Le livre qui dévoile Malek Chebel et ses omissions délibérées

Lettre ouverte à Malek Chebel, écrivain

Monsieur,
Je vous accuse d’être au service du totalitarisme islamique en œuvre sur notre continent.
Et je le prouve.

Le chouchou des médias, si clean

Comme des milliers de Français, je vous connais depuis plusieurs années. Et pour cause : on vous voit sur nos écrans et on vous entend dans nos radios dès qu’il est question de la culture islamique et, de là, de l’islam même. Vous êtes le musulman chouchou « incontournable » des médias. Les journalistes et ceux qui les emploient ont trouvé en vous un support marketing idéal pour la plus large part de marché : vous êtes si clean, si medium cool ! Vous séduisez : vous êtes cultivé ; vous parlez et écrivez en termes choisis ; vous demeurez toujours courtois avec vos contradicteurs. Surtout, vous rassurez. Alors que l’histoire et l’actualité s’obstinent à nous montrer l’islam, en tout temps et partout dans le monde, intolérant, violent, agressif, totalitaire, complètement figé dans des dogmes excluants et des comportements autistes, vous nous présentez l’image d’un musulman épris de paix, prêt à tous les dialogues, acquis à la démocratie, à la laïcité, à l’égalité homme-femme, etc.
Votre discours est toujours le même, parfaitement rôdé. Vous étalez complaisamment votre adhésion à nos valeurs occidentales, entendant démontrer par là que, puisqu’elles sont celles du musulman authentique que vous êtes, elles sont celles de tout musulman authentique, elles sont les valeurs mêmes de votre civilisation. A ceux qui doutent que l’islam soit tel, vous concédez que « effectivement, parfois, ici ou là… » Mais, ajoutez-vous aussitôt, l’islam est sur le point d’opérer une grande Réforme. « L’islam des Lumières » (ces mots, une trouvaille !) est près d’éclore. Cet avatar, soulignez-vous aussitôt, n’est d’ailleurs qu’une résurgence du vrai islam, de l’islam du Coran, du Prophète et de l’Âge d’or.
Au passage, vous nous dites votre désaccord profond avec les musulmans qui nous révulsent, comme les auteurs d’attentats ou les lapidateurs de femmes. Et – c’est là ce qui vous distingue des autres musulmans dits modernistes ou modérés – vous allez jusqu’à vanter, abondamment, fortement, sans réserve, sans aucune gêne, l’érotisme, la joie de vivre (presque l’hédonisme, voire la paillardise), l’amour du vin (oui !) qui seraient, selon vous, des constantes dans l’islam.
De tels propos vous vaudraient immédiatement des condamnations pour blasphème dans la Maison de l’islam. Aussi les réservez-vous à l’Europe. Chez nous, n’est-ce pas ? vous ne risquez nulle sanction. Ni même aucune contradiction : vos interlocuteurs, ignares des choses de l’islam et tétanisés devant votre érudition, craignant par-dessus tout d’être traités d’islamophobes, ravis de passer eux-mêmes à bon compte, par l’accueil qu’il vous font, pour des esprits de qualité, « ouverts à l’autre », n’interrompent jamais votre flux verbal.
Vous entendant ainsi enfiler falsifications et contrevérités sur l’islam avec un culot qui m’effare, je me suis souvent demandé :
– Ce type est-il un rêveur éveillé ? Ou bien une taupe ?
(Eh oui, dans l’actuel plan stratégique de l’islam que mène l’islam pour la
conquête de l’Europe, il faut des taupes – et il y en a, beaucoup ! Les taupes sont des pièces très importantes sur l’échiquier de l’offensive. Elles sont chargées de la désinformation ; elles sont indispensables sur un des axes de la stratégie de conquête :
« habituer les Français au fait musulman », présenter un totalitarisme guerrier et policier comme une « religion », une foi parmi d’autres, tout à fait compatible avec nos démocraties, le banaliser, l’installer à demeure, le laisser empiéter, en jouant de notre tolérance et de notre lâcheté, avec des « arrangements raisonnables », sur nos lois, nos mœurs, notre identité…, le structurer et le fortifier sans cesse jusqu’à ce qu’il puisse exiger et obtenir la reconnaissance par la loi d’une communauté musulmane au sein de la nation – la libanisation –, étape programmée avant l’islamisation totale.)

