Le juge Trévidic évoque plusieurs islam et un Daech ignare de son idéologie

Invité sur la plateau de Thierry Ardisson pour son nouveau livre Le magasin jaune, l’ex juge anti terroriste, président du TGI de Lille, confirme son retour à Paris-Versailles, si le CSM le valide. A quelle fonction ? Rien d’officiel encore. Aux questions lapidaires de l’animateur sur le terrorisme islamique, le juge a fait quelques réponses non moins lapidaires et stupéfiantes, de nature peut-être à écourter son exil professionnel dans la capitale du nord de la France. On aurait apprécié de plus longs développements de ses affirmations mais la formule de l’émission spectacle ne les a ni permis, ni souhaités.

Salut les Terriens recevait samedi, Marc Trévidic, pour son nouveau roman Le magasin Jaune (Ed Jean-Claude Lattès). Sa trame :  « Au début de l’année 1929, un jeune couple rachète un magasin de jouets en faillite dans le quartier de Pigalle. Gustave et Valentine pensent qu’à vendre le bonheur, on ne peut que le trouver soi-même. La crise financière puis politique obscurcit tout. Arrive la guerre, l’Occupation allemande. De 1929 à 1942, de l’Art déco aux chars d’assaut, de Cole Porter à la musique militaire, Le Magasin jaune retrace l’histoire d’un lieu où joies et désespoirs se succèdent, où la résignation fait place à la résistance »

Le décor étant planté, on sentait confusément venir des discours sur nos heures les plus sombres. Nous y viendrons en seconde partie de cet article. Attachons-nous d’abord à méditer quelques surprenantes révélations du magistrat Trévidic, questionné en tant quel tel par le sulfureux animateur-producteur Thierry Ardisson, dans la séquence Ils ne comprennent rien. 

A partir de la minute 50 surgissent des réponses à l’emporte-pièces du juge vedette : « la plupart des membres de Daech n’ont pas compris leur propre idéologie…une mauvaise fée s’est penchée sur le berceau de Daech, c’est Bachar El Assad… il n’y a pas un islam mais plusieurs… ». Et puis quelques réponses évasives à revoir sur le replay :

https://www.mycanal.fr/d-8-divertissement/salut-les-terriens-10-03-2018/p/1485219

Le juge Trévidic est au point mort depuis 2016 et son « Face au terrorisme, il faut adopter des réflexes à l’israélienne » reste lettre morte

La rigueur et la déformation professionnelle inhérentes aux magistrats intègres, marquent la limite de ses propositions dans la lutte contre les soldats sans uniforme de l’islamisation de la France. Il le dit d’ailleurs lui-même : « J’ai le défaut d’être juriste », un aveu sincère, mais teinté de résignation à l’égard de son ministère de tutelle et du pouvoir politique en place. Par voie de conséquence, si, à n’en pas douter, la contribution grand public de Marc Trévidic est capitale, elle laisse le patriote et la future victime sur sa faim.

Ayant lu l’intégralité de l’article paru dans Marianne  (n° 1013), j’ai relevé quelques contradictions dans les analyses de Marc Trévidic. Celles-ci semblent confirmer que l’ancien juge anti terrorisme n’a pas totalement saisi la réalité de la machine de guerre islamique qui s’articule aux plans politique, révolutionnaire, doctrinal, conquérant, avec une apparence religieuse, et dont le but est d’imposer à tous les directives du Coran et sa loi, la charia. La charia en lieu et place du code civil et du code pénal, à la base des études de droit de Marc Trévidic.

Dès lors comment peut-il dire : « … Il faut comprendre la manière dont fonctionne l’EI. C’est une structure très hiérarchisée, mais ce ne sont pas les grands chefs qui décident des attentats, c’est la base, des Français, qui savent très bien comment nous atteindre… », tout en affirmant : « …disons qu’il va y avoir deux ou trois ans très durs et cela va s’atténuer progressivement, encore six ou sept ans. Globalement, nous en avons pour dix ans… »?

10 ans et pourquoi pas 14 siècles, serait-on tenté d’ajouter au regard de l’histoire des exactions islamiques, que seule la force a pu stopper périodiquement. Mais avec une différence de taille : l’ennemi n’était dans pas nos murs avec la nationalité française et grandement retranché dans les 750 zones de non droit françaises. Résultat de 54 ans de faveurs présidentielles et de politique de la Ville.

Comment peut-il croire que tout irait mieux dans dix ans, alors qu’il doute : « … il faudrait étudier, dossier par dossier, les cibles qui ont été évoquées lors des gardes à vue, au cours des écoutes téléphoniques depuis 2006-2007… ce travail… j’espère qu’il est fait… »?

