Le scandale de Callac, c’est devenu l’affaire de toute la France

48 heures après le rassemblement de Callac, qui a fait beaucoup parlé dans l’ensemble du pays, nous avons rencontré un de ses organisateurs, Bernard Germain, qui a accepté de faire le point avec nous. L’occasion de s’entretenir avec un personnage passionnant, qui plus est qui écrit des livres très politiquement incorrects…

Au lieu de venir en aide à la population de Callac, ils veulent la remplacer

Riposte Laïque : Vous êtes le porte-parole du Collectif qui s’oppose à l’implantation de dizaines de familles de migrants à Callac. Pouvez-vous retracer l’histoire de ce projet Horizon, et expliquer à nos lecteurs pourquoi vous vous y opposez avec tant de détermination ?

Bernard Germain : La ville de Callac possédait 3500 habitants il y a quelques années. Depuis, l’abattoir a fermé entraînant le bourg sur une pente descendante. Dans la foulée de nombreuses activités et commerces ont fermé.
Bref, un exode de population a été la résultante de tout cela, notamment parmi les jeunes.
Il faut noter que le chômage est de 18 % localement.
Face à cette situation, les pouvoirs publics et les élus locaux n’ont rien fait pour venir en aide à la population, singulièrement les jeunes. On a donc un bourg qui se « dépeuple », comme tant d’autres.
Récemment, une bobo parisienne ayant fait fortune dans les vêtements pour enfants a eu la brillante idée de faire venir 70 familles « africaines » pour « repeupler Callac », en mettant également la main à la poche.
Et là … Ô miracle, les pouvoirs publics et élus (Région, Département, Commune) ont aussi trouvé de l’argent pour soutenir ce projet.

En résumé, il n’y a aucun moyen financier pour aider les gens pauvres et les jeunes de Callac.
Mais il y a des millions pour faire venir 70 familles immigrées, afin de « remplacer » les habitants locaux qui partent.
Nous trouvons qu’il est insupportable, de voir les habitants locaux être les « oubliés » de la République.
De plus, ce qu’on ne fait pas pour eux, on est en train de le faire pour des immigrés.
Qui peut comprendre et accepter cela ?
Pour notre part, nous refusons totalement cette logique « folle » et donc nous condamnons le projet « Horizon » qui veut remplacer la population de Callac, au lieu de lui venir en aide.

Les pro-migrants pensaient qu’imposer le projet Horizon serait facile : ils vont devoir déchanter

Riposte Laïque : Vous avez organisé un rassemblement devant la place de la Mairie, ce samedi. Certains, comme Ouest-France, parlent de 250 personnes, d’autres parlent de 400 ou 500 participants. En dehors des habituelles batailles de chiffres, êtes-vous satisfait de l’ampleur de la mobilisation que vous avez impulsée ?

Bernard Germain : Selon moi, il y avait plus de 400 personnes réellement présentes à notre rassemblement. Sans chercher à « gonfler » les chiffres, pratique qu’on constate effectivement à chaque évènement de ce type.
J’ajoute, qu’il aurait dû y en avoir plus. En effet, les gendarmes ont voulu sécuriser notre manifestation et donc fouillaient les coffres des voitures, cherchant notamment des armes. Il en ont d’ailleurs trouvé dans au minimum une voiture d’anti-fas, selon mes informations.

Cela a provoqué d’importants bouchons. De nombreuses personnes lassées par ces attentes ont fait demi-tour.
Si ça n’avait pas été le cas, je pense sincèrement que nous aurions été 5 à 600 manifestants.
Quoi qu’il en soit, 400 personnes présentes c’est déjà un remarquable succès collectif pour les organisateurs de notre manifestation. Et un formidable espoir pour les participants et les habitants.
Les pro-immigration pensaient que leur projet allait être mis en œuvre sans difficulté. Ils savent maintenant que l’affaire ne sera pas aussi simple qu’ils l’imaginaient.

Défendre les pauvres et les jeunes de Callac n’est plus le combat de la gauche

Riposte Laïque : Comment réagissez-vous à la contre-manifestation, annoncée par les antifas, qui se tenait à deux cents mètres de votre rassemblement, et au fait qu’il y avait de nombreux élus locaux, mais aussi l’ensemble de la gauche associative, syndicale et politique ?

Bernard Germain : D’abord, sur la forme, j’observe que la contre-manifestation était illégale. Ils n’ont pas déposé de demande de manifestation en préfecture, ni même auprès de la mairie. Contrairement à nous.
Imaginez, si cela avait été l’inverse.
Si notre Comité d’Organisation avait appelé à notre manifestation sans faire de demande officielle, tous les journaux bien-pensants auraient hurlé en dénonçant un « putsch » des fascistes.
Là, c’est l’inverse qui s’est passé. Mais comme ce sont les bien-pensants qui sont en cause, aucun journal bien-pensant n’a relevé la chose. La violence ou le non respect de la légalité est tout à fait « normal » dès lors que c’est pour s’opposer aux citoyens qui combattent leurs projets.

