Le Grand Remplacement n’est plus un fantasme


Finalement, Renaud Camus fait partie de cette petite armée de gens éclairés qui voient les choses avant tous les autres. Il est aussi et surtout, celui qui a dit sans interdit ce qu’il voyait de l’état de la France et ce qu’il fallait prévoir qu’il adviendrait de lui si nous ne réagissions pas.
Comme certains, courageux ou naïfs, mais peut-être simplement déterminés, il a osé dire la chose sans craindre, ce qui n’a pas manqué d’arriver, le lynchage politique, judiciaire médiatique et littéraire.
Il a eu, pourtant, raison avant tout le monde. Or, dans une société laminée par la décadence liée à la destruction des valeurs, par l’abandon à une espèce de progressisme aveugle et dévastateur, dire les choses telle qu’elles sont, ou plutôt telles qu’elles évoluent, est une démarche dangereuse qui peut occasionner au locuteur sans tabou bien des désagréments.
Le révélateur, en avance sur son temps et porteur de mise en garde impérieuse, devient un délateur voire un calomniateur qu’il convient par tous les moyens de faire taire, ce à quoi s’emploient les forces de la pensée unique, cornaquées par quelques idéologues membres d’une oligarchie puissante et aiguillonnées par la nouvelle donne de la tyrannie des minorités racialistes et spécistes.
Quand certains dénonçaient, avec lucidité, depuis 30 ans voire un peu plus, une immigration nouvelle, grandissante et funeste, Renaud Camus, lui, n’a pas hésité à parler de « remplacement de population ». Ce que, presque seul, il voyait c’est que ce mouvement était voulu et mis en place de façon totalement délibérée.
Le concept qu’il a dénommé le « Grand Remplacement » décrivait pourtant avec une exactitude méthodique presque mathématique, un phénomène migratoire d’une nature inédite et d’une ampleur sans égale et grandissante.
Tout s’est mis en place dès la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945. Les États-Unis, dont l’action tardive mais décisive a permis la victoire des forces alliées, avaient considéré que l’Europe et en particulier la France avaient vocation à devenir une vaste zone de libre échange sans frontière, sans identité et privé de réelle souveraineté… Une espèce de satellite utile car soumis… Soumis parce qu’utile !
Jean Monnet, représentant outrancier du libéralisme capitalistique, fut le fer de lance de cette mise en coupe du souverainisme français. Après l’entracte gaulliste des années 60, à peu près tous les hommes et les femmes politiques de notre pays, en tous cas une grande majorité d’entre eux, ont œuvré peu ou prou, sciemment ou à « l’insu de leur plein gré » pour l’établissement d’une « Union européenne » libérale libertaire, ouverte à tous les vents mauvais et notamment à ceux d’une immigration afro-musulmane de plus en plus massive et de plus en plus intrusive en parfaite contradiction avec notre culture occidentale. Le conflit intérieur était prévisible, inéluctable.
Ces migrants initiaux ont laissé apparaître des générations de supposés Français en raison de leur naissance sur le sol français mais, en réalité, pour une grande part, totalement rétifs à cette nationalité et cette culture si éloignées de leur racines réelles et si opposées.
Ainsi, peu à peu s’est constituée sur le sol de France l’ébauche d’un peuplement nouveau en rupture avec le vrai peuple de France pourtant modelé déjà par un processus assimilatif ayant inclus des immigrés devenus, eux, de vrais Français.
C’est alors que, sous la pression des instances communautaires et notamment la Commission bruxelloise, « l’immigrationnisme » est devenu le credo de la foi nouvelle et mondialiste, l’alpha et l’oméga de toute action politique progressiste. Ils y ont tous contribué, de Giscard jusqu’à Macron. On a même vu apparaître des ONG qui, sous couvert d’humanitarisme, ont poussé l’audace jusqu’à aller chercher les postulants sur les côtes libyennes.
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De tous côtés, Lampedusa en Italie, Gibraltar dans le sud de l’Espagne, sont arrivés et arrivent encore des migrants illégaux, dont on sait qu’ils ne seront pas renvoyés. Certains quartiers parisiens, certaines banlieues de la couronne de la capitale, mais aussi Lyon, Marseille, Bordeaux, le triangle de Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq et aussi des villes moyennes comme Alès, Mende ou Rodez ressemblent à s’y méprendre à des endroits hors de France… Nous observons en fait une France défigurée, une France qui ne ressemble plus à la France.
Longtemps, ce constat fut largement, majoritairement, idéologiquement réfuté. Des légions de « Joffrin » au prix d’une mauvaise foi tragique, d’autres sous couverts de bons sentiments humanistes, ont nié cette réalité évidente.
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La multiplication des attentats islamiques et notamment les agressions au couteau produits par des musulmans soi-disant intégrés semble enfin produire le début d’une prise conscience. Certains éditorialistes, jadis hermétiques à la thématique de l’immigration en tant que problème majeur pour la France, certains philosophes et même des hommes politiques naguère rétifs à la critique sur le sujet, donnent aujourd’hui un avis moins tranché sur la question.
Certains comme Mélenchon vont même, dans un mouvement de récupération opportuniste, jusqu’à faire l’éloge de l’immigration, un mouvement non seulement inéluctable mais encore positif. Pour ces tenants, la créolisation de la société française serait notre avenir heureux. Ce discours renforce en fait le concept de « Grand Remplacement ».
https://youtu.be/MGloQZAwzlc
Une fois de plus il est possible d’observer une espèce de grand écart entre l’opinion du peuple et celle de cette classe dont pense improprement qu’elle pourrait être son élite. Cela est encourageant et laisse paraître un espoir de renversement. Mais l’heure est grave et nous sommes désormais au seuil de ce qui pourrait être notre dernière chance de préservation.
Saura-t-on la saisir ?

Jean-Jacques FIFRE