Le livre qui vous dévoile

Et voilà que vous apportez une réponse irréfutable à mon interrogation. Vous vous êtes dévoilé dans un livre. Un livre de trop dans votre abondante production.
Vous cosignez avec un certain Malcolm Clark, dans une collection bien connue, L’Islam pour les nuls (First éditions).
Le livre est copieux : près de 500 pages, grand format, et dense. « Cet ouvrage se donne pour mission d’expliquer l’islam – son histoire, ses fondements, sa pratique, sa culture et ses multiples visages – » (Quatrième de couverture). De fait, il s’agit bien d’une véritable encyclopédie, au demeurant excellente au plan formel comme les autres livres de la collection.
Les lecteurs occidentaux croiront qu’il s’agit d’un livre écrit dans le seul but d’enseigner. Beaucoup espèreront que les connaissances qui leur seront prodiguées vont leur permettre de dialoguer avec les Musulmans.
Or, cet ouvrage n’est rien d’autre qu’un instrument de désinformation, une arme au service de l’islam conquérant.
Et je le prouve.
Le ton général est sympathique, toujours compréhensif à l’égard de l’islam. Après tout, dira-t-on, c’est votre civilisation et il est normal que vous ayez pour elle et les hommes qui l’ont illustrée de la bienveillance et même quelque aveuglement. Certes, certes…, mais à la condition que vous demeuriez de bonne foi, que nous ne trichiez pas. Or, vous tordez constamment la réalité pour présenter un islam susceptible de séduire les Occidentaux, ou, au moins, de lever leurs craintes. Vous trichez presque à chaque page et quand il faudrait parler d’un fait historique, d’une pratique, d’une loi qui ne peut se prêter à votre manoeuvre, que faites-vous ? Vous passez, vous omettez.

La liberté de conscience : pas un mot

Il est évident que ce qui différencie le plus nettement l’islam de nos démocraties, c’est la question de la liberté de conscience, qui recouvre notamment la liberté de choisir sa religion ou de ne pas en avoir. Cette liberté fondamentale, garantie dans l’article 1 de notre Constitution, n’existe pas en islam. Elle y est interdite, condamnée par les dogmes et la Loi. Un musulman ne peut renoncer à l’islam ; les enfants d’un père musulman sont musulmans, quelle que soit la religion de leur mère, et le même interdit pèse sur eux ; leurs descendants seront tous nécessairement musulmans, au nom du père et aussi parce qu’une musulmane n’est pas autorisée à épouser un non-musulman.
Vouloir quitter l’islam, c’est commettre le crime d’« apostasie ». Ce crime, traditionnellement, est puni de mort. La sanction est pratiquée partout où l’islam est complètement maître du jeu. En Iran, combien d’apostats sont morts en trente ans ? En Arabie saoudite, la sentence est exécutée par décapitation au sabre (mais les Occidentaux ferment les yeux)… Ailleurs, là où il reste encore un peu de l’ouverture apportée au siècle dernier par les Occidentaux ou encore là où l’on craint le jugement de l’opinion internationale, le coupable sera seulement condamné à l’exil, au divorce s’il est marié à une musulmane, jeté en prison… Aucun des cinquante-sept pays de l’Organisation de la conférence islamique n’a jamais fait la moindre tentative pour promouvoir la liberté de conscience. Et pour cause : ce serait contrevenir aux dogmes et aux textes les plus sacrés de cet ensemble identité-religion-droit-coutumes… que nous nommons l’islam et que vous présentez comme une foi, comme une religion semblable aux nôtres pour berner les ignorants que nous sommes.
J’ai cherché ce que vous dites de cette question cruciale dans votre livre. A l’index, le mot apostasie renvoie seulement à un fait historique : la révolte des peuples conquis par Mahomet après sa mort, en 632. Les mots arabes ridda, irtidâd, qui traduisent le vocable français, ne figurent pas dans l’index. J’ai pris alors la peine de lire de bout en bout votre livre – et je n’ai rien trouvé sur le sujet.
Vous avez purement et simplement escamoté des réalités qui démontrent de manière irréfutable l’incompatibilité radicale entre l’islam et la démocratie. Cela dans un ouvrage destiné au grand public et dont vous prétendez qu’il doit aider à la compréhension entre musulmans et non-musulmans. Une action malhonnête ? Non. Un acte sournois. L’acte délibéré d’une taupe dans un pays déjà partiellement islamisé.
Au fil des pages, j’ai eu bien des occasions de confirmer ce verdict : vous êtes une taupe. Voici, à titre d’exemples, quelques preuves :