Qu’entend-il par : « … faudrait trouver des solutions adaptés aux profils et pas seulement les maisons d’arrêt et  la surveillance traditionnelle… »?

Sa réponse n’est pas très convaincante : « … il faut inventer une troisième voie. Appelez ça déradicalisation ou resocialisation, comme vous voulez… il faut faire une sélection de ceux qui sont récupérables… » (sic)

En comprenant les craintes du magistrat quant à l’incarcération des fichés S qui lui rappelle les lettres de cachet de l’Ancien régime, on comprend l’obstacle sur lequel il bute. Cet obstacle ce sont des années de débats contradictoires, de dispositifs, de voies de recours, de jurisprudences, d’insertions et de réinsertions dans un contexte de démocratie, de droits de l’homme. Autant de constructions dans un état de droit dévoyé par des directives européennes et qu’ont si bien su détourner le Syndicat de la Magistrature et les associations dites anti racistes, gavées de subventions publiques, comme l’a si bien expliqué, entre autres, l’ex juge Georges Fenech http://ripostelaique.com/racaille-a-vos-portes-noubliez-taubira.html ou l’avocat Thibault de Montbrial Le sursaut ou le chaos  http://www.plon.fr/ouvrage/le-sursaut-ou-le-chaos/9782259230568

En dehors de l’aspect épouvantable des attentats islamistes, rien n’est cependant dit sur la mainmise et le noyautage progressif et pacifique des postes clés de la France. Or l’ennemi est à l’intérieur.

Ardisson, l’animateur qui rit toujours aux quatre vents, escamote le 6 février 1934 et fait la moue sur la montée des populistes

Entendre Thierry Ardisson réduire les émeutiers de ce jour de février à d’horribles coupe-jarrets des chevaux de la garde mobile n’est pas innocent. Surtout quand Macron vient de déclarer vouloir pourfendre les volontés populistes : http://www.leparisien.fr/politique/europe-macron-se-voit-en-dernier-recours-contre-la-vague-populiste-10-03-2018-7601235.php

Nous sommes en 2018 et très peu de gens savent le contexte du 6 février 1934, Thierry Ardisson le sait. Il peut se permettre un raccourci éhonté à partir de la 43ème minute :

https://www.mycanal.fr/d-8-divertissement/salut-les-terriens-10-03-2018/p/1485219 

Pour ceux qui veulent en savoir davantage, la vidéo La Cagoule, enquête sur une conspiration d’extrême droite (en fin d’article) donnera une assez fidèle idée de réalité de l’époque.

Salut les Terriens daube sur l’Histoire mais Trévidic aurait pu nous instruire à charge et à décharge sur l’ambiguïté de Maurras

Charles Maurras embarrasse, c’est le moins que l’on puisse dire.

Agiter le chiffon noir du feu polémiste favorable à une monarchie anti parlementaire est de bon ton pour la bien-pensance actuelle. Clouer au pilori une bonne fois pour toute l’un des pères de l’extrême droite française sous la IIIème République a de quoi réjouir tout ce que les républiques successives ont engendré de pire et qui pérore actuellement. Vilipender l’antique directeur de publication de L’Action Française et ses ouvrages est l’enfance de l’art pour les gauchistes violemment pacifistes et progressistes.

Seulement voilà le hic : Charles Maurras a eu les honneurs de l’Académie française en 1938, époque hautement explosive ; on comprend mieux une telle distinction honorifique en se rappelant l’hommage de Marcel Sembat (1) en 1913 : « Les républicains doivent élever une statue à Maurras » (2).

Avec Maurras, il y donc lieu de regarder à deux fois afin de ne pas éclabousser la République macronienne, mélenchoniste, mariniste, celle de Les Républicains et des gauchistes. Bref, la République du consensus.

En conséquence, autrement que pour les noires raisons livrées à la crédulité du peuple, la référence à Charles Maurras sera retirée du livre des commémorations nationales 2018  https://francais.rt.com/france/47638-reference-charles-maurras-retiree-livre

Or du côté des Camelots du Roi, Maurras ne faisait pas l’unanimité et les émeutes du 6 février 1934 n’ont rien arrangé. Devant son comportement foireux et celui du colonel François La Rocque, 70 d’entre-eux interpellent L’Action Française (à partir de la 7 mn vidéo en fin d’article).

