Leçon de taqîya : comment Karim a roulé Pascal Praud dans la farine

Dans « Les auditeurs ont la parole [1]» du 7 octobre 2019[2], les auditeurs peuvent intervenir sur tous sujets, notamment ceux qui sont liés à l’assassinat des quatre policiers jeudi à la préfecture de police. L’émission débute immédiatement avec Karim qui est pompier et habite dans les Bouches-du-Rhône. Il vit en concubinage[3] avec une Ardennaise et a deux enfants.

Karim a choisi le sujet de l’assassinat des quatre policiers et annonce dès le début la couleur de son intervention : « moi je suis de confession musulmane, je suis musulman de père en fils, mon père était un imam et il nous a toujours appris la tolérance, et quand je vois ces genres de personnes soi-disant musulmanes, non ces personnes ne sont pas musulmanes. Voilà ces personnes sont des personnes qui sont perdues, ce sont des personnes qui ont été… euh comment dire, entraînées dans  une spirale infernale négative et vu qu’elles sont faibles… euh la seule chose qui se rattrape… euh hormis les médicaments pour la dépression eh ben, c’est la religion et avec des bonnes paroles vous savez, un homme, on peut lui faire tourner la tête, mais quoi qu’il en soit, la religion musulmane n’a jamais, jamais, jamais demandé et dit de faire du mal »[4].

Dans son intervention, Karim a parlé de tolérance et qu’il était impossible que l’assassin des policiers puisse être musulman, car « la religion musulmane n’a jamais, jamais, jamais demandé et dit de faire du mal ».

Ayant malgré tout un doute sur la véracité des dires de Karim, j’ai décidé de vérifier par moi même et ressorti mon Coran traduit par Jean Grosjean (je n’ai malheureusement pas encore trouvé ce fameux « Coran modéré » auquel les politiques et les médias font si souvent référence) et j’ai constaté avec effroi que le mot « tuer » et ses conjugaisons y étaient mentionnés au moins 44 fois (voire plus dans d’autres traductions). Selon Karim « la religion musulmane n’a jamais, jamais, jamais demandé et dit de faire du mal ». Ce n’est malheureusement pas ça que montrent les quelques versets reproduits ci-dessous :

« (…) Et tuez–les, où que vous les rencontriez ; (…) S’ils vous y combattent, tuez–les donc. Telle est la rétribution des mécréants » [Coran 2 : 191]

« (…) Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez–les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur » [Coran 4 : 89]

« (…) alors saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez. Contre ceux-ci, Nous vous avons donné autorité manifeste. » [Coran 4 : 91]

Dans la suite de son intervention, Karim nous donne sa vision bisounours du djihad : « Vous savez on parle de djihad, tout le monde dit maintenant le mot djihad, une connotation c’est une guerre sainte et effectivement c’est une guerre sainte, c’est quoi une djihad ? C’est faire attention à son voisin, être propre sur soi, ne pas mal parler, respecter autrui, c’est ça, une djihad. Une djihad c’est… on n’est plus à l’époque des chevaux et des carrioles pour mettre une religion sur un territoire c’est fini ça, c’est fini ».

Djihad, Jihad ou djîhad est un terme arabe qui signifie « un effort tendu vers un but déterminé ». Dans le Coran traduit par Jean Grosjean cette expression arabe est absente, mais se retrouve sous le vocable faire un effort (combattre) dans le « sentier d’Allah [5]». En fonction des courants de la religion musulmane, cette notion est sujette à interprétation qui va de l’élimination des infidèles, obstacle sur ce chemin, à la lutte interne pour pouvoir emprunter ce chemin. C’est uniquement de ce « combat intérieur » que parle Karim en occultant volontairement les « autres combats » :

« Ceux qui émigrent dans le sentier d’Allah et qui sont tués ou meurent, Allah leur accordera certes une belle récompense, car Allah est le meilleur des donateurs. » [Coran 22:58]

