Marseille : le Camp des mille et une vertus, pour guérir les mal-pensants

LE CAMP DES MILLE ET UNE VERTUS

On apprenait récemment¹ la décision conjointe d’un président de tribunal judiciaire et d’un procureur de la République de systématiser une réponse originale à toute expression de racisme.

Ils ont donc signé une convention avec le président de la Fondation du Camp des Milles², destinée à l’organisation de « stages de citoyenneté » proposés comme alternative à la prison pour des personnes condamnées pour « expression de racisme ». Comme chacun sait, ces expressions participent gravement à la dangerosité sociale, aux atteintes à la paix civile et à l’ordre public. La Fondation apportera son expertise éducative pour contrer les extrémismes identitaires et les mécanismes mettant en danger les vertus du vivre-ensemble, avec des ateliers pédagogiques. On croit rêver… mais c’est un cauchemar de vrai camp de rééducation à la mode communiste qui se met ainsi en place, à l’initiative de magistrats et non pas de notre représentation nationale. Quant aux associatifs se prétendant experts en rééducation, subventionnés par l’État et dispensateurs de morale publique, on constate depuis des années de quoi ils sont capables.

Si l’on reprend les termes employés, il s’observe que :

« Stage de citoyenneté » correspond ici à apprendre à ne pas exprimer ce que l’on ressent. Comment cela sera-t-il obtenu ? En apprenant à l’individu concerné ce qu’il doit penser ou ne pas penser ? Et s’il pense toujours pareil et qu’il n’a pas droit aux mots pour s’exprimer, quelle sera sa prochaine étape d’expression ? Ne risque-t-on pas là un trouble bien plus grave à l’ordre public ?

Dangerosité sociale : cette expression est-elle employée pour définir une cause ou une conséquence ? Qui oserait rappeler dans quel contexte de conflit de civilisations nous vivons, avec pour conséquences des réponses à la guerre qui nous est déclarée sur notre propre territoire ? Verra-t-on des militants islamistes, agressant des Français de souche réputés chrétiens au motif de ces seuls titres, effectuer ces « stages de citoyenneté » ? Qui est facteur de dangerosité sociale, sinon des allogènes agressifs, des magistrats peu impartiaux et des politiciens lâches ou corrompus ?

Atteintes à la paix civile et à l’ordre public : nous sommes dans le même registre ! Qui porte atteinte à ces deux biens précieux d’une société civilisée, qui est majoritaire dans les prisons mais minoritaire dans la population, qui porte la guerre chez nous ? Qui ne « possède pas les codes » régissant notre vie quotidienne, nos mœurs, notre politesse, notre civisme, nos rapports aux autres, au travail, au bien commun, à la cité, aux enfants, entre hommes et femmes ? Qui ne les possède pas et ne veut pas les posséder ?

Extrémismes identitaires : le terme employé le plus dangereux sans doute. Voici que l’identité est classifiée par échelons de valeur, de reconnaissance, alors qu’elle est intrinsèquement non négociable, sinon elle n’est pas. Supposer qu’il peut y avoir des extrémismes identitaires induit qu’il y aurait des identitaires modérés, bien-pensants, c’est-à-dire velléitaires, tièdes, mous, en bref incapables de défendre l’identité ; surtout face à des identitaires mondialistes, ou allogènes, qui eux ne sont pas mous mais agissent concrètement à notre perte d’identité pour parvenir à un gouvernement mondial… dont fort heureusement ils n’ont pas tous la même conception, ce qui perturbe leur alliance.

Mécanismes mettant en danger les vertus du vivre-ensemble : nous avons pu observer ces vertus à d’innombrables reprises et dans des villes diverses, Paris, Nice, Marseille, Saint-Étienne-du-Rouvray, Magnanville, pardon à tous ceux que j’oublie ! Cette expression, avec ou sans trait d’union, nous est imposée en même temps que cette chimère, pourtant dénoncée par un ancien ministre de l’Intérieur, qui prétend que l’on peut mélanger les peuples et que l’on doit accepter tous ceux qui « n’ont pas les codes », même les plus élémentairement humanistes.

