Le mondial, le Qatar et la danse des loups

Selon le quotidien britannique The Guardian, 44 ouvriers népalais, travaillant dans des conditions qui s’apparentent à de l’esclavagisme et au travail forcé, sont morts durant le premier semestre de l’année 2013 sur les chantiers de construction au Qatar. La confédération internationale des syndicats ( ITUC) , estime dans un rapport qui accable les autorités qataries, qu’au rythme actuel des décès sur les chantiers de construction au Qatar, au moins 4000 ouvriers notamment asiatiques pourraient dire adieu à la vie, avant le coup d’envoi de la coupe du monde en 2022. Le coût humain sera élevé pour que le Qatar puisse organiser sa coupe du monde, afin de prouver que c’est un pays qui pèse et qui grandit.L’Occident doit en tenir compte. Désormais !
Les conditions de travail de ces ouvriers sont semblables à ceux des esclaves du moyen-âge. Le monde capitaliste occidental décadent, prisonnier de son matérialisme outrancier et immoral, est complice de ce qui se passe actuellement au Qatar, sinon coupable pour non assistance à personne en danger de mort. Le Qatar profite de la misère des autres pour acheter son prestige…
Où est passée la bonne conscience occidentale, celle qui délivre les attestations de moralité et de bonne conduite ici-bas? Mais devant la mangeoire remplie de pétrodollars, cette conscience détourne son regard sur la misère dans laquelle pataugent les moins que rien. Et les pleureuses professionnelles des droits de l’homme se manifestent uniquement contre les nations pauvres, celles qu’elles peuvent écraser comme des mouches mais quand elles ont en face d’elles, la puissance des pétrodollars, au mieux, elles se taisent, au pire, elles se font corrompre. Ainsi va le monde.
Comment faire admettre au commun des mortels que le Qatar, un minuscule et richissime état du Golfe persique qui n’a aucune expérience footballistique, ait pu obtenir l’organisation de la coupe du monde ? Il n’y a que l’appât du gain des instances du football mondial et la corruption à tous les niveaux qui l’expliquent. D’après le journal France-Football, le Qatar a arrosé tout le beau monde qui gravite autour du ballon rond.
En 2010, le comité exécutif de la FIFA a confié à l’émirat du Qatar le soin d’organiser l’événement le plus populaire de la planète en 2022, face à des nations qui en ont l’expérience et les infrastructures sportives adéquates. Grâce à l’argent qui sent le gaz, le Qatar s’est offert sa coupe du monde pour narguer ses cousins bédouins.
Où sont passées toutes ces organisations qui se réclament de l’humanisme et de l’antiracisme et qui vivent grâce aux impôts des Français face au drame que vivent des millions de travailleurs migrants dans les pays monarchiques arabes du Golfe Persique où la charia, la loi d’Allah, règne sans partage, au seul profit des musulmans mâles ? Seraient-elles devenues muettes telles des carpes ? La vue de l’argent roi du gaz, les aurait réduites au silence ?
Le monde entier sait qu’en Arabie Saoudite, au Qatar (et disons dans la région du Moyen-Orient) il est déconseillé d’être un népalais, un pakistanais, un bengali, un chinois, un hindou, un philippin, un tamoul, un bangladeshi, un africain car dans ces pays l’enfer existe sur terre au XXIe siècle avec la bienveillance d’Obama, de Cameron, et de Hollande.
Les roitelets arabes à peine sortis du VIIe siècle, peuvent pratiquer l’esclavage, car leurs parrains occidentaux sont prêts à les défendre jusqu’à la dernière goutte de pétrole. Dans ces royaumes moyenâgeux, tout s’achète, tout se vend et rien ne se perd, grâce à la baraka d’Allah.
Il est de notoriété publique que dans ces pays arabes pétroliers, l’esclavage et la traite des femmes sont pratiqués à grande échelle. Dès qu’un employé ou une domestique sont recrutés et dès qu’ils mettent les pieds dans ces pays, les passeports leur sont confisqués par les sponsors. Quant à leur rémunération, elle se fait au gré de l’humeur du patron-bédouin.
Ces damnés de la terre sont parqués dans des dortoirs tels des bêtes. Et pendant ce temps, l’Occident déroule le tapis rouge aux esclavagistes arabes.
Ce comportement n’est pas né de la dernière pluie qui s’est abattue sur Doha mais il date depuis 622 ( Hégire) de l’ère chrétienne. En effet, les textes coraniques considèrent les employés et notamment ceux qui sont infidèles comme les biens de leurs employeurs musulmans qui ont droit de vie et de mort sur eux. Mais cette pratique d’un autre âge, les citoyens occidentaux ne la subissent pas car la force de frappe de leur pays respectif fait réfléchir plus d’un bédouin…
Au moment où les ouvriers migrants apposent leur signature sur un contrat de travail qui ne leur reconnait aucun droit à part celui d’obéir à leur employeur, ils deviennent ses mamelouks ( ses possédés en arabe).
Dans ces pays, le droit du travail est bafoué constamment et le bureau international du travail ( BIT) paraît impuissant. L’oncle Sam veille sur les roitelets. Et en toute impunité, le Qatar, l’état qui est gâté par l’Occidental mercantile, fait la pluie et le beau temps. N’est-il pas responsable des malheurs des libyens, des syriens et de tous ses frères arabes qui s’entretuent telles des hyènes ?