« ô vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous ; et qu’ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. » [Coran 9 : 123]

Karim n’oublie pas, comme tout bon soldat de l’islam, de crier à la victimisation : « On a mal… on a mal (…) mais mettez-vous aussi, les gens qui m’écoutent, mettez vous aussi à la place des musulmans qui font leur vie en France et qui sont français… des musulmans qui sont fiers d’être français, qui sont fiers d’être musulmans… on paye les pots cassés, le regard, les idées, les paroles et puis tout ça est alimenté continuellement par les médias dans le sens négatif des choses ». Karim ne se rend même pas compte qu’il critique ses meilleurs alliés qui font tout pour faire passer l’islam pour une religion comme les autres.

Alors, comment expliquer ces mensonges ou omissions et cette victimisation de Karim ? Après réflexion, trois hypothèses me viennent à l’esprit :

1 — Karim n’a pas lu le Coran ! Mais c’est peu plausible, car tout musulman, surtout un fils d’imam, commence l’étude du Coran dès l’âge de 3 ans ;

2 — Karim fait référence à ce fameux « Coran modéré » que personne n’a vu !

3 — Karim ment ! Mais alors pourquoi ? Quel est son intérêt ? Quel est son but ?

Il est clair que Karim, fils d’imam, ment. Comme il est d’usage en islam, il applique la « taqîya » (du verbe prévenir ou se prémunir), ce « mensonge pieux », cette « ruse divine » que tout musulman doit utiliser lorsqu’il est en situation d’infériorité dans un pays de mécréants pour se protéger d’eux :

« Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour. » [Coran 3 : 28]

« N’obéis donc pas aux infidèles ; et avec ceci (le Coran), lutte contre eux vigoureusement. » [Coran 25 : 52]

En raison de ce principe islamique de « tromperie religieuse », les Occidentaux ont beaucoup de difficultés à saisir la véritable nature de l’islam. L’islam autorise certaines omissions, falsifications ou certains mensonges à propos du Coran lorsque cela a pour but de servir les intérêts de l’islam.

Utiliser la « taqîya » est donc un devoir pour tous les croyants en situation d’infériorité ou de minorité. Ils peuvent alors mentir par omission, dissimuler ou falsifier la vraie nature de l’islam ; en revanche, dès que le rapport de force s’inverse, ils doivent envisager le combat dans le sentier d’Allah pour faire triompher sa gloire et soumettre les mécréants.

Il convient donc de ne pas trop se fier aux discours officiels destinés au public occidental, mais de les comparer, quand cela est possible, aux discours tenus « en interne », la différence est souvent édifiante comme l’a constaté en Allemagne Constantin Schreiber[6] :

« À l’extérieur de la mosquée, il n’est question que d’intégration ; mais à l’intérieur, c’est le contraire qui est prêché. Il est rare que des parties du sermon soient prononcées en allemand — et plus rarement encore l’intégralité du sermon —… » (L’islam vu de l’intérieur : Ce qui est prêché dans les mosquées allemandes).

Quand on a affaire à des musulmans, ce qui compte n’est pas ce qu’ils disent, mais leurs intentions réelles. Ainsi la « taqîya » consiste à faire croire aux infidèles que les musulmans ont de bonnes intentions et que les terroristes musulmans n’agissent pas au nom de l’islam, mais qu’ils ont détournés cette belle religion de « paix, d’amour et de tolérance ». Par la victimisation, il s’agit de donner à l’islam un statut de religion privilégiée dans la société, de rendre insupportable l’islamophobie des infidèles tout en éludant le rejet des autres par les musulmans. Cela marchait du temps de Mahomet, c’est exactement la même chose aujourd’hui…

C’est certainement en raison de leur méconnaissance totale de la religion musulmane que très peu de responsables politiques et de médias osent faire référence au Coran et aux autres textes de l’islam. Ils font donc entière confiance aux musulmans qui peuvent leurs raconter ce qu’ils veulent pour les enfumer… et ça fonctionne à merveille avec M. Praud. Il est en extase devant le discours de Karim qui dit simplement ce que tous les bobos de gauche, les islamophiles, les idiots utiles, les dhimmis et les islamocompatibles veulent entendre ! Et c’est ce que M. Praud a entendu :

