Le voile intégral : foi ou acte militant ?

Il faut bien lire le coran avec les yeux ouverts pour répondre à la question posée.
Le coran oblige les femmes à porter un voile en dehors de chez elles: « Dis aux croyantes de baisser les yeux et de contenir leur sexe – de ne pas montrer leurs agréments sauf ce qui émerge, de rabattre leur fichu sur les échancrures de leurs vêtements. Quelles ne laissent voir leurs charmes qu’à leurs maris, leurs enfants, leurs pères, beaux-pères, beaux-fils, frères, neveux de frères ou de sœurs, leurs compagnes, leurs esclaves, leurs domestiques impuissants ainsi qu’aux garçons encore ignorants de l’intimité des femmes.
Qu’elles ne piaffent pour révéler de qu’elles dissimulent de leurs agréments » (La lumière,v31)
De quel voile s’agit-il ? Le coran ne le précise pas. Jadis, la musulmane couvrait son visage d’une voilette transparente qui descendait de la racine du nez à la pointe du menton. Les yeux demeuraient visibles. Le haïk, un rectangle blanc de soie, coton ou rayonne, couvrait la tête et le reste du corps jusqu’au-dessus des chevilles. Le tchador à l’iranienne s’est imposé avec la révolution khomeyniste (1980.) Le front, les yeux, les joues sont découverts. Les cheveux, les oreilles, la nuque et le cou sont cachés. Une espèce de tunique étroite couvre le reste du corps, main et pied exceptés.
Le voile afghan ou burka isole la femme en totalité dans une sinistre cage de toile sombre. Pas un centimètre carré de peau n’est exposé à la vue. Les yeux eux-mêmes sont grillagés.
Le verset ci-dessus autorise la femme à se montrer sans voile, entre autres, à ses domestiques mâles impuissant, sans préciser la façon de vérifier cette impuissance : certificat ou travaux pratiques ? Les femmes élevées dans la religion musulmanes se voient imposer le port du voile sous peine de punition divine. Dés lors, comment peut-on soutenir qu’elles le portent librement ? Par ailleurs, la pression de la famille et de la société renforce cette obligation. La femme qui sort voilée transporte sa prison dans la rue.
Il est affligeant de constater que de nombreuse femmes portent de leur plein gré, persuadées ainsi d’obéir à dieu. Il est déplorable de voir des gamines porter un voile sur ordre de leurs parents alors que le coran n’y contraint que les femmes adultes.
Les musulmanes qui portent de nos jours le foulard ou voile islamique en France ne se conforment pas aux versets ci-dessus qui obligent la femmes à cacher ses charmes: elles montrent à tous le monde leurs yeux, leurs lèvres, leurs joues qui constituent aussi des charmes. Je ne pense pas que les oreilles cachées par le foulard, fassent partie du charme féminin. Le fait pour une femme de ramener ses voiles sur elle constitue pour elle le moyen d’être reconnue comme musulmane.
En portant le voile intégrale, la musulmane aborde l’islam en aveugle. Elle affiche volontairement un islam qui se veut sectaire et radical combien étrange et étranger aux concepts et aux valeurs auxquels s’identifient des millions de musulmans sur terre.
En somme, elle exprime sa différence avec les autres citoyens et son refus de ressembler à l’autre dans le commun espace public au risque même de susciter le trouble. Elle exprime son appartenance à une communauté spécifique. En s’imaginant qu’elle obéit à dieu, elle ne fait que se reconnaître comme une propriété exclusive d’un mari ou des proches parents. Le port du voile intégrale est un acte militant qui découle de l’offensive d’un islamisme radical en vue de faire appliquer le coran à la mauvaise lettre par les musulmanes en attendant d’imposer la loi islamique par la douceur.
Abdelyazid Sadat
Libre penseur algérien

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