis limités à 1 000, puis 100, puis 50 ! C’est vraiment du bricolage avec la santé des Français !

Quant à l’Europe, elle est aux abonnés absents. Un continent aussi riche que les États-Unis, a expédié 50 tonnes de matériels en Chine, mais s’avère maintenant incapable de produire des masques en grande quantité pour protéger les peuples.

Cette UE n’est bonne qu’à s’occuper du calibrage des tomates. Ursula von der Leyen n’a pas dit un mot sur la pandémie, alors que l’Europe va dépasser la Chine en nombre de morts dans quelques jours.

Mais l’heure est avant tout au respect  des mesures de confinement, qui ont fait leurs preuves en Chine et en Corée du Sud. Au bout de 15 jours, la courbe des contamination s’infléchit. De cette discipline individuelle et collective dépendra le succès de l’opération.

En attendant le futur vaccin, pour lequel tous les laboratoires du monde se battent jour et nuit…

Jacques Guillemain