« Moi je vais vous dire, Karim, prenez la parole ; ce que vous dites, c’est formidable, je ne peux pas vous dire autre chose, je pense, traduire par les mots ce que tous les auditeurs qui sont en train de nous écouter, pensent. Prenez la parole Karim » (…)

Prenez la parole, prenez la parole, gagnez la bataille des idées, Karim. Engagez-vous… puisque cette parole elle est plus forte, puisqu’elle vient précisément de quelqu’un qui est musulman. (…).

[Grande inspiration] Ce que vous dites est vraiment, il y a beaucoup d’émotion d’ailleurs dans ce que vous dites et je pense que… je le répète, tous les auditeurs qui vous écoutent doivent être touchés comme moi, j’imagine, de ce que vous venez de dire. Merci beaucoup, Karim, merci beaucoup ».

Dans la suite de l’entretien, M. Praud va jusqu’à demander le numéro de téléphone de Karim : « et rappelez-nous, prenez la parole Karim, moi je vais demander d’ailleurs à Laurent Tessier votre téléphone, pour tout dire, et on va essayer d’entretenir un lien avec votre témoignage pour pouvoir vous écouter davantage ».

Et pour finir  : « Cette émission est formidable pour ce type de témoignage et on est surpris ; moi je ne connaissais pas comme vous et on l’a entendu [grande respiration] et effectivement c’est ce type de parole, je pense, qu’il faut mettre en exergue, c’est pour ça qu’il est resté une dizaine de minutes avec nous et c’est un témoignage positif, émouvant, instructif, intelligent donc merci, merci à Karim ».

Mahomet lui-même a utilisé l’islam comme vecteur pour conquérir le pouvoir politique et accaparer les richesses. Selon le public (musulmans ou non musulmans) et la langue employée (arabe ou pas), les discours diffèrent : prônant la paix, les sentiments compassionnels et les valeurs démocratiques pour les Occidentaux d’une part, et la charia et le djihad dans les mosquées d’autre part. Comme vous pouvez le constater, les musulmans cherchent en permanence à afficher les bons côtés de l’islam tout en masquant par la « taqîya » leur véritable objectif. S’il y a dans l’islam de nombreux modérés, ils le sont que personnellement, jamais en tant que musulmans, car un musulman qui se prétend modéré n’est en réalité qu’un musulman silencieux : « qui ne dit mot consent ».

Comme beaucoup de journalistes, M. Praud ne connaît pratiquement rien à l’islam et fait totalement confiance à Karim : « cette parole elle est plus forte puisqu’elle vient précisément de quelqu’un qui est musulman ». Par méconnaissance de cette religion conquérante, M. Praud se transforme en petit soldat prosélyte de l’islam… mais il pose néanmoins quelquefois de très bonnes questions qui peuvent mettre en difficulté les adeptes de la religion d’amour, de tolérance et de paix, comme dans l’émission du 16 octobre[7].

Johan Zweitakter

[1] Audience : 932 000 auditeurs en novembre 2018

[2] https://www.rtl.fr/emission/les-auditeurs-ont-la-parole/les-auditeurs-ont-la-parole-du-07-octobre-2019-7798389882

[3] Il est à noter qu’en islam, il n’est pas permis à un homme et une femme de vivre en couple sans être mariés. C’est purement et simplement de la fornication. Il est peut-être marié religieusement, mais pas civilement.

[4] Les répétitions, hésitations ont été supprimées du texte de Karim et de Pascal Praud.

[5] Note : « Sentier d’Allah » figure 54 fois dans le Coran et « chemin d’Allah » 16 fois. Ces mots sont souvent associés aux verbes « lutter », « combattre », « tuer », « dépenser », « obstruer » et rarement au jihad de cœur. Le mot « sentier » y figure 82 fois et le mot « chemin » 152 fois.

