Le naufrage de la Ligue des Droits de l’Homme et de Sophie Mazas

04/01/2021 – 19 h 30 Montpellier (Lengadoc Info) – C’est le titre d’un article de Judith Waintraub publié dans les colonnes de Figaro Vox le 24 décembre 2020 et réservé aux abonnés, portant sur la dérive de cette association centenaire. Des droits de l’Homme reconnus en fonction de la couleur politique des individus font taxer aujourd’hui la LDH d’« islamo-gauchiste ».

L’antisionisme, un antisémitisme de gauche ?

Judith Waintraub analyse donc l’évolution relativement récente de la Ligue des Droits de l’Homme qui, à partir des années 90, a commencé à prendre de plus en plus fait et cause pour la religion musulmane. Lorsqu’à cette époque Madeleine Rebérioux prit la présidence de la Ligue, l’association « a alors mis toute son autorité morale au service de mouvements d’extrême gauche dont elle a épousé les combats anticapitalistes, anticolonialistes ou pro-Palestiniens. ». C’est cette tendance lourde qui a gangrené les milieux de gauche auparavant plutôt axés sur la défense des intérêts du peuple juif et de la défense de sa mémoire (lutte contre l’antisémitisme, le révisionnisme…). Il est d’ailleurs très intéressant de constater que ce véritable schisme idéologique a complètement rebattu les cartes du jeu politique français en faisant des anciens alliés à gauche des ennemis jurés, et des ennemis d’hier des alliés objectifs.

En effet, on a pu alors constater, à gauche, que les tenants de la cause palestinienne (et les défenseurs de l’islam) sont désormais désignés prioritairement comme un danger par une majorité de Juifs de France qui assimilent sémantiquement le nouvel antisionisme à un antisémitisme de gauche. À tel point qu’une résolution de loi a été votée à l’Assemblée afin d’assimiler judiciairement les deux termes.

À droite, c’est du côté du Front National (et aujourd’hui Rassemblement National) que la défense des Juifs de France contre les attaques des islamistes trouve écho. Le parti fondé par Jean-Marie Le Pen était qualifié depuis des décennies tout simplement comme un parti « nazi ». Le slogan favori des milices antifascistes de l’époque était bien « Et F comme fasciste et N comme nazi ». Aujourd’hui, l’écrivain Éric Zemmour, qui ne cache pas sa judaïté, est le théoricien des patriotes français et c’est une autre ligue, la Ligue de Défense Juive (fille du Bétar, milice juive anti-FN des années 80) qui assure la sécurité de Marine Le Pen lors de certains événements.

Dérive « islamo-gauchiste » de la LDH

Judith Waintraub effectue donc une recension des divers moments forts – voire choquants – qui ont poussé la Ligue des Droits de l’Homme sur la pente polémique et mortifère de la défense de l’islam à l’heure où le terrorisme islamiste menace la paix en France. Mortifère parce qu’en prenant la défense de ces nouveaux damnés de la terre que sont censés représenter les musulmans ou « considérés comme tels », la Ligue des Droits de l’Homme devient l’alliée objective des terroristes islamistes. Et polémique, puisque pour les mêmes raisons, elle s’attaque aux libertés de ceux qui ont le courage de dénoncer ce terrorisme islamiste et les causes qui en sont à l’origine. Nous assistons donc à la transformation d’une association censée défendre nos droits fondamentaux en un monstre aveugle qui terrorise le citoyen lambda en le détruisant socialement et en le faisant passer pour un criminel, voire un fou. La bonne vieille technique des États totalitaires auréolée de bons sentiments…

Ainsi en est-il de la dénonciation de l’islamophobie, avec tous ses effets pervers. La récente dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qui était un cache-sexe pour une association accusée par le gouvernement de propager « avec constance une action de propagande islamiste ». La défense par la Ligue des Droits de l’Homme de l’ « intellectuel » Tariq Ramadan maniant l’art de la taqîya avec brio et constance, même alors qu’il est accusé de plusieurs viols, a fait grincer des dents. Un texte interne destiné à sensibiliser le Président Emmanuel Macron aux dangers que ferait courir sa loi contre le séparatisme à la population musulmane a été ajourné à la suite de la décapitation de Samuel Paty. Et tout récemment, c’est la plainte « contre une prof d’université menacée de mort sur les réseaux sociaux pour avoir qualifié sur le ton de l’humour l’islam et le judaïsme de « religions sexuellement transmissibles » » qui interpelle Judith Waintraub.

Et Sophie Mazas dans tout ça ?

Sophie Mazas est la présidente de la Ligue des Droits de l’Homme pour le département de l’Hérault. Elle est également avocate de profession et accapare les micros et caméras de la presse locale aussi souvent qu’elle le peut. Elle y tient pratiquement une tribune médiatique permanente, toujours très conciliante. Reconnaissable à son éternelle polaire bleu ciel, elle harangue la foule de ses soutiens, toujours prête à pourfendre le patriarcat et ses représentants. Il est à croire que nombreux sont les hommes à ne pas avoir droit aux fameux Droits de l’Homme. Sophie Mazas se revendique ouvertement antifasciste et les représentants locaux de cette milice ultraviolente dite « antifa » savent qu’ils peuvent bénéficier du soutien de poids de Sophie Mazas et de sa « Ligue de défenseurs des droits » autoproclamée « Justice League » dans les manifs antifas.

Sophie Mazas utilise l’aura que lui confère son statut de présidente de la LDH ainsi que son statut de femme pour organiser des défilés antifascistes non déclarés comme le 25 mars 2018. Ce jour-là, une soixantaine “d’antifascistes” parmi lesquels des hooligans de Montpellier et des Black Blocs armés de manches de pioche avaient bloqué le passage d’une manifestation de la Ligue du Midi en hommage au colonel Arnaud Beltrame. C’est Sophie Mazas qui dirigeait le cortège en compagnie de Jules Panetier. Le 17 mai 2019, Sophie Mazas avait tenté de perturber une conférence de presse de la Ligue du Midi en usant pendant près d’une heure de provocations diverses, elle s’est même jetée à terre lorsque des participants ont tenté de l’éloigner.

Outre la ligue du Midi, c’est notre antenne de réinformation qui est une cible de Sophie Mazas qui, en digne défenseuse des droits de l’Homme revient, lors de réunions publiques, sur la nécessité de poursuivre juridiquement Lengadoc Info. Une conception de la liberté d’expression qui n’étonnera personne et qui illustre parfaitement ce fameux naufrage dénoncé par Judith Waintraub dans les colonnes du Figaro.

Martial Roudier

Photos : Lengadoc Info

Lengadoc-info.com, 2020, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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2 Commentaires

  1. Droits de l’Homme ?? Sans doute…
    Mais du “Citoyen” ?
    Qui en parle encore ?

  2. toutes ces associations qui touchent de l’argent public (donc de nos impots) ne pensent plus à défendre la veuve et l’orphelin mais simplement leur gamelle

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