Le Taubirisme, c’est l’impuissance volontaire de l’Etat face au crime

Beaucoup déjà, même parmi les électeurs de Normal 1er commencent à se demander : Quelle peut bien être l’idéologie professée par le nouveau chef (s’il a une idéologie, ou plus simplement une vue cohérente de la société et de ses actuels besoins) ?

A quoi pense notre nouveau Président moitrinaitre*1, lorsqu’il supporte le difficilement supportable? L’actualité semble agir selon la loi des séries…

Une agression « hyper-violente » et mortelle à Rennes, dans une cour de récréation, a succédé aux meurtres de deux femmes gendarmes, tuées avec l’arme de service de l’une de ces deux officiers de police judicaire, -femmes gendarmes paralysées par les récents interdits priviliégiant la sécurité physique des asssassins, comme on l’a vu après l’inculpation, pour homicide volontaire, d’un policier ayant répliqué aux tirs de P38 d’un truand en cavale se présentant devant lui un pistolet dans une main et une grenade dans l’autre main.

Ces crimes et ces décisions laissent penser à l’impunité du crime, face à un Etat progressivement dépouillé de son autorité et de ses moyens régaliens, au nom des droits humains des assassins combinés aux exigences europoïdes visant à dissoudre les vieilles nations d’Europe.

Ces crimes font suite aux assassinats d’enfants juifs de l’école Ozar Hatorah, revendiqués depuis par un site djihadiste donnant à Mehra une valeur exemplaire.

Je ne dirai rien des auteurs de ces agressions meurtrières…

Si je le faisais, je serai probablement accusé de « stigmatiser ». 

Je me censurerai donc. Je me limiterai à me faire l’écho d’une interrogation, quant aux effets assassins des appels réitérés d’un prédicateur, comme il en pousse chaque jour, comme des champignons, dans cette Egypte dite du « printemps arabe », dont un peu plus de 51% des 49% d’électeurs s’étant rendus aux urnes ont élu le candidat des Frères musulmans.

Normal 1er a été le premier chef d’Etat à saluer le nouvel élu de 25,20% des électeurs égyptiens

Pour le Prédicateur en question et pour ses collègues en « loi religieuse », voler, agresser, tuer, saboter la vie sociale et économique des pays « occidentaux », pourrir la vie quotidienne des voisins « impies » ou « mauvais musulmans », constituerait le plus haut devoir du vrai « croyant ».

Revenons plus concrètement à notre pays et aux mesures envisagées par Normal 1er et les siens

L’agression, à Rennes, d’un garçon de treize ans par un autre de seize ans, venant après qu’un groupe d’adolescents ait volé un véhicule puis foncé sur les policiers d’un barrage, -faisant sept blessés parmi ces derniers-, ne semble pas affecter le ministre en charge de la justice, quant à ses projets de réformes.

Question : compte-t-elle faire appliquer la loi, comme elle faisait de « l’Histoire », lorsqu’il s’agissait de ne braquer les projecteurs de la mémoire que sur les négriers de Bordeaux, de Nantes et d’autres villes de la traite négrière occidentale, lorsqu’elle estimait de son devoir de législateur de laisser dans l’ombre la plus épaisse l’action passée et/ou présente des esclavagistes de Karthoum, d’Alger, de Salé, Zanzibar et d’autres places de la traite négrière orientale, moyenne et proche orientale ou extrême orientale ?

Son école de « pensée », l’école taubiriste ( on se demande en vérité si elle pense, cette « école ». Et si elle pense, on peut aussi se demander : si c’est dans le but d’assurer la sécurité des citoyens, ou celle des agresseurs de tous âges), n’a pas spécialement paru affectée dans ses certitudes par la cascade des récentes agressions meurtrières.

Les tribunaux correctionnels pour adolescents violents et délinquants, iraient toujours à la trappe

En d’autres termes, pour le taubirisme, ce sera : impunité cent pour cent pour ceux qui ont foncé sur le barrage policier et pour le « jeune » dont « l’impulsivité » à envoyé dans un comat mortel un collégien de treize ans.

Ferais-je un procés d’intention à notre brave ministre et à son école de pensée représentant au gouvernement une nuance « épidermique » et sexuée de la nation française ?

N’aurai-je pas entendu madame le/la ministre déclarer : que ces tragiques événements méritaient que l’on prenne du recul, avant de s’engager dans la « réforme » projetée ? Si c’était le cas, je présenterai volontiers mes plus plates excuses à madame le/la ministre.