[6] Constantin Schreiber est un journaliste allemand travaillant pour des chaînes de télévision de langues allemande et arabe. À l’adolescence, il a appris l’arabe en Syrie.

[7] https://www.rtl.fr/emission/les-auditeurs-ont-la-parole/les-auditeurs-ont-la-parole-du-16-octobre-2019-7799258772

ENSEMBLE DE L’ÉCHANGE PASCAL PRAUD-KARIM

Les auditeurs ont la parole sur RTL avec Pascal Praud le 7 octobre 2019.

Pascal Praud

Évidemment la question de Christophe Castaner va alimenter « Les auditeurs ont la parole ». C’est la question qu’on pose aux auditeurs : aujourd’hui le ministre de l’Intérieur doit-il démissionner, mais vous pouvez intervenir sur tous sujets, notamment ceux qui sont liés au meurtre[1] des quatre policiers jeudi à la préfecture de police. Nous sommes immédiatement avec Karim. Bonjour Karim, vous êtes pompier, vous habitez dans les Bouches-du-Rhône et vous vouliez intervenir, merci d’être avec nous.

Karim

Bonjour,

Pascal Praud

Merci

Karim

Bonjour, je parle

Pascal Praud

Oui je vous en prie, Karim, vous êtes à l’antenne.

Karim

Ben… bon déjà mes sincères condoléances aux familles des disparus, hein, de de de toutes ces attaques sauvages, moi je suis de confession musulmane, euh je suis musulman de père en fils, mon père était était un imam et il nous a toujours toujours appris la tolérance, euh la tolérance et quand je vois ces ces genres de personnes soi-disant euh… soi-disant musulmanes, non ces personnes ne sont pas musulmanes… voilà ces personnes sont ce sont des des des personnes qui sont sont perdues, ce sont des personnes qui ont été… qui ont été… euh comment dire entraînées dans dans une spirale infernale négative et vu qu’elles sont ces personnes sont, sont, sont faibles… euh la seule chose qui se rattrape… euh hormis les médicaments pour la dépression eh ben c’est la religion et avec des bonnes paroles vous savez un homme on peut on peut lui faire tourner la tête, mais quoi qu’il en soit la religion musulmane n’a jamais, jamais, jamais demandé et dit de faire du mal. Vous savez on parle parle de djihad tout le monde dit maintenant le mot djihad, une connotation c’est une guerre sainte et effectivement c’est une guerre sainte, c’est quoi une djihad ? C’est faire attention à son voisin, être propre sur soi, ne pas mal parler, respecter autrui, c’est ça une djihad. Une djihad c’est c’est on n’est plus à l’époque des chevaux et des carrioles pour… euh pour euh pour euh… mettre une religion sur un territoire c’est fini ça, c’est fini donc euh je suis sincèrement, profondément pratiquement désolé de ce malheur, mais mettez vous aussi les gens qui m’écoutent mettez vous aussi à la place des musulmans qui font leur vie en France et qui sont français de de de musulmans qui sont fiers d’être français qui sont fier d’être musulmans euh de de de de qu’on paye les pots cassés le regard les idées, les paroles et euh puis tout ça est alimenté continuellement par les médias dans le sens négatif des choses. Il faut donner aussi la parole il faut donner aussi la parole.

Pascal Praud

Il faut la prendre aussi et votre témoignage est formidable, Karim, parce qu’on peut regretter que des voix musulmanes s’élèvent pas comme la votre à l’instant et n’ait pas ce discours de très grande clarté, vous avez peut-être tout à l’heure entendu Abdallah Zekri, qui est délégué général du Conseil français du culte musulman et il est président de l’observatoire national contre l’islamophobie. Moi je l’ai entendu dans le journal de Christelle Rebière. J’ai appris ce que je ne savais pas, qu’il y avait autant de mosquées en France sous influence salafiste, il y en a 80 et j’ai trouvé qu’il y avait une forme de mansuétude, je le dis dans sa parole envers cette radicalisation de l’islam qu’est le salafisme et puisque vous-même vous êtes musulman, je vous pose la question : quelle, qu’est-ce que vous pensez des salafismes et qu’est-ce qu’on doit faire de ces mosquées qui sont sous influence salafiste en France ?

