Les grèves qui s’annoncent sont le signe d’une crise de nos institutions. En effet, Macron a été élu sur sa personne lors d’un 2e tour où toutes les forces de gauche ont voulu faire barrage au Rassemblement National, sans pour autant adhérer aux propositions du candidat Macron. Le quiproquo commence là. D’un côté, le président de la République, avec une part évidente de mauvaise foi, argue de son élection pour expliquer qu’il a toute légitimité. Il peut porter cette réforme présente dans son projet de candidat. À l’inverse, les électeurs et leurs représentants politiques de gauche rappellent au candidat Macron devenu président qu’ils ne l’ont jamais élu pour ses propositions, mais bien pour faire barrage à un autre candidat qu’ils ne souhaitaient pas voir à la présidence de la République.
Le quiproquo d’un projet de réforme et d’un candidat élu par défaut
Il est tout de même sidérant d’observer au 3e millénaire que nous puissions, par nos institutions, engendrer de tels quiproquos entre des électeurs et leurs élus. Il est d’ailleurs impossible de réconcilier cette opposition, puisque l’un se prévaut de son élection et de la transparence de son projet. Il a bien rallié une majorité d’électeurs alors que les autres admettent bien avoir voté pour ce candidat, sans jamais lui avoir confié la responsabilité de mener des projets, à l’évidence, incompatibles avec leur position. La mauvaise foi est patente. Mais rien ne la dissuade dans les institutions, faute de clarté.
Le dilemme est très simple, puisqu’il oppose une élection de personne à une élection de projet. L’un se dit le porteur d’un projet qui lui a valu élection. Les autres disent avoir élu une personne sans pour autant voter ses projets. La crise institutionnelle par la crise des retraites et les grèves qui s’ensuivent sont donc le résultat d’un dysfonctionnement patent des institutions de la 5e République.
L’option de la démocratie de projet
Il est pourtant très simple d’éviter ce type de situation. La première option, qui vaudrait pour toutes les élections, consisterait à faire prévaloir la démocratie de projet sur la démocratie de personne. Très clairement, les candidats s’engageraient sur des projets locaux ou des projets de loi nationaux clairement exprimés, et les électeurs choisiraient le programme qui correspond le mieux à leurs attentes. Ce caractère programmatique de nos élections a totalement disparu du paysage depuis bien longtemps. Il suffirait d’en faire une obligation dans le mode de scrutin pour que les électeurs aient à leur disposition un bulletin où figurerait le nom d’une personne, mais surtout l’intitulé des 10 projets constituant l’ossature municipale ou nationale des candidats. Il n’y aurait plus d’ambiguïté entre les lecteurs et celui qui détient un mandat alors clairement défini, la loi lui interdisant d’agir en dehors des projets figurant sur le bulletin.
L’option de la démocratie sans élus
Une seconde option consisterait à se priver des politiques eux-mêmes. Rien ne dit qu’ils sont absolument indispensables au bon fonctionnement de nos institutions, puisqu’en l’absence de gouvernement, la Belgique a pu fonctionner très raisonnablement pendant près d’un an et demi. Les électeurs pourraient très bien choisir parmi des projets, en vue de leur mise en œuvre par des administrations sous le contrôle d’un collège d’électeurs tirés au sort. Ceux-ci auraient le devoir de faire respecter la bonne exécution des projets et des lois choisis par la grande majorité. Dans cette seconde option d’une réelle démocratie de projet sans élus, l’immense intérêt serait de briser le cycle du lobbying et des corruptions. En effet, ceux qui portent les projets n’auraient aucun moyen d’en tirer profit personnellement, puisque leur exécution dépendrait de la présence d’autres personnes, interdisant tous les conflits d’intérêts et les jeux de corruption des législateurs, malheureusement bien présents dans nos sociétés démocratiques occidentales.
L’option de la démocratie référendaire
La dernière option consiste à élire des personnes sans jamais évoquer des projets. Dans cette dernière hypothèse, ces personnes seraient élues par rapport à des intentions générales, une sorte de philosophie politique et l’expression de quelques grandes aspirations. Mais pour éviter toute tentative autocratique, une telle élection de personnes obligerait les élus à proposer des projets ultérieurement, lors de cycles référendaires, une fois par an par exemple, un peu à la manière helvétique. Le politique aurait la charge de construire les projets locaux ou projet de loi et de les proposer au scrutin référendaire, le peuple gardant sa souveraineté et le dernier mot.
Il y a certainement d’autres options que les trois ici évoquées, voire une combinaison de ces options. Mais à l’évidence, il est urgent de sortir de cette trahison permanente des élus qui ne respectent aucun de leurs engagements, car ils n’en prennent pas face à leurs électeurs. Il est urgent de clarifier l’horizon politique des projets dont les populations sont largement capables d’apprécier l’intérêt, tant pour elles-mêmes que pour le bien commun, sauf à considérer une bonne foi pour toutes que les gens sont idiots et que quelques-uns ont le privilège de leur supériorité, pour guider, orienter et décider à la place des populations ignorantes.