La question sérieuse qui est posée à l’humanité est la suivante : « faut-il maintenir à Doha le mondial 2022 pour faire plaisir aux esclavagistes qataris ? »
Il faut abattre le mur de l’hypocrisie et cesser la danse des loups avec les bédouins qui ne reconnaissent que la loi du plus fort. L’Occident est en partie responsable des malheurs de ces travailleurs migrants ; il est le protecteur de ces esclavagistes dont l’esprit est resté figé au VIIe siècle. Pour eux, il n’y a que la charia qui fait force de loi et qui prévoit pour les damnés de la terre qui ne sont pas musulmans en terre d’islam : la soumission à Allah ou bien l’esclavage.
Dans la sourate 8 ( le butin versets 22 et 55, il est écrit :
«Les pires bêtes auprès d’Allah sont, en vérité, les sourds-muets qui ne raisonnent pas”.
« Les pires bêtes, auprès d’Allah, sont ceux qui ont été infidèles (dans le passé) et qui ne croient donc point ( actuellement) ».
Les travailleurs migrants qui ne sont pas musulmans dans les monarchies pétrolières arabes sont assimilés à des bêtes conformément aux enseignements coraniques.
En plus de pratiquer l’esclavage, ces pays font la promotion de l’islamisme et du djihad.
Les larmes de crocodile que les puissants versent sur les droits de l’homme, c’est pour se dédouaner des pratiques inhumaines du Qatar et de ses cousins wahhabites qui imposent leur marque de fabrique islamique à l’humanité entière. Ce micro état islamiste est dans son rôle de propager sa doctrine. N’applique-t-il pas à la lettre les enseignements coraniques ? Il est écrit dans la sourate 3 ( la famille d’Imran), verset 110 : « Vous êtes la meilleure communauté , qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers ». Comment après avoir lu ce verset, demander aux musulmans de se comporter humainement envers les non musulmans ?
Dans le coran, l’esclavage est reconnu et encouragé. N’est-il pas écrit dans la sourate 16 ( les abeilles verset 75: « Allah propose en parabole un esclave appartenant ( à son maître), dépourvu de tout pourvoir, et un homme à qui Nous avons accordé de Notre part une bonne attribution dont il dépense en secret et en public. Ces deux hommes, sont-ils égaux ? Louange à Allah ! Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. »
De nombreux versets confirment que l’esclavage fait partie du corpus islamique notamment dans la sourate 4 ( les femmes) versets, 3, 24, 25, 36, 92, ainsi que dans les sourates 16 (les abeilles) verset 75, sourate 23 (les croyants) versets 5, 6, 47, sourate 24 ( la lumière) verset 33, sourate 30 ( les romains) verset 28, sourate 33 ( les coalisés) verset 52, sourate 70 (les voies d’ascension) versets 30, 31.
Dans shahih Bukhari, l’Envoyé d’Allah a dit : « Les esclaves affranchis appartiennent aux gens qui les ont affranchis. »
Selon l’imam Bukhari, rapporté par Buraïda, un compagnon de Mahomet : «Le Prophète envoya Ali à Khalid afin de ramener le cinquième du butin ( khumus) et je haïssais Ali qui avait fait ses ablutions après avoir joui (violé) avec une fille esclave. Je dis à Khalid : « ne vois-tu pas ce qu’a fait Ali ? » Lorsque nous rejoignîmes l’Envoyé d’Allah, je luis fais part de cette histoire. Il me répondit : « Ô Buraïda ! Est-ce que tu hais Ali ? Je luis répondis : oui. Il dit alors : « est-ce que tu le hais, car il mérite plus que le butin ? » Ce hadith réfute en bloc les explications que certains intellectuels musulmans contemporains donnent pour dédouaner l’islam, en prétendant que les esclaves femmes devenaient de fait les épouses de leurs maîtres. Hors Mahomet avait interdit à Ali son gendre de prendre une autre épouse aussi longtemps que Fatima ( sa fille préférée) vivrait. Ali s’était offert quatre épouses et des esclaves, juste après la mort de Fatima-Zohra( sa femme).
L’imam Al-Chaafi’i ( 767-820, fondateur de l’une des quatre écoles du sunnisme) a longuement disserté sur la réglementation islamique sur l’achat et la vente des esclaves dans son livre Al-Rissala.
Ibn Bûlan ( 1001-1066) un médecin arabe de Bagdad, dans son ouvrage : « Rissala fi chira Al-abid-épitre sur l’achat des esclaves » a longuement détaillé la pratique de l’esclavage islamique.
Et sans oublier aussi Ibn Khaldoun ( 1332-1406) dans son livre ‘ Muqadima’ où il donne les recettes de l’achat et de la vente des esclaves.
Et pour mieux comprendre l’islam et l’esclavage, il faut lire l’excellent livre de l’anthropologue Tidiane N’Diaye, le génocide voilé- éditions Gallimard 2008.
Mais où est donc passé l’islam des lumières, que défendent bec et ongles, Malek Chabel, Dounia Bouzar et Tareq Oubrou ? Ont-ils oublié que, jusqu’en 1961, les marchands d’esclaves exerçaient leur métier face à la Maison d’Allah ( Beit Haram) à la Mecque en toute liberté ? Sont-ils atteints d’amnésie et de cécité quand la dignité humaine est bafouée par le coran?
Hamdane Ammar