Karim

Mais c’est clair et un de les soit les fermer ou soit qu’elles soient prises en main par l’État pour mettre des personnes qui sont des personnes de religion (… ?) des personnes qui viennent on ne sait pas d’où et elles ils sont d’une d’une culture autre et euh ce salafisme c’est un intégrisme.

Pascal Praud

Et oui mais Abdalla Zekri disait tout à l’heure que tous les salafistes ne sont pas terroristes ; on pourrait lui répondre d’ailleurs que tous les terroristes sont salafistes. Et lui même qui est président de l’observatoire national contre l’islamophobie, je le répète, ne souhaite pas la fermeture de ces 80 mosquées ; en tout cas il ne l’a pas exprimé comme je comme vous le dites, vous.

Karim

Peut-être que ce monsieur-là a des tendances au salafisme, mais pour lui…

Pascal Praud

Mais il est délégué général du Conseil français du culte musulman

Karim

Mais…

Pascal Praud

Et il représente l’institution musulmane

Karim

D’accord, mais, mais qui l’a voté ce ce ce ce cette personne-là ? Est-ce que ces dix personnes qui sont euh dix personnes il y avait 9 salafistes qui l’ont voté qui l’a voté. Il y a aussi une une chose qui est occulte à ce niveau-là. Parce que moi on me dit le mec il a en France euh il est il est au nom de tous les musulmans, mais moi en tant que musulman je n’ai pas reçu un papier votez pour lui votez pour lui c’est quoi son programme pourquoi comment. Qui l’a voté ? Il y a aussi il y a aussi un obscurantisme flagrant à ce niveau-là.

Pascal Praud

Alors Karim, est-ce que vous avez le sentiment, vous, d’être représentatif de tous les musulmans ou est-ce qu’il vous arrive vous-même dans votre vie de tous les jours d’entrer en conflit avec des des musulmans.

Karim

Mais je suis, mais, mais je suis rentré en conflit avec des musulmans ; oui dernièrement il y avait une personne bon ben professionnellement on a fait des choses je me suis retrouvé avec une personne qui qui était voilée avec ses enfants, je l’ai prise en main parce que personne ne la prenait en main pour faire une présentation de de quelque chose et à la fin de la à la fin de la présentation je vais pour lui serrer la main elle me regarde elle me dit je ne vous serre pas la main. Je lui dis pourquoi ? elle me dit parce que c’est comme on dit chez les musulmans c’est « haram », c’est péché. Mais comment ça, c’est péché elle me dit oui, mais attend ça fait une heure et demie que je m’occupe de vous et de vos enfants et tout. J’ai fait certaines choses et là vous me dites on a échangé en plus c’est une personne qui était ce pour ça que ça m’a fait peur en plus c’est une personne qui était totalement alimentée cérébralement et elle me dit je ne vous serre pas la main. Mais ça veut dire quoi je ne vous serre pas la main elle me dit, mais vous êtes musulman, vous devez comprendre. Mais n’importe quoi comment ça comment ça je ne vous serre pas la main parce que je… mais c’est quoi cette religion c’est c’est un côté négatif de la religion qu’est-ce que ça veut dire qu’est-ce que ça veut dire je ne serre pas la main parce que je suis un homme.

Pascal Praud

Vous êtes à Marseille, Karim ?

Karim

Exactement

Pascal Praud

Moi je vais vous dire Karim prenez la parole, ce que vous dites, c’est formidable, je ne peux pas vous dire autre chose, je pense traduire …par …par …par les mots ce que tous les auditeurs qui sont en train de nous écouter pensent. Prenez la parole Karim.

