Liège, mardi 13 décembre, tuerie épouvantable, cinq tués, soixante quinze blessés, des centaines de Liégeois traumatisés, sans raison apparente, nous dit-on.
Sans motif apparent…
Ecoutant le commentaire accompagnant l’information donnée par la radio et la télévision, j’aurai reçu quelques détails laissant à penser qu’on serait devant une tragédie résultant d’une déception amoureuse tournant à la boucherie et meurtres, au petit bonheur la chance. Les victimes seront les personnes, principalement des collégiens, se trouvant sur le passage de l’assassin.
Ah, l’amour ! Que ne nous fait-il pas faire, quand il s’empare entièrement de notre esprit ?
Ah, la crainte de retourner en prison, que ne nous fait-elle pas faire ? Tuer ce qui passe, se suicider ensuite. Qui le croira ?
Qui croira au règne de l’irrationnel ou d’une soudaine démence?
Un détail m’intriguera : l’homme n’avait pas de nom. Était-il un Belge du cru (wallon, flamand, allemand du Limbourg tout près), ou un Belge venu d’ailleurs ?
En effet, télévisions comme radios ne nous diront pas que le tueur en portait un, de nom ; un nom pouvant laisser supposer que les mitraillages aveugles n’étaient peut-être pas aussi « aveugles » ni aussi sans raisons logiques qu’on voulait bien nous le dire, à moins que le tueur fou n’ait pas de nom ?…
Ce n’est qu’aujourd’hui, que j’apprends que le désespéré à la kalachnikov possède, comme tout un chacun, un patronyme et un prénom, et qu’il s’appelle Nordine Amrani.
La presse liégeoise, quant à elle, ne nous parle pas de motivation amoureuse, virant à la haine irrationnelle. Elle parle de carnage provoqué… par la « colère contre la société ».
En lisant ces commentaires belges, en les reliant aux commentaires asexués d’ici, je n’ai pu manquer de rapprocher ces fusillades meurtrières liégeoises de la fusillade qui avait fait 14 victimes dans les couloirs des services de santé d’une base militaire américaine.
Vous vous souvenez de cet officier supérieur US, Nidal Malik Hasan, devenu lui aussi meurtrier fou et en série ? C’était un médecin militaire « américano-palestinien », parti sur le chemin du djihad.
L’homme, soignait les militaires américains, plus particulièrement ceux souffrant de différents syndromes psychologiques, dus à leur service en Irak. Notre médecin djihadiste avait décidé, un beau matin, qu’il allait résoudre à sa manière, la manière djihadiste, la pathologie des malades.
Sa manière, ce sera donc à coups de son arme de guerre, une manière radicale et définitive de traiter la souffrance psychologique de ses patients.
Ce matin là, pour exercer sa justice, il avait revêtu une tenue traditionnelle arabe, une sorte de robe pour homme, d’un blanc immaculé. Le médecin militaire américano-palestinien, libéré des normes morales du pays d’accueil, libéré des obligations du serment d’Hippocrate, s’en était allé, sur le lieu de son travail, muni de son arme de guerre chargée et en état de marche. Résultat, treize hommes, militaires malades et un civil de passage, resteront au sol, morts, abattus de sang froid, tirés comme des lapins, par l’homme ayant prêté serment de soigner et sauver des vies, toutes sortes de vies.
De médecin, il devint exécuteur… pour venger la cause « arabe » et l’islam, en colère l’un comme l’autre.
Et à Liège, quelles sont les motivations effectives de la colère de Nordine Amrani contre la société?
Quelles raisons personnelles, quel type et causes de « colère contre la société », pour fusiller des dizaines et dizaines de passants, des personnes désarmées, principalement des collégiens, tous des gens qui ne vous connaissent pas et ne vous ont rien fait?
A Liège, la population belge, celle qui a perdu son emploi dans les usines métallurgiques fermées (Cockerill…), roule une existence terriblement appauvrie. Elle aurait bien des raisons légitimes d’être « en colère contre la société ».
Tuent-ils des collégiens à coup d’arme de guerre, les licenciés des anciennes usines métallurgiques définitivement fermées ? Ils auraient bien des raisons d’être en colère contre la société qui les prive d’un bien être minimum et de considération. Mais même cette colère légitime, justifierait-elle le meurtre de passants ?
Nordine Amrani était-il un de ces milliers d’ouvriers qualifiés, privés de leurs emplois traditionnels, galérant du 1er janvier au 31 décembre de chaque année ?
On sait que non. Sa colère visait-elle une société qui se défend, mal, contre le trafic du poison (la drogue) ?
Son arsenal de guerre (kalachnikov, roquettes et lance-roquettes, munitions…) laisse à penser que l’on ne se trouve pas devant un de ces ouvriers chassés du travail, privés de ressources décentes. Alors devant quoi nous trouvons-nous ?
Les causes réelles de sa « colère contre la société », c’est quoi ?
Ce que l’on parvient à apprendre, malgré le laconisme hypocrite des médias français, c’est que l’homme n’était pas qu’un amoureux déçu. C’était aussi le détenteur d’un véritable arsenal d’armes de guerre de différents calibres et des munitions permettant de s’en servir. Il avait déjà été arrêté précédemment, et trouvé en possession d’une caverne d’Ali Baba dont les pierreries et les joyaux étaient constitués d’une grande quantité d’armes et de munitions. Sa caverne d’Ali Baba, son trésor à lui, c’était une armurerie personnelle bien fournies. Son trésor, c’était des dizaines de moyens de tueries massives. Je vois d’ici que pour nous rassurer, pour que nous ne fassions pas certains « amalgames » ou que nous ne tirions pas certaines conclusions, on va nous dire que les roquettes, les lance-roquettes et les kalachnikovs, ça se trouve partout, chez tous les marchands de bonbons, dans des pochettes surprise…
Une affaire à suivre, donc…
Alain Rubin