Aristide Corre, membre fondateur et chroniqueur de la Cagoule (3) entre 1936 et 1939 ( et qui, résistant, sera, sous le nom de Claude Meunier, l’un des 12 otages fusillés au Mont Valérien en 1942 (4) ) s’est indigné de la réception de Maurras à l’Académie française lorsque L’Action Française a osé publier : « Il n’y a pas d’exemple qu’un complot n’ait pas réussi quand personne ne s’y est opposé »

Corre écrit :

« … le vieux renard n’a certes pu s’empêcher de se rappeler la manière dont il avait triomphé de nos efforts et justement empêché qui ne réussît le complot contre le régime. Car, pour ce qui est de nous, il n’est que trop évident que le misérable acharnement avec lequel il nous a, dès le première heure, dénoncés, a été une des causes fondamentales de notre perte. Notre complot, qui aurait dû être le sien, celui-là même que depuis trente années et plus il proclamait comme nécessaire, au sauvetage de la patrie, notre complot n’a pas réussi parce que lui, Maurras, s’y est avec fureur opposé. Rien ne peut mieux illustrer cette vue et il y avait de longues années que j’avais été averti, en 1933, par Louis Dimier : « Vous ne pourrez rien faire, l’Action Française coulera tout. Il n’y a rien à faire avec elle, ni rien à faire si elle est contre vous, et elle est toujours contre tout le monde ». Louis Dimier ayant siégé vingt ans aux comités directeurs de la maison savait de quoi il parlait ».

Maurras a été le paratonnerre de la République 

Aristide Corre, alias Dagore, distinguait trois phases dans la vie de Maurras : celle, « héroïque » où il discerne la malfaisance de la démocratie et l’effroyable décadence de la France sous le régime républicain. « il publie l’Enquête et considère que la monarchie nécessaire ne se peut rétablir sans coup de force ».  Corre émet cependant quelques doutes sur cette « conception plutôt romantique et littéraire que sérieuse et méthodique … et des naïvetés ». Pour autant : « il n’y a pas d’autre issue ».

Vient la guerre. « Ici, bien à tort sans doute, l’argument qu’il ne faut pas faire d’insurrection devant l’ennemi a joué. Il est en contradiction flagrante cependant avec la doctrine qui comprend cet excellent précepte quand on a affaire à des coquins, à des fripons, à des républicains : par tous les moyens, même légaux ».

On peut donc dire que que la phase « héroïque » de Maurras « a pris fin ». Celle de l’entreprise commerciale commence : « Le journal devait être un moyen, il deviendra bientôt un but, la fin en soi, la raison d’être de l’Action Française » Jusqu’en 1925.

Après la guerre : « Dans cette France profondément meurtrie mais ardemment vivante, un grand besoin de renouveau bouillonne. L’Action Française aurait là un grand et magnifique rôle à jouer. Elle ne le fera point ».  Louis Dimier dit encore à Aristide Corre : « Maurras par son prestige et ses écrits, a rassemblé autour de lui toute la jeunesse française , il l’a retenue et lui a dit : « surtout ne faites rien ». Maurras a été le paratonnerre de la République ».

« pendant ce temps le journal aide le régime… on fait même croire aux troupes que l’on combat la République ». Puis arrive l’affaire Valois : « Valois avait vu la stagnation de L’Action Française. Il avait pu obtenir audience et Maurras lui avait donné carte blanche pour développer et agrandir le corps des Camelots du Roi. Les progrès avaient été foudroyants… L’Action Française devenait Valois … Les vieux cadres Pujo, Maxime et autres en prirent un ombrage de coliquards. Maurras fut vite circonvenu et, moins d’un an après son prodigieux départ, Valois était foudroyé tel un nouveau Prométhée… Il fut, selon la coutume de la maison, odieusement dénoncé, pourchassé. La même chose devait nous arriver ».

Le 6 février 1934 démasque Maurras

« Enfin, couronnement de l’impuissance calculée et de la crainte de réussir tout ensemble : l’affaire Stavisky et le 6 février. L’Action Française n’avait rien voulu. De plus, en janvier-février, elle fut prodigieusement dépassée par les évènements, puis elle fut un instant prise au sérieux et l’obscur complot Frot ne fit que souligner sa misérable duplicité. L’attitude de Maurras dans la célèbre soirée ne fut rien de moins qu’odieux. Il est absolument inutile de dire que aucune des menaces qui avaient été proférées avant le 6 février ne fut mise à exécution. A partir de ce moment on respira plus librement rue du Boccador ». (5) Tout est dit!

Les rédacteurs de L’Action Française d’aujourd’hui auraient pu nous apporter toutes précisions utiles sur la question, mais leur publication n’est plus ; elle a cessé le mois dernier pour cause financière  https://francais.rt.com/france/47784-journal-action-francaise-cesse-publication  La Cagoule, enquête sur une conspiration d’extrême droite

https://youtu.be/A5J__4qtJ5s

Jacques CHASSAING

(1)  Marcel Sembat député, ministre de la III ème République, SFIO, Franc-maçon

(2)  Dagore. Les carnets secrets de la Cagoule page 501. Christian Bernadac. France Empire. 1977.