Karim

On a mal… on a mal

Pascal Praud

Prenez la parole, dites-le, prenez la parole

Karim

Mais, mais vous savez quoi je vous dis franchement, là, vous me touchez vous savez pourquoi, parce que j’ai mal et on a mal et moi je suis euh en concubinage avec une Ardennaise, j’ai deux enfants, mais qu’est-ce qu’il vont devenir ? mais qu’est-ce qu’il vont devenir pour l’amour du ciel, qu’est-ce qu’il vont devenir ?

Pascal Praud

Prenez la parole, prenez la parole, gagnez la bataille des idées, Karim. Engagez-vous… je… puisque cette parole elle est plus forte puisqu’elle vient précisément de quelqu’un qui est musulman.

Karim

Euh, oui, mais écoute, je, je en j’en discute avec des gens je je je et d’un autre coté c’est une une situation qui est très compliquée pour nous parce que d’un côté j’ai discuté avec des gens qui sont entre parenthèse français donc je leur explique c’est pas comme ça c’est pas comme ci, mais d’un autre coté je je je discute avec des gens de confession musulmane qui ont des idées assez arrêté et je leur dit mais les gars c’est pas ça et tout et, mai euh on n’est pas aidé on n’est pas écouté j’ai l’impression que ça…

Pascal Praud

Parce que la parole, faut que vous preniez… il faut que vous gagniez la bataille des idées dans les médias comme vous le faites là aujourd’hui ; vous êtes né à Marseille Karim ?

Karim

Non, non, non je suis suis né dans le le Rhône.

Pascal Praud

D’accord.

Karim

Je suis né dans le Rhône et professionnellement je suis arrivé dans les Bouches-du-Rhône. Mais c’est compliqué chef, je vous dis franchement.

Pascal Praud

Mais je sais que c’est compliqué, c’est pourquoi cotre témoignage est formidable et qu’il touche au cœur.

Karim

Mais je tiens à dire à toute personne à les personnes qui ont été touchées qui ont été fauchées par le malheur ne rentrez pas dans dans ces idées de de négativité ce sont des gens qui qui qui sont bêtes ils ont fait du mal oui il ont fait du mal. C’est des gens qu’on doit punir sévèrement, mais je dis sévèrement on doit les punir ces gens là mais ne ne ne faites pas d’amalgame… pour l’amour du ciel ne faites pas d’amalgame, pensez aux enfants de la France parce que nous sommes des enfant de la France.

Pascal Praud

[grande inspiration] ce que vous dites est vraiment… il y a beaucoup d’émotion d’ailleurs dans ce que vous dites et je pense que je je le répète tous les auditeurs qui vous écoutent doivent être euh doivent être touchés comme moi j’imagine, de de ce que vous venez de dire. Merci beaucoup, Karim, merci beaucoup

Karim

À votre service merci

Pascal Praud

et rappelez-nous, prenez la parole Karim, moi je vais euh… je vais demander d’ailleurs à Laurent Tessier votre téléphone pour tout dire et on va essayer euh d’entretenir un un lien avec votre témoignage… avec votre témoignage pour euh pour pouvoir vous écouter… d’avantage. merci euh une page euh une pause.

(…)

Cette émission est formidable pour ce type de témoignage et on est surpris moi je ne connaissais pas comme vous et on l’a entendu [grande respiration] et effectivement c’est ce type de parole je pense qu’il faut mettre en exergue c’est pour ça qu’il est resté une dizaine de minutes avec nous et c’est un témoignage positif, émouvant, instructif, intelligent donc merci, merci à Karim

[1]Il existe des différences entre un homicide, un meurtre et un assassinat. Un homicide est le fait de tuer quelqu’un, volontairement ou non, un meurtre est un homicide volontaire, et un assassinat est un meurtre avec préméditation, c’est-à-dire en ayant préalablement planifié le passage à l’acte.