Le printemps arabe demeurera une plaisanterie de mauvais goût tant que l'islam demeurera…

Voilà ce qu’écrivait notre collaborateur Hamdane Ammar, le 15 août dernier…
Le printemps arabe ? N’en déplaise aux orientalistes et surtout aux intellectuels arabes en majorité islamistes obnubilés par la destruction de l’Occident hérétique où ils sont confortablement installés, il n’y aura pas de démocratie dans les contrées sous domination de l’Islam, ni aujourd’hui et encore moins demain mais peut-être un jour quand le dégel de l’esprit islamique débutera !
On est encore loin de ce moment-là pour l’instant… Vous allez vous poser la question : et pourquoi donc ? La réponse est à trouver dans la matrice cultuelle de ces territoires, qui sont restés à l’écart de la marche du monde, repliés sur leur civilisation passée, et surtout éloignés culturellement des siècles des lumières : une civilisation passéiste basée sur le tribalisme, sur le clanisme et surtout sur le fatalisme. Il ne faut pas aussi perdre de vue que le musulman doit obéissance à son souverain par devoir religieux. La soumission au prince est une obligation coranique…
En Islam, l’homme n’a pas le droit de réfléchir à un mode de gouvernement démocratique, car il est soumis de facto aux lois divines qui sont codifiées dans le Coran et la Sunna. La religion islamique est incompatible avec la démocratie.
Quand le vénérable cheikh Yousef El Karadaoui, prédicateur en chef de la mouvance islamiste internationale lance une fewta appelant au meurtre du tyran de Tripoli, en direct sur la chaine satellitaire El Djazira, il y a vraiment une inquiétude à se faire sur l’avenir des peuples islamiques et ce n’est pas demain que la démocratie s’invitera chez eux!
Dans les deux cas, on est face à deux dictatures sanguinaires, l’une autocratique et l’autre théocratique qui irriguent les tribus islamiques depuis 15 siècles en les maintenant mentalement soumises au bon vouloir du prince. Ne sont-ils pas des esclaves d’Allah, sans pouvoir douter et encore moins raisonner ? Un hadith de Mahomet stipule expressément qu’il faut se soumettre corps et âme à Allah, à son prophète et au prince des croyants. La messe est dite. Point de tergiversation ! Alors, il est du devoir de chaque musulman d’obéir aveuglement au prince, s’il veut le jour du jugement dernier rejoindre le paradis, car dans le cas contraire, il deviendra un hérétique et il sait ce qui l’attend ?
Les mécréants sont avertis du sort qui leur est réservé. Faire accepter dans ces conditions la démocratie à un esprit dogmatique parait une aventure dangereuse, sans issue ! Lorsque les faiseurs d’opinions et les experts en géopolitique s’emballent, ils oublient l’essentiel : l’histoire passée et présente du monde islamique. Ignorent-ils, ces messieurs, que la révolte n’a pas droit de cité en Islam et tout musulman qui se soulève contre le prince des croyants, sa dernière demeure sera l’enfer ? De nombreux hadiths le préconisent. D’ailleurs une multitude de prédicateurs islamiques ont condamné fermement les soulèvements populaires actuels dans les pays arabes, tandis que d’autres suivent ce mouvement en retrait pour le dominer et l’orienter au moment opportun afin d’instaurer la république d’Allah : le Califat. Pour comprendre ce logiciel islamique, il faut plonger en profondeur dans les textes de l’Islam. L’exemple de l’opportunisme béat et surtout criminel du cheik Yousef El Karadaoui qui n’a pas hésité à haranguer les foules via la chaine satellitaire El Djazira, pour prôner la charia, est édifiant ! Ses prêches fascistes font peur… On est loin de l’allégresse révolutionnaire !
Ô peuples libres, réveillez-vous, vous êtes face à une idéologie qui ne reconnait ni la liberté, ni la dignité humaine et encore moins la liberté de conscience !!!