(3)  La Cagoule, organisation secrète d’action révolutionnaire fondée en 1936 par des membres dissidents de l’Action Française déçus et irrités par « le manque de combativité »  du vieux mouvement royaliste et nationaliste devant la « montée et les dangers » du Front Populaire et du communisme.

(4)  Aristide Corre, fusillé comme otage le 31 mars 1942 au Mont-Valérien, employé de banque ; résistant.

Il fut arrêté par les Allemands le 15 septembre 1941, et emprisonné à la prison de Villeneuve-Saint-Georges puis transféré à celle du Cherche-Midi.

Accusé d’avoir hébergé des prisonniers et d’avoir tenté de franchir illégalement la ligne de démarcation, il fut condamné le jour de son arrestation à deux ans et trois mois de prison par le tribunal militaire allemand de Paris.

Le 31 mars 1942, à 9 h 32, il fut exécuté au Mont-Valérien comme otage avec quatorze autres personnes en représailles à un attentat commis le 21 février au Havre contre des soldats allemands.

Il fut déclaré « Mort pour la France » par le secrétariat général aux Anciens Combattants le 10 juillet 1945. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif du Mont-Valérien. Source : http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article168991

(5)  Dagore. Les carnets secrets de la Cagoule pages de 499 à 505. A noter que l’ouvrage est scindé en trois partie : Hélène. La Cagoule. Daguy. L’exil (en Espagne). Christiane. La guerre. C’est dans cette dernière partie que, à partir de la page 554, se situe le départ de la « maisonnée » Dagore, de Saint-Sébastien direction Vigo et La Corogne afin d’espionner les navires allemands pour le compte des services de renseignements français.

Jacques CHASSAING

 

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16 Commentaires

  1. Et alors : Ne saviez-vous pas Monsieur Chassaing que les juifs américain allez s’entretenir avec Hitler pendant la guerre. Beaucoup allez voir Hitler, pas seulement ces Américain. Notre cher Pape de Rome le voyait aussi. L’industriel Ford aussi. Etc, etc.

  2. Il baisse son froc pour un nouveau poste le Trévidic, grosse déception !

  3. L’islam – Islamicus horribilis – est le pire est ennemis de l’Humanité, quelque soit sa forme. Tel un virus, il se repend, attaque et tue.

    Mais l’islam est bien pire qu’un virus, bien plus nocif, plus inhumain encore, car il est discriminatoire : il choisit ses victimes.

  4. Un peu long, mais magnifique rappel historique ! Merci.
    Trévidic déchu ? Non ! Ministre de la Justice ! Anti Taubira !

  5. Trévidic n’ pas été “hazebrouké ” mais c’est à peine mieux puisqu’il est Juge aux Affaires Familiales à Lille : super poste pour un juge anti-terroriste , n’est ce pas ?
    ne le blâmons pas de faire un peu profil bas pour revenir à Versailles : c’est humain

  6. il existe plusieurs courants dans l’islam, c’est un fait, mais l’objectif est le même : conquérir le monde et faire disparaître les autres religions par tous les moyens
    Bref, même objectif que le marxisme lequel a quand même vacciné les peuples de l’Est à défaut de l’avoir fait en France

  7. Non Monsieur le juge,il n’y a qu’un seul islam,celui fondé sur le djihad guerrier;et il n’y a qu’un seul coran …deux catégories de musulmans,je le concède: les activistes,et les passifs ;mais les deux sont nos ennemis,n’en doutons pas .

  8. Mr. Trévidic il n’existe qu’un seul islam, arrêtons l’hypocrisie !!

  9. Trévidic nous enfume lui aussi ! Cet ex-juge antiterroriste n’aura pas lu une ligne du coran et des hadiths pour nous sortir de telles conneries : “il y a plusieurs islam, daech ne comprend pas… blablabla ” !
    Il est à mettre dans le même sac que tous les islamo-collabos, les lâches et les sans-couilles !!
    Quand à ardikon, ce déchet cocaïné qui fait du spectacle avec le mentor des Kouachi,et d’autres spécimen islamomerdiques, il est a jeter dans les latrines !

  10. Article trop long . Il semble qu’il y a des gens qui aiment s’écouter écrire .

    • à Dominique Martin
      Si c’est trop long lisez des brèves, ou mieux : écrivez-les!

  11. La seule méthode de déradicalisation efficace et définitive c’est douze balles dans la peau… Mais si certains trouvent que c’est encore trop cher, une seule peut suffire ! 😀

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