Le PDG de Pfizer ne tient pas à se faire vacciner !
Du moins pas tout de suite. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré le 16 décembre dernier dans les colonnes de CNBC :
Un détail qui a, semble-t-il, échappé à la grosse presse française. Le PDG de Pfizer explique, grand seigneur, qu’il ne fait pas partie des cibles prioritaires, n’étant pas « un travailleur de la santé de première ligne ».
Il précise également qu’à 59 ans, il est « en relative bonne santé », et donc, pour ce qui le concerne, il n’était « pas tout à fait approprié de recevoir le vaccin avant d’autres personnes qui en ont davantage besoin ».
Bourla a quand même reconnu que, s’il recevait sa dose de vaccin Pfizer devant les caméras du monde entier, cela pourrait décider de nombreuses personnes encore hésitantes à se faire vacciner. Oui mais voilà, il préfère attendre, exhortant néanmoins le grand public dubitatif à « avoir confiance en la science»
Ce même 16 décembre, quelques jours seulement après que Pfizer eut reçu le feu vert de l’administration américaine pour distribuer son vaccin contre la covid-19 sur tout le territoire des États-Unis, M. Bourla fêtait Hanouka lors d’une « cérémonie virtuelle » organisée à l’ambassade d’Israël à Washington :
« En cette fête de Hanoukka, alors que cette année extrêmement difficile touche à sa fin et que nous nous tournons vers un nouveau départ, nous célébrons à la fois l’incroyable esprit humain et la détermination qu’il a fallu pour créer le vaccin contre la Covid19 et la façon dont ces efforts ont rendu possible l’impossible – mettre au point un vaccin si rapidement », a déclaré à cette occasion le précédent ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Ron Dermer, par ailleurs actionnaire de la société Pfizer.
Tout le monde ne partage pas l’enthousiasme de Son Excellence. Un journal grec a même osé comparer Albert Bourla au docteur nazi Josef Mengele :
Les gens sont vraiment méchants, aurait commenté le regretté Fernand Reynaud.
Henri Dubost