Le préfet responsable du fonds Marianne démissionne, mais pas Schiappa !

Mis en cause dans la gestion du fonds Marianne, Christian Gravel a été auditionné par la Commission d’enquête du Sénat, l’ayant notamment épinglé pour ne pas voir transmis un document relatif aux projets retenus dans le cadre de l’attribution de ces subventions. Auditionné pendant plus de trois heures, Christian Gravel avait précisé qu’il s’agissait, à l’origine, d’« une commande politique » de Marlène Schiappa.

Initialement doté de 2,5 millions d’euros, le fonds Marianne lancé le 20 avril 2021 par Schiappa après  l’assassinat de Samuel Paty, visait à financer des associations portant des discours de promotion des valeurs de la République pour apporter, notamment sur les réseaux sociaux, la contradiction à l’islam radical. Toutefois, plusieurs enquêtes journalistiques avaient révélé des dévoiements importants quant à l’utilisation faite de cet argent.

Selon un rapport de l’IGA, Christain Gravel  s’est rendu coupable d’un “traitement privilégié” à l’une des associations bénéficiaires du fonds créé pour lutter contre le séparatisme.

« Le secrétariat général du CIPDR (Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation) n’a pas accompli les diligences nécessaires au bon suivi de l’exécution de la subvention versée à l’USEPPM », la principale association bénéficiaire du fonds, dans laquelle est impliqué Sifaoui… « Ce manquement est, pour partie, imputable à l’association, qui n’a pas transmis dans les délais la documentation exigée par la convention. Il procède également de défaillances dans l’organisation du service, d’un défaut de vigilance et d’un traitement privilégié réservé à cette association », ajoute-t-il.

Le rapport souligne également que « l’appel à projet » du CIPDR pour sélectionner les initiatives « n’a été ni transparent ni équitable ». Il déplore aussi que « l’utilisation faite de la subvention reçue par l’USEPPM [qui devait initialement recevoir environ 355.00 euros] n’a pas été conforme aux objectifs fixés dans la convention » entre elle et le CIPDR. Et qu’« une partie de la subvention n’a pas été dépensée conformément à la convention ».

En conséquence, Christian Gravel a “souhaité remettre sa démission, qui a été acceptée”, a confirmé le ministère de l’Intérieur par un  communiqué.

Christian Gravel, un très proche de Valls

Christian Gravel, 50 ans, a entamé sa carrière professionnelle au côté de Valls, alors porte-parole de Jospin à Matignon. Il l’a ensuite suivi à la mairie d’Évry où il fut l’un de ses plus proches collaborateurs. Il s’occupait notamment de sécurité et de prévention de la délinquance. Après la victoire de François Hollande à la Présidentielle de 2012, Christian Gravel avait intégré l’Élysée pour s’occuper de la communication du Président.

Deux ans plus tard, il était devenu patron du SIG (service d’information du gouvernement). Christian Gravel fut nommé préfet en 2015. En février 2020, il fut nommé au haut fonctionnaire de défense adjoint, du ministère de l’Intérieur avant de prendre la tête du CIPDR.

Bien qu’elle soit aussi mise en cause, Marlouna reste en place, trop utile à Manu pour remplacer un joujou-ministre ne l’amusant plus, Pap Ndiaye, par exemple…

Daphné Rigobert

 

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5 Commentaires

  1. Un fusible qui saute, ça ne mange pas de pain. Un préfet qui saute dans une affaire où il était question “d’apporter la contradiction à un discours de soutien à l’islamisme radical”, ça ne risque pas d’arriver dans toute autre affaire où il sera question de combattre “l’islamophobie”. Merci qui ? merci les frères musulmans !

  2. Il faut sauver le soldat Schiapa. Pour ce, le soldat de deuxième classe Gravel Lampiste a été sacrifié.

  3. Il faut virer ces parasites et leurs commanditaires ! Les fusibles, c’est trop facile !

  4. Évidemment l’immonde est passée à travers les mailles du filet. Elles devaient être énormes…

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