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Le vote stratégique des extrêmes pour ses pires ennemis n’a jamais rien apporté

Sympathisants de gauche virés à droite, ne répétons pas toute notre vie les mêmes erreurs.

J’ai longtemps voté pour un parti de gauche qui n’est jamais arrivé au pouvoir. Et ce parti, dans un subtil stratagème hautement calculé comme seuls savent les pondre les cadres de partis, préférait voir gagner son pire ennemi (de droite) afin de mécontenter un peu plus de couche populaire en vue de La Prochaine, alias Le Grand Soir. Et probablement punir par la même occasion l’électorat théorique du parti ayant mal voté. La flagellation, on aime toujours, car on a beau être de gauche et athée, on n’en est pas moins judéo-chrétien.

Et on s’auto-encourageait à coup de tapes dans le dos : « en votant l’autre, cette fois, c’est sûr, La Prochaine sera la bonne. »

L’Histoire ne dira jamais aux adeptes de cette théorie fumeuse au bout de combien d’élections ce diabolique plan arrivera à ses fins, car l’espérance de vie humaine est insuffisante dans l’état actuel des connaissance médicales.

Et je vois aujourd’hui nos amis de l’autre extrême, penser la même chose, préférer Hollande plutôt que Sarko. Décidément, moi qui dans ma jeunesse avait horreur des dictions qui nous font croire que tout est déjà écrit, j’apprends petit à petit au fil des années qu’ils sont tous vrai. Oui, la vie est un balancier et les mêmes conneries se répètent dans l’autre sens.

Alors, pour contredire Brassens qui dit que le temps ne fait rien à l’affaire, cons débutants, écoutez un con caduc pour ne pas risquer de l’être toute votre vie. Votez Sarko, pour au moins une fois dans votre existence envoyer au pouvoir le moins pire et non le pire.

D’ailleurs, c’est bon pour la santé, comme ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé. Car passer sa vie à haïr le pouvoir, c’est bon pour les révolutionnaires, mais mauvais pour les ulcères.

André Monnet