Le réveil des patriotes passera par la nécessaire défaite de Sarkozy

Les deux impétrants François Hollande et  Nicolas Sarkozy que les Français vont devoir départager pour ce deuxième tour de l’élection présidentielle font partie de la même caste européïste et mondialiste, qui ont conduit les peuples dans le mur.

La gauche libérale et la droite libérale dont ils sont issus sont responsables de l’abandon de souveraineté et d’indépendance de la France et donc de la maitrise de son destin en ayant voté tous les traités  de la Construction Européenne.

L’Europe libérale a contribué à dessaisir les États de toute action politique  leur permettant de corriger les distorsions de concurrence déloyale et faussée existant au sein de la Communauté Européenne et avec les autres pays développés, les pays de l’Est et les pays émergents (Chine, Inde, Brésil etc…).

La création de la zone euro avec l’instauration d’une monnaie unique a contribué à accentuer les inégalités entre les pays de ladite zone laissant apparaître des difficultés structurelles sur le plan économique, financier, fiscal et social conduisant les pays les plus faibles à dépendre du diktat de l’Allemagne réunifiée.

Nous vivons depuis 2001 dans une zone mark qui ne pouvait que conduire nos pays dans l’incapacité de mener des politiques adaptées au besoin de leurs économies respectives.

Pour comprendre ces blocages, il convient de revenir aux conditions qui nous ont menés dans cette  impasse.

Le 7 février 1992 les pays de la Communauté Européenne signent  le traité de Maastricht lequel précisera les conditions de mise en œuvre du futur passage à la monnaie unique. Afin de permettre une certaine harmonie nécessaire à l’union monétaire, les Européens décident de critères de convergences conditionnant pour chaque pays membre la possibilité d’intégrer l’union monétaire :

  • Le taux d’inflation ne devait pas excéder de plus de 1,5% celui des trois pays membres ayant les plus faibles taux d’inflation ;
  • le  déficit budgétaire ne devait pas être supérieur à 3% du PIB ;
  • un endettement public devant être inférieur à 60% du PIB ;
  • les taux d’intérêts réels à long terme ne doivent pas excéder de 2% celui des trois pays membres ayant les plus faibles ;
  • pas de dévaluation monétaire dans les deux années précédant l’intégration à l’union monétaire.

Suite à la ratification du traité de Maastricht l’euro deviendra la monnaie de la France, en 1999 pour les marchés financiers puis en 2002 comme monnaie fiduciaire.

L’union monétaire, une étape de l’intégration économique

L’union économique et monétaire correspondait à la cinquième et ultime phase d’intégration économique avec la création d’une monnaie commune.

Elle a été précédée de 4 étapes intermédiaires :

  1. la  zone de libre- échange qui correspond à une suppression des droits de douanes et des limitations quantitatives d’importations entre les pays membres ;
  2. l’union douanière qui est une zone de libre-échange dotée d’un tarif extérieur commun (TEC) ;
  3. le marché commun, une union douanière où les facteurs de production peuvent circuler sans entrave d’un pays à l’autre ;
  4. l’union économique, un marché commun marqué par l’harmonisation des politiques économiques des différents États-membres.

Avec du recul, nous nous sommes aperçus que bien qu’étant parvenu à réaliser une union monétaire, l’Union Européenne n’a pas réussi à harmoniser les politiques économiques des États-membres.

Cette harmonie impossible de l’Union Européenne a éclaté au grand jour avec la crise des subprimes commencée en 2007 aux États-Unis plongeant  tous les pays développés dans la plus grave crise économique et financière que nous ayons connue depuis 1929.

Par l’incompétence de nos dirigeants,nous avons été confrontés à une crise systémique des institutions financières internationales, obligeant les États à renflouer une multitude de banques au bord de la faillite et les États à s’endetter dans des proportions jamais atteintes depuis des décennies.

Les États ont fait exploser leur dette souveraine et ont creusé leur déficit public pour tenter d’amortir le choc de cette crise systémique sans précédent.

Tous les pays de l’Union Européenne se trouvent aujourd’hui dans une situation financière, économique et sociale catastrophique.

Vous trouverez ci-dessous la situation financière des principaux états de l’Union Européenne datant de 2010 et qui s’est encore aggravée en 2011 :

La dette des vingt-sept n’en finît pas de croître. De 74,4% du PIB de l’UE en 2009, l’endettement des pays membres atteint la barre symbolique des 80% en 2010. Le montant de l’ardoise européenne s’élève à 12.280 milliards d”euros. Si la Grèce arrive en tête du classement en terme de dette par rapport au PIB, c’est l’Allemagne qui décroche la première place pour le montant brut.

Le palmarès des principaux pays européens.