Maintenant, sur le fond, la présence des élus locaux de « gauche », de syndicats et autres structures associatives aux côtés des anti-fas, est absolument logique.
Depuis le virage « Terra Nova »de 2011, la « gauche » qui est en fait l’extrême-gauche (la « gauche » n’existe plus, comme l’a montré le score historique que le PS a réalisé à l’élection présidentielle), a définitivement abandonné les couches populaires. Leur électorat est maintenant constitué des immigrés et de toutes les « minorités » (LGBT, … etc).
Pour preuve, la France Insoumise a eu 12 députés élus sur 12 possibles dans le 93. Bénéficiant officiellement d’un vote musulman assumé.
Défendre d’abord les pauvres et les jeunes de Callac, ce n’est pas leur combat. Ils les abandonnent sans regret à leur triste sort.
Par contre ils se mobilisent pour soutenir le plan « horizon » qui entend remplacer les français qui partent, par des immigrés.
Ils sont parfaitement cohérents. Même si c’est honteux pour des gens qui se disent de « gauche », donc attachés à la justice sociale.

En soutenant l’invasion migratoire, les médias préservent leurs subventions

Riposte Laïque : Qu’avez-vous pensé du traitement médiatique de l’affaire de Callac, et des deux rassemblements de ce samedi ?

Bernard Germain : En ce qui concerne Ouest-France, BFM et autres médias « mainstream », ils ont donné une fois de plus la preuve de leur mauvaise foi absolue, s’agissant de la relation qu’ils font des actions de ceux qui dénoncent le projet « Horizon ».
Leur philosophie pourrait se résumer en une phrase : « ce que vous voyez de vos yeux, n’existe pas ! ».
J’ajoute que cette manière, pour ces « médias » de traiter l’information, est très logique.
Souvenons nous des Accords de Marrakech de 2018, sous l’égide de l’ONU, signés par la France.
L’article 17 de ces accords indique en toutes lettres que les médias qui ne soutiennent pas les politiques pro-immigration pourront se voir retirer leurs subventions publiques.
Dès lors on comprend aisément pourquoi ces organes de presse cautionnent et soutiennent tout projet d’immigration et diabolisent ceux qui osent s’y opposer, en les qualifiant systématiquement d’être xénophobes ou pire encore des représentants de l’extrême droite voire des fascistes tout simplement.

Le maire a peur de la réaction de ses administrés, il veut donc passer en force

Riposte Laïque : Le maire de Callac, Jean-Yves Rolland, paraît avoir annulé la réunion d’information qu’il devait tenir le 23 septembre prochain. Comment analysez-vous cette décision ?

Bernard Germain : Encore une fois, l’attitude du maire est parfaitement logique. Il faut dire qu’il a eu de bien mauvais exemples dans le passé. Il ne fait aujourd’hui que reproduire ce qu’il a vu hier.
Souvenons-nous. En 2005 un référendum est organisé pour ratifier les Accords de Lisbonne.
Mais … oh surprise, contrairement à ce qu’annonçaient les sondages, 55 % des français rejettent le texte.
Qu’à cela ne tienne, 2 ans plus tard et en changeant 3 virgules, Sarkozy réunit le Congrès à Versailles et fait voter le texte (droite et gauche réunies) que les français avaient rejeté sans ambiguïté.
Officialisant au passage que nos « politiques » veulent bien consulter le peuple, mais à condition qu’il dise ce qui est attendu par les gouvernants et la classe politique.

A Callac, c’est exactement la même logique qu’on constate.
Le maire se fait élire sur un programme dans lequel ne figure pas le projet « Horizon ».
Qu’à cela ne tienne, il se déclare tout de même partisan du projet, le fait voter en urgence par le Conseil Municipal et se dépêche d’acheter les bâtiments à rénover afin d’accueillir les familles immigrées.
Façon de rendre inarrêtable le projet.
Enfin, il convoque une réunion afin d’informer de tout cela le bon peuple de son bourg.

Sauf que devant l’opposition qui s’exprime, le maire considère qu’il est risqué de donner le moyen aux habitants de lui dire en face qu’il n’a aucun mandat des habitants pour faire cela et qu’en conséquence il doit retirer son projet.
Que fait le maire … ? Puisque le peuple se prépare à lui exprimer son refus, il supprime la réunion d’information. Logique.

Reste le problème politique majeur que cela pose.
De manière quasi systématique, les élus et les gouvernants se considèrent maintenant comme les « sachants ». Quant au peuple il est bête et donc incapable d’exprimer un point de vue recevable.
Donc les politiques « éclairés » se donnent pour mission de décider pour ce peuple abruti, de ce qui est bon pour lui. Si on donne la parole au peuple c’est pour qu’il approuve ce que les politiques ont décidé.
Sinon, il n’a que le droit de se taire et d’appliquer ou subir ce qui a été décidé par les sachants.

Le maire doit retirer son projet, ou organiser un référendum : c’est cela la démocratie

Riposte Laïque : Comment voyez-vous la suite, et sous quelle forme envisagez-vous de poursuivre votre combat ?

Bernard Germain : Un Collectif contre le projet « Horizon » existe à Callac. A sa tête se trouve une femme qui appartient à l’une des plus vieilles familles du bourg, ainsi qu’un ancien adjoint au maire.
Ils entendent continuer à lutter en mettant en avant le combat pour le respect de la démocratie et l’arrêt de la dictature des sachants.