Les assassinats, le massacre des Juifs : disparus

Dans les pages consacrées au Prophète, vous vous étalez sur les « persécutions » dont il aurait été l’objet à La Mekke, mais vous ne dites que bien peu sur son attitude à Médine (622-632), dès qu’il accède à quelque pouvoir, d’abord comme chef de bande, puis comme chef d’Etat.
Rien sur les « assassinats ciblés » qui émaillent la montée en puissance de l’islam par la violence. J’en signalerai deux : dès 624, après le hold-up réussi de Badr, qui assure à Mahomet les premiers moyens de ses fins, deux poètes qui l’avaient critiqué sont assassinés : un vieil homme réputé centenaire, une femme. Celle-ci est éventrée, de nuit, au milieu de ses enfants, alors qu’elle allaite son dernier né. Mahomet félicite le meurtrier de la femme : « Tu as secouru Allah et son envoyé. Deux chèvres ne se prendraient pas aux cornes pour elle. »
Sur le sort des trois tribus de Médine, qui avaient fondé la ville et en avaient fait la plus riche oasis agricole d’Arabie, vous écrivez seulement, à la date de 625 : « A cette époque, Muhammed expulsa de Médine deux clans juifs renommés qu’il soupçonnait d’avoir comploté contre les musulmans. »
C’est un peu court sur ces expulsions. Mais, surtout, vous ne dites rien – pas même une allusion – sur le sort de la troisième tribu juive de Médine, les Banû Qurayza. En avril 627, tous les mâles de cette tribu, « à partir des enfants pubères », 600 à 900 au total, sont égorgés en public, dans une seule journée, par Ali, cousin fils, adoptif et gendre du Prophète, et un autre de ses cousins ; les femmes et les enfants sont vendus au marché aux esclaves. Le « spectacle terroriste » fut un événement majeur dans l’expansion de l’islam. Il amena beaucoup de clans arabes à faire soumission ; dès l’année suivante, les troupes musulmanes foulaient le sol de La Mekke.
Ces faits sont rapportés par la sîra (la biographie traditionnelle du Prophète), dans les hadith, évoqués dans le Coran. Ils ne sont jamais remis en cause par les savants musulmans. Ne sont-ils pas classés dans les « campagnes » (ghawâzî) de Mahomet ? Ils sont des titres de gloire pour le chef ; ils sont de ces actes de violence qui, lit-on dans les biographies de la Tradition (la sîra), « démontrent la puissance de l’islam ». Comme tout musulman, vous les connaissez et, vous qui êtes un érudit, jusque dans les moindres détails, j’en suis certain.
La raison de votre silence : il est impossible de faire étalage devant des Européens de tels faits, qu’aucune morale, dans aucune civilisation contemporaine sauf l’islam, n’approuverait. Pourquoi ? Après tout, Charlemagne aussi a beaucoup décapité, et personne n’en parle aujourd’hui. La différence entre Charlemagne et Mahomet, c’est que les actions de l’Empereur à la barbe fleurie appartiennent à une histoire révolue, engloutie, sans aucune trace ou conséquence dans notre aujourd’hui, alors que les faits et dits du Prophète demeurent au centre de l’orthodoxie et de la pratique musulmanes. L’islam s’est bâti tout entier et continue de vivre sur l’imitation à l’identique de Mahomet et l’obéissance rigoureuse au message qu’il a laissé. Ce qui s’est passé dans les oasis et les déserts d’Arabie dans la première moitié du VIIe siècle demeure la référence suprême en matière de foi, de loi, de morale, de comportements. Vous avez donc pris le parti de dissimuler des épisode de la vie du « beau modèle » (Coran, XXXIII, 21) qui détruisent à eux seuls les propos que vous et les autres taupes de votre armée serinez sans cesse sur un islam, religion de paix et de tolérance, inexistant.