Italie: 1.843 milliards d’euros

Avec une ardoise qui représente 119% de son PIB, l’Italie est quasiment ce qui se fait de pire en Europe en matière de dette. Mais les marchés reconnaissent des efforts de réduction engagés depuis plusieurs années. De fait, son déficit public est plus faible que dans la plupart des pays européens: il s’est établi à 4,6% du PIB en 2010.

France: 1.591 milliards d’euros

La France a franchi la barre symbolique des 80% du PIB en 2010, à 81,7%, contre 78,3% en 2009. Le gouvernement tablait en fait sur 82,9%. Mais il est parvenu à limiter la dérive du déficit public à 7% du PIB, soit un demi-point de moins qu’en 2009, alors qu’il craignait initialement de le voir augmenter à 7,7%. La dette publique de la France a atteint 1717 milliards en 2011.

Royaume-Uni: 1.307 milliards d’euros

Très limitée il y a quelques années, la dette britannique équivaut désormais à 80% du PIB. Le déficit public s’est en effet établi à 10,4% de la richesse nationale. D’où le sévère plan d’austérité engagé par le gouvernement de David Cameron, avec des mesures d’économie qui suscitent beaucoup de contestation.

Espagne: 638 milliards d’euros

Longtemps bonne élève pour ses finances publiques, l’Espagne voit celles-ci se dégrader rapidement. Si le chiffre de la dette publique ne correspond encore qu’à 60,1% du PIB. Elle s’est alourdie de près de 14% en un an sous l’effet d’un déficit public équivalent à 9,2% du PIB en 2010.

Pays-Bas: 371 milliards d’euros

Les Pays-Bas enregistrent pour la deuxième année consécutive un déficit public de 5,5% du PIB. La dette est de 371 milliards d’euros (347 milliards en 2009). Le pays n’est pas trop éloigné des critères de Maastricht avec une dette qui s’élève à 62,7% du PIB.

Belgique: 341 milliards d’euros

La Belgique figure parmi les mauvais élèves de l’Union européenne. En 2010, la dette atteint 96,8% du PIB, soit 341 milliards d’euros. C’est 15 milliards de plus qu’en 2009. Le déficit public a toutefois reculé à 4,1% cette année après un pic de 5,9% dans l’exercice précédent.

Portugal: 160 milliards d’euros

La dette du pays a augmenté de 20 milliards d’euros en 2010 et s’élève à 160 milliards d’euros, soit 93% du PIB. Le déficit public baisse d’un point sur un an mais reste particulièrement élevé à 9,1%.

Grèce: 148 milliards d’euros

La dette de la Grèce, équivalente à 142,8% du PIB, se creuse toujours à un rythme inquiétant. De 104 milliards d’euros en 2009, son passif grimpe à 148 milliards l’an passé: soit +46%. Malgré un recul de cinq points, le déficit reste très élevé à 10,5%.

Irlande: 148 milliards d’euros

L’Irlande détient le record européen du déficit public: déjà égal à 14,3% du PIB en 2009, celui-ci a explosé à 32,4 % en 2010. Le prix du renflouement du système bancaire. Conséquence, l’endettement explose et s’élève à 96,2% du PIB (65% en 2009), soit 148 milliards d’euros.

Allemagne: 2.079 milliards d’euros

Pays symbole de la rigueur, l’Allemagne possède pourtant la dette la plus élevée du Vieux continent avec 2.079 milliards d’euros de passif. Un chiffre qui ne reflète pas seulement le fait qu’elle est la première économie du Vieux continent. Il représente en effet 83,2% du PIB, soit plus que la moyenne européenne. Soit 10 points de plus qu’en 2009. Une dérive qui s’explique notamment par la recapitalisation de certaines banques régionales. La réputation de l’Allemagne n’est toutefois pas usurpée: elle a limité son déficit public à 3,3% en 2010. C’est trois points de moins que la moyenne européenne (6,4%)

La crise que nous vivons et pour laquelle les dirigeants européens ne veulent pas en tirer les enseignements, continue à détruire le tissu social et économique des pays de l’Union européenne.

Chômage de la zone euro

En février 2012, le taux de chômage moyen des 16 pays de la zone euro a augmenté de 0,1 point sur un mois à 10,8% et de 0,9 point sur un an.

Publié le 17 avril 2012

 

Le taux de chômage de la zone euro 16 représente le pourcentage de chômeurs dans la population active, sur la base de la définition de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). La population active représente le nombre total des personnes ayant un emploi ou étant au chômage. Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans qui : sont sans travail pendant la semaine de référence, sont disponibles à commencer à travailler dans les deux semaines suivantes, qui soit ont été à la recherche active d’un travail pendant les quatre semaines précédentes, soit qui ont trouvé un travail à commencer dans les trois mois suivants. Les données sont présentées corrigées des variations.