Il vont donc combattre en mobilisant la population sur le thème suivant :
« Monsieur le maire, vous n’avez pas été élu avec le projet « Horizon » dans votre programme. Du fait des conséquences prévisibles de sa mise en œuvre, vous n’avez pas le droit de faire cela sans que ce soit approuvé par les habitants.
Donc, vous n’avez que deux possibilités :
retirer votre projet, maintenant, face aux oppositions nombreuses qui s’expriment
organiser un référendum si vous persistez à maintenir ce projet, afin que le peuple tranche.
La démocratie doit avoir le dernier mot !»

Pour l’affaire de Callac, ce sont les wokistes qui sont à la manoeuvre

Riposte Laïque : Vous venez, en quelques mois, d’écrire deux livres. Le premier sur les dangers de la méthanisation, le deuxième est intitulé “Déconstruire la woke idéologie”. Pensez-vous qu’à Callac, vous êtes confrontés aux ravages de cette idéologie ?

Bernard Germain : Absolument. Je viens d’énoncer plusieurs problèmes qui sont les fléaux auxquels nous sommes confrontés partout en France et sur de multiples sujets.

Ainsi, s’agissant du problème des sachants et du non respect de la démocratie, on rencontre ce problème partout où des structures de méthanisation ou d’éoliennes entendent se mettre en place.
L’article 7 du préambule de la Constitution dit que les habitants doivent être informés et consultés AVANT la mise en œuvre de tout projet touchant à l’environnement.
Pour les éoliennes, comme pour la méthanisation, les promoteurs et les élus cachent systématiquement les informations aux citoyens. C’est un authentique scandale démocratique.
C’est expliqué en long en large et en travers dans mon livre sur la méthanisation.
Pour l’affaire de Callac, ce sont les « wokistes » qui sont à la manœuvre. Ils défendent l’arrivée de « racisés », les immigrés, et se félicitent du départ des « blancs », que sont les pauvres et les jeunes.
Cette prétendue gauche est en fait une gauche qui est devenue en totalité « l’extrême-gauche ».
Leurs thèses menacent sérieusement la démocratie et notre modèle de société ainsi que notre culture et notre identité.
Ils ont déjà obtenus des résultats dont les gens ne mesurent pas assez la gravité.
Ainsi, les LGBTQIA+ … ont fait plier l’État et nos textes de Loi.
Par exemple le droit de la filiation a été mis cul par dessus tête, alors que c’est un des textes fondamentaux de notre société.
Il y a 95 % d’hétéro-sexuels et 5 % de LGBT. Les textes de Lois sur la famille étaient en conséquence.
Les wokistes sont arrivés et depuis, il y a eu le PACS, puis le mariage pour tous, puis la PMA et sans doute, au nom de l’égalité homme-femme, demain la GPA.
Comment ont-ils obtenu cela ?
En indiquant que mentionner l’existence d’un fait majoritaire, c’est une discrimination pour la minorité.
Donc tout le monde doit être traité sur le même plan.
Il ne doit plus y avoir de fait majoritaire.

En fait, dans la réalité, c’est la minorité qui s’impose à la majorité.
On ne peut tirer qu’une conclusion de cela : les minorités imposent leur dictature à la majorité.
Le Wokisme est une dictature !
Je le démontre dans mon livre en prenant de multiples exemples dans différents domaines.
Mais je donne aussi les arguments pour combattre ces thèses nauséabondes.
Reste que la bataille contre le wokisme doit absolument être menée. Nous devons gagner contre ceux qui prônent la mise en place d’une dictature des minorités.
Sinon, notre société démocratique disparaîtra …

L’affaire de Callac, c’est l’affaire de toute la France

Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Bernard ?

Bernard Germain : Oui, une dernière chose me tient à cœur : Callac n’est pas l’affaire des seuls callacois.
Certes, ils sont en première ligne à devoir défendre leur bourg contre le plan Horizon.
Mais Callac, politiquement, c’est l’affaire de toute la France.

C’est Raffarin qui en 2015 a lancé le premier cette idée invraisemblable de repeupler les campagnes avec des immigrés.

Aujourd’hui cette idée est reprise car les villes sont pleines, notamment les banlieues.
Pour continuer à accueillir de nouveaux immigrants, il faut maintenant les répartir sur tout le territoire.
Les campagnes se trouvent ainsi placées dans l’œil du cyclone.
Callac est le premier ballon d’essai. Si nos mondialistes fous réussissent leur coup à Callac, ils multiplieront les implantations sur tout le territoire.
C’est pour cela que Callac, dépasse largement le problème posé aujourd’hui à cette seule bourgade.

En ce sens l’affaire de Callac, c’est l’affaire de toute la France.
Gagner à Callac est un enjeu considérable. Si nous y arrivons, cela mettra un sérieux coup d’arrêt à ces plans déraisonnables.
Si nous perdons, de mauvais jours risquent bien d’être devant nous. Partout en France.

Propos recueillis par Martine Chapouton

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