Nous avions déjà signalé l’attitude étonnament conciliante envers la burqa du palmipède du mercredi. Nous avions remarqué le fossé existant entre l’anti-cléricalisme affiché du Canard, et sa discrétion avec l’offensive islamiste.
http://www.ripostelaique.com/L-etonnante-complaisance-du-Canard.html
http://www.ripostelaique.com/Le-Canard-Enchaine-a-choisi-son.html
Nous ne pensions pas, candides que nous sommes, que les rédacteurs de cet hebdomadaire, souvent sympathiques, soient capables d’écrire de véritables saloperies, transgressant délibérément la réalité et la vérité. Eux qui s’amusent à prendre leurs collègues les mains dans le pot à confitures, et à donner des leçons de déontologie à leurs confrères, viennent de commettre cet article, suite aux manifestations du 4 septembre.
“A la veille de la grande manif contre la politique sécuritaire du gouvernement, le gratin de la préfecture de police livrait ses pronostics : 8000 personnes au grand maximum. Le lendemain, les mêmes étaient obligés de se livrer à une déchirante révision à la hausse. Finalement les râleurs étaient plutôt 12 000 selon la police et 50 000 selon les organisateurs.
Cette erreur d’appréciation n’a pas empêché Hortefeux d’expliquer que la mobilisation était “décevante”. C’est vrai qu’avec Hortefeux on est parfois déchu mais jamais déçu. Lors de la dispersion bon enfant, au bout du pont au Change, qui mène à l’île de la Cité, dix malabars en tenue de Robocop exigeaient de tous les manifestants qu’ils enlèvent leurs autocollants. Les rebelles étaient refoulés. “Ce sont les ordres !” Mais une simple question de journaliste sur l’origine de ces “ordres” a suffi. Le barrage s’est évanoui. Si on ne peut plus s’amuser !
Heureusement, à deux kilomètres de là se tenait place de la Bourse, “l’apéro républicain”. Et là, l’ambiance était bien plus sympa. Pas un seul chevelu, mais les crânes rasés du Bloc identitaire, les jeunes et les vieux du GUD, nationalistes autonomes qui ont trinqué sous la protection de 150 flics. Batskin, grande figure de la droite extrême et hooligan professionnel, s’est amusé à proposer un petit coup de pinard à un jeune Arabe qui avait eu la mauvaise idée de passer par là. Et après avoir provoqué quelques échauffourées, il a quité la place sur son scooter sans la moindre interpellation. Au même moment, quatre dangereux individus âgés de 18 à 20 ans s’aventuraient sur la place. Un teint un peu bronzé leur valait un contrôle d’identité. Ils étaient Français et habitaient le quartier.
Même le délit de faciès, ça ne marche pas à tous les coups.”
Y a-t-il des mots pour répondre à de telles saloperies ? Les lecteurs du Canard ne sauront pas que l'”arabe” était un militant salafiste venu faire diversion. Ils ne sauront pas davantage que Batskin, les Identitaires et le Gud ne figuraient pas parmi les organisateurs, et qu’il n’y a eu aucune provocation, aucune violence. Des fois qu’il demeure des journalistes honnêtes au Canard Enchaîné, nous les invitons à regarder cette vidéos, où ils vérifieront que parmi les 700 personnes présentes, l’immense majorité d’entre eux avait des cheveux.
http://christinetasin.over-blog.fr/ext/http://www.youtube.com/watch?v=BKRxiRvFFOE
Dernière précision, pour les bobos parisiens qui écrivent dans cet hebdomadaire, nous ne sommes plus en 1970-1980 où les crânes rasés étaient le plus souvent d’extrême droite. Nous sommes en 2010, et souvent, ce sont les enfants de la diversité qui ont le crâne rasé…
Mais pour savoir cela, il faudrait que les plumitifs du Canard sortent un peu de leurs beaux quartiers, et de leur discours victimaire et manichéen.
Le “pan sur le bec” est-il suffisant, face à autant de malhonnêteté journalistique ?
Lucette Jeanpierre