Chômeurs en France

Le nombre de chômeurs de catégorie A en France s’établit en février 2012 à 2,87 millions, en hausse de 0,2% sur un mois et de 6,2% sur un an.

Publié le 26 mars 2012

 

Le nombre de chômeurs en France représentés dans ce graphique sont les demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle Emploi, c’est-à-dire les personnes sans emploi “tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi” et donc non les chômeurs de longue durée. Les données présentées concernent les demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi, l’organisme en charge de la lutte contre le chômage.

Nous ne pourrons pas sortir de la crise actuelle, si nous ne remettons pas en cause, la concurrence déloyale et faussée, le libre échange, la mondialisation des échanges commerciaux sans protectionnisme à nos frontières (ex : taxe douanière pour les produits importés).

Si nos gouvernants continuent à persévérer dans le libéralisme effréné, nous continuerons à détruire des emplois en masse  et à provoquer la délocalisation des productions nationales vers des pays à bas coût.

Que cela soit Nicolas Sarkozy ou François Hollande, ni l’un ni l’autre n’ont vraiment l’intention de remettre en cause le fonctionnement de l’Union Européenne et faire comprendre à leurs partenaires des autres pays développés et des pays émergents que le monde va à sa perte et que nous serons confrontés à de graves tensions internationales si nous continuons à persévérer dans cette voie.

Pour nous en sortir nous devrons revenir aux États-Nation, seul moyen pour les peuples de retrouver une maîtrise de leur destin à tous les niveaux.

Nous avons laissé pendant trop longtemps les oligarchies financières et les multinationales piller les richesses de nos pays respectifs pour que nous puissions redresser nos économies actuellement anémiées  et frappées par une  récession durable, si nous ne changeons pas les règles du jeu actuel.

Selon une information en provenance du journal espagnol  El Pais parue le 29 avril dans le Figaro , la Commission Européenne présidée par José Manuel Barroso  serait en train de mettre sur pied un programme d’investissement de 200 milliards d’euros pour l’Europe.

Cette sorte de plan Marshall devrait être financée à travers un montage financier qui s’appuierait sur la Banque  européenne d’investissement  (BEI) et le mécanisme européen de stabilité financière (MES). Encore une usine à gaz, alors que les États sont hyper endettés. Bruxelles utiliserait 12 milliards non utilisés afin d’attirer des fonds privés qui viendraient abonder ce fonds et qui devraient servir à lancer des projets d’infrastructures public-privé. Ce montage serait constitué d’instruments financiers sophistiqués et d’obligations garanties par l’EU.

Quant on pense que les États de la zone euro ont besoin de trouver des capitaux privés pour refinancer leurs dettes souveraines, les marchés et les investisseurs devront y regarder à deux fois avant de souscrire à cet appel de fonds de l’EU.

En tout état de cause, les capitaux levés devront être remboursés et ne manqueront pas d’augmenter l’endettement global des pays de l’Union Européenne.

En tout état de cause, les plans d’austérité qui sont mis en place dans un environnement économique dépressif qui tuent la  croissance ne nous permettront pas de réduire les dettes souveraines.

Nous devons avoir le courage de dire que nous ne pourrons pas rembourser  la totalité des dettes souveraines qui nous empêchent de réinjecter de la croissance pour faire repartir nos économies en piteux état.

Le vote de plus en plus massif pour des partis populistes nous prouve que les politiques menées par les partis de droite conservateur et les partis sociaux démocrates ont échoué ces trente dernières années et que les peuples commencent à s’apercevoir que celles-ci ne permettront pas le redressement de nos économies à brève échéance.

C’est pour cette raison que l’alternance doit se produire en 2012 et qu’elle est saine sur le plan démocratique et qu’elle doit permettre  qu’une recomposition du paysage politique français s’opère dans les années prochaines. Si nous voulons casser les partis du système, nous devons en passer par là.

La droite sarkoziste a failli dans tous les domaines et sa défaite annoncée n’est que la conséquence d’une politique incomprise par les Français qui ne se font guère d’illusion sur le candidat des socialistes François Hollande, mais  dont ils pensent à tort ou à raison, que dans l’instant présent, il leur parait le seul à même de réduire les injustices sociales dont ils jugent à juste titre le président sortant responsable.

Si nous voulons construire une nouvelle force  politique en France, nous avons besoin que celle-ci regroupe tous les souverainistes de droite et de gauche qui pensent que notre salut passe par le retour en force des États-Nations.

Nous devons dépasser les clivages politiques actuels pour faire émerger un mouvement national et patriotique qui redonnera à la France son indépendance, sa souveraineté et  à son peuple la raison d’espérer encore  en un avenir meilleur.

Fabrice LETAILLEUR

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