Il me semble que cette dernière option traduit avant tout un privilège de caste et la défense d’intérêts catégoriels à la manière du 19e siècle. En des temps où les populations ont accès à tant d’informations, tant de connaissances par tous les réseaux et les systèmes éducatifs, ce serait une fantastique régression politique que de prétendre substituer à l’avis de tous celui de quelques experts autoproclamés, marqués avant tout par l’indignité de leur intolérance et l’arrogance de leur certitude.
Que cette crise sociale qui arrive dès demain soit l’occasion pour quelques partis politiques responsables, mais je les cherche désespérément, d’aller de l’avant sur des propositions institutionnelles majeures. Elles doivent clarifier la nature des liens qui rendent les élus responsables, et obéissant aux ordres qui leur sont donnés, par des électeurs qui sont bien la souveraineté nationale.
Pierre-Antoine Pontoizeau
Tout ça s’entend comme larrons en foire voyons ! Et puis ‘élu’ ? moi qui croyais qu’il avait été rejeté par 70% des inscrits… On n’est vraiment pas informés…
La 4ème option, qui ne se fera jamais, est de faire un putsch grâce aux généraux non suceurs !
Sous Napoléon Bonaparte, Jamais les chefs militaires n’auraient laissé un pays se faire envahir, devenir pauvre et maltraiter ses citoyens, JAMAIS !
Maintenant, nous avons des lopettes aux ordres et c’est à peine s’ils ne viennent pas serrer la main du Dictateur en chaussons ces carriéristes de rien du tout !
Ce descriptif des options de démocratie a le mérite d’être clair, et de proposer des hypothèses logiques.
Mais il manque des éléments fondamentaux : quid de la mentalité réelle des individus composant le peuple, censé être souverain ?
Le principal problème de la démocratie, c’est la démocratie.
Depuis les grecs et jusqu’à La Boétie, on sait que le peuple souverain réclame toujours son tyran. C’est dans la nature humaine.
La catastrophe ne vient jamais quand on prive le peuple de sa démocratie, mais au contraire quand on lui donne un excès de démocratie.
Toutes les dictatures se réclament du peuple souverain. Et surtout les pires dictatures communistes, comme les khmers rouges, qui ont donné des armes à des analphabètes en leur faisant croire qu’ils étaient eux-mêmes les vrais chefs.
Pour moi les institutions ne sont pas du tout en cause, ce sont les électeurs qui se laissent égarer entre ce que Weber nommait l’éthique de conviction opposée à l’éthique de responsabilité qui vous pousse à voter contre vos intérêts. or éthique de conviction et éthique de responsabilité peuvent se révéler interchangeables. Autre coupable à la situation actuelle : la qualité du personnel politique de la doxa actuelle y compris les républicains, tous se battent pour un poste, pas pour le pays, le comble étant que seul Macron à une vision long terme comme on le voit avec les budgets militaires prévus compte tenu de la citadelle assiégée que devient l’occident et l’Europe. Je pense proposer un petit post sur ce thème. En revanche d’accord sur la situation critique du pays qui débouchera inéluctablement sur une remise à plat de tout, voire une chasse à la classe politique au pouvoir actuellement.
https://m.youtube.com/watch?v=V-TBOsxM24c Si on analyse cette vidéo on voit quoi ? Mr Martinez regonflé à bloc pour une retraite qui va dans le mur, devant un journaliste toujours au travail de 80 ans ! Je fais un petit livre sur ce qui se passe ? Elkabbach à la retraite et Martinez qui ne sait plus quoi faire pour emmerder, ras la torah !
un milliard d’euros gaspillé pendant le covid, quelques millions donnés à l’ukraine, quand ils veulent trouver de l’argent…. mais pour donner une retraite correcte à des gens qui se sont levés tot pendant des années, là rien!
Dégraisser le mammouth et sortir de cette société de la représentation plus théâtrale que politique.
En attendant il serait amusant d’obliger nos élus de faire suivre leur nom et club politique de leur rémunération lorsqu’ils passent aux infos…
rappelons l’histoire de retailleau le traire,TRAITE UN JOUR,TRAITE TOUJOURS,je suis vendeen,de villiers avait embaucher un petit jeune au puy du fou,cavalier dans les spectacles,puis de villiers elu,president departemental de vendee,prends se petit jeune avec lui,puis premier adjoind,de villiers attrape un cancer de l’oeil et part quelque mois du conseil departemental,le petit jeune retailleau,en profite pour monter une cabale contre de villiers et prendre sa place,pour le remercier,il deviends senateur,puis president de la droite au senat,la traitise cela paye,tous pourris