Ateliers pédagogiques : là on est pleinement dans la rééducation ! On notera au passage que ce serait l’Éducation nationale, que le monde entier nous envie, qui aurait fauté, puisqu’il s’agit de RÉéduquer… Cette pédagogie plus qu’incitative a déjà été expérimentée avec le succès que l’on connaît en Union soviétique, en Chine maoïste, en Corée du Nord actuelle et dans d’autres pays où le travailleur est au paradis.

Une seule expression, pas forcément adroite ou polie, semble ici suffisante pour que son auteur soit lourdement condamné, ou incité à faire un « stage » – en fait de réinsertion à la bien-pensance, à la doxa, à la possibilité de ne pas devenir un mort social. Singulier déséquilibre avec les sanctions inexistantes, disproportionnées ou dérisoires à l’encontre de malfaiteurs multirécidivistes de droit commun, de criminels déclarés irresponsables, d’incitateurs à la violence déclarés « artistes », de minables divers empoisonnant notre vie quotidienne, décourageant les forces de l’ordre et vus avec toutes les excuses même inimaginables par une justice orientée (ou Grand Orientée ?)… Même les serviteurs de la paix civile (justement !) les sauveteurs, les médecins, tous ceux qui par leur uniforme ou simplement leur fonction sont au service des autres et du bien commun, qui étaient autrefois sacralisés (avant quand ?) sont la cible des malfaiteurs de toutes sortes, avec une quasi-interdiction de se défendre, situation incroyable dans tous les pays civilisés où l’ordre public est justement et légitimement défendu. En Russie, en Chine, aux USA, dans presque tous les pays, les forces de l’ordre sont reconnues et considérées, leur rôle ne saurait être entravé par de prétendus droits des malfaiteurs au détriment de la sécurité publique, la justice ne les accuse pas d’homicide lorsqu’elles se défendent.

Un exemple d’actualité, encore au bénéfice des malfaiteurs et au détriment des forces de l’ordre et du bien commun, est cette affaire des tagueurs de Callac³ : deux individus accusés d’avoir tagué une voiture de gendarmerie, ayant refusé de signer tout document et s’étant opposés à tout prélèvement, ont demandé l’allègement des mesures prises à leur encontre dans l’attente de leur procès : interdiction de paraître dans les Côtes-d’Armor et obligation de pointer chaque semaine dans un commissariat. On a vu pire… Leurs avocats ont pourtant plaidé pour la reconnaissance de mesures disproportionnées et ont obtenu gain de cause ; les individus n’ont plus à pointer et leur seule interdiction d’accès est la commune de Callac. La plaidoirie a caractérisé leurs agissements comme étant « à l’intensité particulièrement faible et réduite ». On est heureux d’apprendre que détériorer le bien commun et outrager des gendarmes est bien moins grave (dans l’attente du procès) que d’exprimer une lassitude devenue agressive face au conflit de civilisations dans lequel nous sommes. On peut exprimer la haine des flics, mais pas celle des malfaiteurs racisés.

Notons que Ouest-France n’évoque pas, dans cet article, par ces mêmes individus et un troisième, l’agression des gendarmes et d’une opposante au Projet Horizon⁴ … Cela aussi serait-il d’une « intensité particulièrement faible et réduite » ? Ainsi va la France de Macron et des crétins qui ont voté pour lui. Et la partie n’est pas encore finie !

Daniel Pollett

¹ https://www.fdesouche.com/2023/03/01/des-stages-de-citoyennete-au-camp-des-milles-pour-faire-echec-aux-discriminations/

² Le camp des Milles était un camp d’internement et de déportation pendant l’Occupation, situé sur la commune d’Aix-en-Provence, hameau des Milles. Il est préservé et animé en tant que lieu de mémoire par l’association citée.

³ https://www.ouest-france.fr/bretagne/callac-22160/vehicule-de-gendarmerie-tague-a-callac-controle-judiciaire-allege-pour-les-deux-auteurs-presumes-9acdc838-b786-11ed-a4b0-37ddc7a8a1c1

⁴ https://ripostelaique.com/jusquou-ira-le-procureur-heitz-dans-la-protection-des-antifas.html