Que répondre face à cette attitude ambiguë qui laisse planer le doute ? Eh bien, la stratégie du mensonge se met en place pour saborder la démocratie qui est considérée comme une hérésie en Islam, une bidâa- une innovation- qui est contraire aux valeurs prônées par Mahomet. La solution pour le monde est l’Islam scandent les musulmans. La modernité de façade qu’ils exhibent, n’est qu’un leurre, une manœuvre de dissimulation, un vernis de circonstance pour se mouvoir face aux inquiétudes des occidentaux mercantiles afin de leur faire avaler la pilule.
Les musulmans, ne doivent-ils pas suivre pas à pas le beau modèle de Médine, pour accéder au Ferdaous ? Le fait qu’ils réclament la démocratie, ne sont-ils pas en train de s’éloigner de l’Islam ? Le doute, n’est-il pas banni par leur religion ? Remettre en cause les vérités d’Allah, c’est-à-dire la charia, ne conduit-il pas inéluctablement à la potence ? Alors, les soulèvements populaires arabes, auxquels le monde entier assiste, ne sont-ils pas des révolutions de palais ? L’histoire islamique est jalonnée par de telles pratiques.
Ces mœurs sont bien ancrées dans la civilisation islamique, il n’y a pas l’ombre d’un doute ! Un tyran est chassé par un autre qui utilise la religion pour soulever les masses incultes et colonisées mentalement. D’ailleurs, c’est à l’intérieur des mosquées qu’est scellé l’avenir du prince des croyants. A titre d’exemple, les trois califes ‘bien guidés’ à savoir Omar, Othmane et Ali, leur sort fut décidé dans les sanctuaires de la prière.
Peut-on parler sérieusement de démocratie en terre d’Islam où les minorités non-musulmanes sont considérées comme des parias à soumettre par le glaive et où la femme est considérée comme un sous-être humain, incapable de penser, elle est uniquement sur terre pour satisfaire la libido du mâle islamique et assurer la reproduction de sa descendance de préférence masculine. N’est-ce pas un verset coranique qui autorise à l’homme musulman à avoir quatre épouses légales et de posséder des femmes esclaves sexuelles sans aucune limite? Où est passée la dignité humaine ? Où sont les droits de l’homme socle de toute démocratie naissante ?
Le printemps arabe est une plaisanterie de mauvais goût, certes il ya et il y aura encore des tueries mais qui ne déboucheront sur aucune alternative pouvant conduire à un état de droit en terre d’islam, car l’essentiel, ce pourquoi la société islamique reste figée, n’est pas à l’ordre du jour, on veut sciemment l’ignorer au nom des pesanteurs et des interdits de l’Islam. Pourquoi tous ces jeunes arabes qui occupent les rues, n’ont-ils pas posé clairement les fondements de la démocratie ? Pourquoi restent-ils dans le flou ? Pour le moment, il y a anguille sous roche. Pourtant le standard démocratique est connu universellement. Y-a-t-il une démocratie à géométrie variable en fonction de l’histoire et de la culture ? Eh bien non, les normes démocratiques n’ont pas de frontière et les barrières des particularismes culturels, religieux, coutumiers ne doivent pas servir d’alibi pour les occulter. Les emballements actuels des médias, des intellectuels ne doivent pas faire oublier qu’une révolution doit avoir des objectifs clairs et des meneurs identifiés mais dans le cas du printemps arabe, c’est l’opacité qui domine et qui se caractérise par un conglomérat d’individus aux idéologies opposées. Parler de révolution dans ce cas, c’est se masturber l’esprit !
Il n’y aura jamais de démocratie dans les contrées islamiques tant que la charia est source des lois mais aussi tant qu’il n’y aura pas de séparation de la mosquée et de l’état.
Mais, peut-être, qu’un projet humaniste de réforme du Coran est en gestation ? Qui peut prédire le contraire ?
Hamdane Ammar