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Il existe deux sortes de cris qui tuent : le kiaï externe et le kiaï interne.
Le kiaï externe est le plus connu.
Il a quelque chose de comique. Il est un peu désuet.
Il est pourtant le mot ultime.
Il vient du fond du cœur et des tripes, ce kiaï.
C’est le cri qui tue.
Il peut être « Banzaï ! » ou « Montjoie ! »
Mais il peut aussi être « Dégage ! » ou « Ta Gueule ! »
En voici l’illustration.
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Il est une belle et grande villa.
Elle est bâtie sur les ruines de la prison de la Bastille, de triste mémoire.
Venu du Levant, un pionnier a bâti ce lieu commémoratif de la paix.
C’est un jardin secret en suspension dans le temps.
Cet éden privé est là pour insuffler l’éveil aux élites du franc pays.
Ainsi, les élites défilent-elles pour des coquetèles entre amis.
Des générations de gardiens de cette franque villa se sont succédé,
Toujours dans le respect de la sainte assise.
Les années ont passé. Ils ont fait des enfants. Les enfants ont grandi.
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La nouvelle génération devenue adulte veut sortir de sa caverne.
Pourtant, jamais elle n’osera le faire.
Alors pour avoir l’illusion d’exister, les jouvenceaux se font raconter le monde.
Ils font venir leurs voisins bourgeois de bohème.
Et ils se font livrer par coursier de quoi fumer.
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Pour fournir tout ce beau monde, la racaille du parc d’à côté s’organise.
Ainsi, s’est constitué un point relais des prédateurs.
Toute une logistique se met en place jusqu’aux plantations de chanvre.
Elles sont là-bas, au plus beau pays du monde autoproclamé.
C’est un royaume sis par-delà la mer de la tranquillité.
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C’est toute une économie de prédation qui s’est développée en silence.
Cette économie est sous le haut patronage du maître de la racaille, le Ma-ra.
Or le logisticien du chanvre de Ma-ra est le maramaticien, commandeur des assassins.
Ce roi est autoproclamé héritier d’un empire millénaire.
Cet empire n’a jamais abandonné sa volonté d’expansion.
Aussi, la fête de la révolution n’est pas vue d’un bon œil par ce petit roi.
En outre, le réseau de prédation est, pour lui, à nourrir.
Pour le roi assassin, la prédation est à développer et donc à motiver.
C’est pourquoi il a été institué par décret maramatique la mise à sac du franc pays.
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Ainsi, le jour de la révolution franche est devenu le jour de la contre-révolution maramatique.
Dans la joie et la pétarade, les assassins tuent, violent, pillent, recèlent et menacent.
La franche force de l’ordre a beau déployer tous ces efforts.
La franche sûreté tente tant bien que mal de maintenir les libertés ;
Celles acquises par la révolution.
Mais les assassins sont nombreux, organisés et soutenus de l’étranger.
De fait, on entend au loin, les combats :
Les mortiers tonnent, les sirènes hurlent.
Le pire est que la protection du droit à la liberté et à la paix est celle du bourgeois.
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Qu’en dit donc le bourgeois de bohème depuis sa belle villa d’éden au cœur du chaos ?
Il sort sa mandoline électrique et lance le chant le plus nazillard qu’il puisse.
Il fait une ode à cette capitale qu’il a lui-même incendiée.
C’est alors que par désespoir, il est possible au sage de lancer son kiaï.
Et celui-ci sera un bien légitime : « ta gueule ! »
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Tout ceci paraît avoir un effet bien relatif.
Mais si tous les natifs du pays criaient « ta gueule !» aux bobos,
Le monde ne s’en porterait pas plus mal.
Si les Gilets jaunes se relevaient et criaient ensemble « Dégage !» au foutriquet,
Le monde en serait changé.
Telle est la puissance du Kiaï externe.
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Pierre La Classe
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Pas besoin d’un cri qui tue lorsqu’on peut aller voter afin d’imposer sa volonté de reprendre en main son destin. Beaucoup n’ont pas voulu aller voter et demain ils descendront dans la rue se faire estropier, éborgner, matraquer, gazer, emprisonner, hospitaliser. TT ça aurait pu être éviter en allant en force voter contre Macron afin de mettre le RN / MLP au pouvoir.
ça aurait pu mais ça n’a pas…
que faire ?