Le sport français est réjouissant, mais certains responsables sont pourris

Et de trois. Trois hauts responsables du sport français, le foot, le hand et le rugby, viennent de tomber, l’un après l’autre, en l’espace de 16 jours.
C’est une première dans les annales du sport au niveau mondial. Allez, la France !
Le sport français se porte bien, mais des responsables se comportent mal. Ils sont pourris, corrompus et pervers.
Le début de l’année 2023 aura été catastrophique pour les leaders des sports qui enchantent le plus les Français, à savoir le foot, le hand et le rugby.
Les Français se réjouissent des résultats enregistrés par les équipes nationales dans ces domaines, mais on vient de découvrir que les responsables de ces jeux sont des pourris et qu’ils sont entre les mains de la Justice.
On a eu beau leur souhaiter une bonne année avec plein de « bonheur, de bonne santé et de prospérité », ça n’a pas marché. Les vœux ne valent pas pour les pourris.
C’est Noël Le Graët, ancien maire socialiste de Guingamp, président de la Fédération française de football pendant 12 ans, qui a ouvert le bal des maudits en démissionnant le 11 janvier après avoir dit du mal de l’icône française, le musulman Zine Eddine Zidane.
Deux semaines plus tard, le 25 janvier, c’est au tour de Bruno Martini, président de la Ligue nationale de handball qui organise le Championnat de France de première et deuxième division, de jeter l’éponge.
Sa condamnation est intervenue suite à la plainte, déposée en 2020, par un adolescent de 13 ans qui affirme avoir été sollicité pour des échanges d’images à caractère sexuel et pour une rencontre.
En garde à vue, reconnaissant avoir approché la victime, Bruno affirme avoir cru que l’adolescent avait plus de 15 ans. Lors de sa comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, mercredi dernier, il est condamné à un an de prison avec sursis pour corruption de mineur et enregistrement d’images pédopornographiques. Cette peine est assortie de 2 500 euros d’amende et de cinq ans d’interdiction d’exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs.
Immédiatement après sa condamnation, Bruno Martini démissionne de son mandat de président de la Ligue nationale de handball.
La cascade de démissions des pontes du sport français ne s’arrête pas là.
Dès le surlendemain, c’est Bernard Laporte, ancien secrétaire d’État chargé des Sports dans le second gouvernement Fillon du 22 octobre 2007 au 23 juin 2009, qui démissionne de son poste de président de la Fédération française de rugby.
Bernard Laporte a été condamné le 13 décembre dernier à deux ans de prison avec sursis pour avoir noué un « pacte de corruption » avec l’homme d’affaires et président du club de Montpellier, Mohamed Altrad, un milliardaire d’origine syrienne.
Placé récemment en garde à vue pour blanchiment de fraude fiscale aggravée, il se met en retrait de la présidence de la FFR et démissionne de son poste vendredi dernier, 27 janvier.
Espérons que Laporte soit le dernier de la liste et qu’on puisse proclamer que la porte du sport en France est désormais fermée aux corrompus.
Messin’Issa