Le déconfinement idéologique n’est pas en vue

Un rapide tour d’horizon montre bien plutôt que le confinement aggrave une situation (ne s’emballant pas tant que cela sur plus de trois mois comparée aux 650 000 morts annuels propres aux contagions grippales selon l’OMS)  ; pour preuve supplémentaire (en sus de la Corée du Sud, Taïwan, l’Allemagne avec ses 500 000 tests par semaine qui ont surpris jusqu’au Premier ministre français…) la Suède qui  milite par exemple bien plus, non pas pour « l’irresponsabilité » comme les confinés idéologiques l’indiquent, mais sur la résilience immunologique ou la théorie dite du « marathon » plutôt que du « sprint », permettant d’envisager la chose sur longue période et retour en réalité périodique de ce nouveau type de virusCe qui infirme la notion naïve de « guerre » avec sa connotation toujours battue en brèche du « plus jamais ça », comme l’ont bien indiqué Jean-Jacques Wunenburger , Laurent Fidès et Isabelle Saillot concernant les contre-effets psychologiques.

D’où précisément ce vilain terme de « distanciation sociale » alors qu’un chercheur indien entendu ce 4/04/20 sur la BBC préfère celui plus exact, plus clair et moins connoté de « distanciation physique »…

Que penser également de cette « controverse », toute byzantine, opposant « l’éthique du traitement contre l’éthique de la recherche » comme l’indique le professeur Raoult dans une récente tribune alors qu’il ne coûterait (presque) rien (serait-ce alors là le problème?) de systématiser son protocole (test+prise du traitement à deux volets et dans un timing précis) ?… Ou encore opposant « public » et « privé » alors que la Corée du Sud en a démontré l’inanité.

Tout cela n’augure décidément rien de bon.

Lucien Samir Oulahbib

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