Et l’attitude du quinquagénaire à l’égard des femmes ?

Preuve supplémentaire de votre fausseté : rien non plus dans votre livre sur l’attitude de Mahomet vis-à-vis des femmes, pourtant un sujet qui aurait dû vous retenir, vous qui avez tant écrit et publié (en Europe) sur l’érotisme musulman.
Vous mentionnez bien son mariage, en 623, avec ‘Aysha, mais sans préciser que cet homme de plus de cinquante ans déflore une gamine de huit ou neuf ans, qui relève de maladie.
L’histoire de Safiyya non plus n’a pas retenu votre attention. Lors de la prise de Khaybar, en 628, le Prophète jette son dévolu sur une jeune femme de dix-sept ans dont le mari vient d’être torturé à mort – au briquet, précise la sîra. Il la couchera sous lui le soir même – au mépris de la règle qu’il avait lui-même instituée de laisser passer une période menstruelle avant d’avoir des rapports sexuels avec une captive.
Dois-je signaler une autre union sexuelle aussi macabre ? A l’issue du massacre des Banû Qurayza (signalé ci-dessus), le Prophète s’était réservé la veuve d’un des suppliciés, Rayhâna.
Ces épisodes de la vie du « beau modèle » auraient intéressé, ne le voyez-vous pas, les lecteurs et lectrices de vos livres sur l’érotisme musulman ?

Vous ne faites qu’accomplir un de vos devoirs sacrés

Ne croyez pas que je m’étonne de ce qui ressemble bien, convenez-en, à de la fausseté, à des mensonges, à des dissimulations. Si vous suivez tous les textes islamiques, vous devez faire la guerre aux Européens dans les rangs de l’islam, et utiliser à l’égard de l’ennemi que nous sommes la tromperie, la taqiyya, que vous autorise votre Loi. (La même taqiyya qui explique que les imams, oulémas, mouftis agissant en Europe ne relèvent jamais vos écarts et affronts à l’orthodoxie.) Nous combattre est, selon l’islam, un des devoirs sacrés du musulman. J’aurais mauvaise grâce, moi qui suis viscéralement attaché à mon héritage et à mes valeurs, de vous reprocher de sembler vous engager aux côtés de vos frères qui ont repris « la guerre universelle et perpétuelle » décrétée, il y a quatorze siècles, par votre Prophète.
Simplement, je voulais vous dire que vous avez échoué. Nous sommes quelques-uns qui veillerons dorénavant à ce que vos travaux ne dupent personne. Nous inscrivons le mot TAUPE sur votre front. Vous ne pourrez pas l’effacer.
Je vous lance un défi : allez donc prêcher votre bonne parole en Algérie, où vous êtes né, et dont vous avez la nationalité. Vous savez bien qu’un Croyant ne peut accomplir ses devoirs envers Allah que dans un pays musulman, sauf s’il est en guerre avec le cimeterre ou par la taqiyya. Et la taqiyya, la guerre subversive en France, pour vous, ce n’est pas possible, car nous voyons clair dans vos omissions délibérées.
Jérôme Capistran

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