Un être humain normal, un/une ministre honnête ou réfléchissant sans a-priori, ne se dirait-il pas :

Tiens, j’envisageais une mesure : Elle me paraissait juste et bonne. Je la pensais conforme à l’esprit de 1945 qui voulait légitimement en finir avec le système des bagnes et des forteresses où l’on enfermait des enfants et des adolescents, comme la forteresse de Doullens. La législation de 1945 voulait protéger la jeunesse, elle avait raison.

C’était et reste une cause noble, déclinant des lois et des dispositions administratives de progrès démocratique

Mais la situation actuelle et le type de délinquence « adolescente » sont très différents de ce qui existait à l’époque ou le législateur a décidé la grande législation protectrice en question.

Quant on pense aux lois protectrices, quand on pense aux hommes et femmes dévoués et responsables qui les mettront en application ou qui combattront pour elles, on pense au juge de « chiens perdus sans collier », magistralement interprété par Jean Gabin.

On revoit le face à face du juge et de l’enfant, lorsque l’on songe à cette enfance et à cette adolescence qu’il fallait protéger contre elle-même et à laquelle la justice devait montrer, pour cela, qu’elle s’interessait à son sort individuel.

Mais lorsqu’on a affaire à un adolescent devenu homme de seize ans, lorsque l’on est confronté à un « homme » par la force, par le mépris de l’autre, par la violence irréfléchie et sans limite, est-ce que nous devons nous mouler dans l’esprit du juge qu’interprétait Gabin ?

S’agit-il du même problème, en 2012 qu’en 1945?

S’agit-il d’une même situation, avant tout déterminée par l’âge de l’auteur des actes de violence, appelant l’approfondissement des adaptations nécessaires de la loi, sans se préoccuper des effets de ces approfondissements, dans les conditions actuelles ?

Le sous-ministre de l’équipe taubiriste a été remercié, à l’occasion du remaniement ministériel partiel

Y aura-t-il un autre remaniement, nettement plus important, pour signifier que Normal 1er n’est pas qu’un Président à la manière du roi de ces grenouilles dont nous parlait Jean de Lafontaine ?

Vous me demanderez : pourquoi faudrait-il un plus vaste remaniement, pour que Normal 1er puisse renvoyer à ses chères études ce ministre qui est une variété de Pangloss : un Pangloss qui déciderait de fermer les casernes de pompiers tandis que se multiplient les incendies, un Pangloss persistant à supprimer les tribunaux correctionnels pour les adolescents auteurs d’actes criminels ou de délinquence grave, à mesure que se multiplient et s’aggravent ces actes, un Pangloss ministre confirmant supprimer les peines planchers qui, si elles avaient été appliquées, auraient évité que les deux femmes gendarmes assassinées ne croisent leur exécuteur (comme l’a fait justement fait remarquer la mère du meurtrier).

Vous ne voyez pas pourquoi il est difficile de se débarasser de notre Pangloss ministre?

Comme la parité et la diversité sont les deux mamelles de l’idéologie de Normal 1er, débarquer l’idéologue-Garde des Sceaux contraindrait à nommer une autre femme de la « diversité ».

Et comme les appétits, en « diversité », ne sont pas moins intenses qu’en non-diversité, le Président Normal 1er risque fort d’avoir à devoir élargir son « gouvernement à bon marché », pour que chaque fragment territorial de la « diversité » se retrouve lui aussi représenté, sur la base obligatoire de la parité homme-femme…

Casse-tête politique que Normal n’a peut-être pas encore solutionnée ?

Alain Rubin

*1 Les Haïtiens appellent traditionnellement « moitrinaires » les hommes mus par le culte du « moi ». Une populaire chanson de l’époque précédant le pouvoir du tyran noiriste, François Duvalier, et restée un succès, intitulée « map Président » (moi Président), brocardait ces personnages grotesques, ces individus sans scrupules, ces personnage publics n’ayant d’autre idée ou idéologie que le culte dérisoire d’eux-mêmes. C’étaient le plus souvent des individus boursoufflés d’orgueil, et gonflés de suffisance parfaitement injustifiée.

La tirade de Normal 1er, sa répétition lancinante de « moi Président », pendant son face à face avec le Président sortant Nicolas Sarkozy, restera un classique de la doctrine moitrinaire. Gageons que dans cinq ans, cette tirade aura des chances de devenir le succès d’un carnaval antillais…