Lecornu veut que Zelensky achète des armes françaises… qu’il ne paiera pas !

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, accompagné des ministres de la Défense français Sébastien Lecornu et britannique Grant Shapps, est arrivé de manière inattendue en Ukraine, où il avait déjà rencontré le pantin Zelensky, semble-t-il pour… (interdiction de rire) discuter du renforcement de la défense aérienne ukrainienne.

Sébastien Lecornu quant à lui n’a pas fait les choses à moitié puisqu’il est arrivé à Kiev avec une délégation de 20 représentants d’entreprises de l’industrie de la Défense pour « assurer à nouveau les Ukrainiens du soutien de la France ».

Une telle affirmation pourrait prêter à sourire si elle n’était pas si dramatique. En effet, de quel droit ce pitre de Lecornu assure-t-il à Zelensky le soutien de la France alors que les Français réclament désormais à corps et à cris que l’on arrête de fournir des armes à l’Ukraine ?

En fait, Sébastien Lecornu vient surtout faire de la propagande auprès des Ukrainiens pour les armes françaises, puisque se tient ce vendredi 29 septembre, à Kiev, un « Forum des industries de défense ». Un salon de l’armement, premier Forum des industries de défense organisé par l’Ukraine et où sont conviés, au côté des industriels ukrainiens, plus de 160 sociétés de 26 pays. Un fait hallucinant dans un pays en pleine guerre dont plus de 20 % du territoire est désormais passé dans l’escarcelle de la Russie.

D’ailleurs, à ce propos, que font les forces russes pendant que nos pantins se baladent en toute quiétude à Kiev pour vendre leur matériel ? Ils regardent ?

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Lecornu voudrait-il nous refaire une grande foire type salon du Bourget que nous pourrions y croire si l’affaire ne se présentait pas de manière si ridicule. Les représentants d’une vingtaine d’entreprises françaises spécialisées dans la production de blindés, d’artillerie, de drones, le cyber ou le déminage doivent, pour leur part, discuter et signer des partenariats avec l’industrie ukrainienne. Et parmi les industriels présents figurent notamment les constructeurs du fameux canon Caesar, représentés par les forges Aubert & Duval, notamment celle de Firminy, près de Saint-Étienne, qui livrent, dans un acier particulièrement résistant et spécifiquement breveté, des blocs de matière et des tubes de 3 tonnes qui sont transformés à Bourges en canons de 1,8 tonne. Monté sur un camion blindé, le canon de 155 mm est capable de tirer six coups par minute à une distance de 40 kilomètres puis de s’éloigner rapidement, avant d’être localisé par les radars ennemis. Enfin, ça c’est la théorie, parce que dans les faits n’oublions pas que les Russes en ont détruit quelques-uns des « Caesar » sans que cela ne semble leur poser un réel problème et qu’en plus ceux qui restent semblent avoir du mal à tenir la cadence.

Des canons qui, si l’on en croit le ministre de la Défense ukrainien, Oleksii Reznikov, « se sont particulièrement distingués sur le champ de bataille ».

Des dix-huit Caesar fournis à l’Ukraine rappelez-moi combien ont fini à la casse ou dans les bureaux d’étude de l’armée russe ?

Parmi la petite troupe que notre mirmillon de la Défense a emmené dans ses bagages, il est à noter, outre les groupes « fleurons » de la technologie de missiles et de drones, quatre parlementaires français dont on se demande ce qu’ils font là si ce n’est rassurer notre Zigomir qui commence à croire que ses partenaires de jeu vont le laisser tomber et qui semble douter sérieusement de la durabilité du soutien de ses alliés. D’autant que les stocks de munitions, d’équipements et de matériel dont eux-mêmes ont besoin pour leur propre défense, ont fondu en Europe comme neige au soleil. Alors pour pallier à cela la France doit se positionner sur le marché ukrainien.

Plus question de piocher dans les stocks de l’armée française déjà largement à poil, aussi Lecornu essaie-t-il de convaincre les Ukrainiens de passer commande et d’acheter des armes aux entreprises françaises. Seul hic… ils vont payer avec quoi ? Ah oui, c’est vrai, avec l’argent de nos impôts que l’UE leur concède largement. Donc, on vend des armes, payées avec notre argent, pour tuer des Russes qui n’ont rien demandé à personne sinon que l’on respecte leur intégrité territoriale et les engagements qui ont été pris par l’Occident de ne pas étendre l’Otan à l’Est… N’y aurait-il pas là matière à confusion ?

Néanmoins le risque d’usure est bien là face à une guerre qui semble partie pour durer. Aussi, Zelensky, qui a tout à gagner à faire payer ses partenaires aussi longtemps que possible, dit vouloir « créer un arsenal nouveau et puissant pour l’Ukraine et tous les défenseurs du droit international ». « Nous allons produire, nous allons bâtir toutes les infrastructures de production nécessaires étape par étape […], seul moyen de garantir la sécurité de l’Ukraine ». Ainsi, il entend développer ses propres capacités de production de matériels militaires pour répondre à ses immenses besoins. D’autant qu’entre la Pologne, la Hongrie, les Allemands, et j’en passe, le nain de Kiev ne fait plus recette. Alors pour lui remonter le moral, on lui assure qu’on va produire des armements, tels des drones, et des pièces détachées pour des canons Caesar qui semblent mal résister à l’usage intensif qui en est fait sur place.

L’objectif non avoué du déplacement de Sébastien Lecornu est d’aider concrètement à cette nouvelle phase tout en faisant croire à notre président d’opérette que la France n’abandonnera pas l’Ukraine. « On passe d’une logique de cessions à un partenariat industriel qui devient la norme », clame-t-on dans les couloirs du ministère de la Défense.

Et si on arrêtait l’enfumage ?

Parce que franchement, qu’est-ce qu’on en a à faire de l’Ukraine ? Ce pays sans intérêt, qui n’a rien à nous offrir, qui nous coûte un pognon de dingue, alors que 12 millions de Français pauvres dorment le plus souvent dans leur voiture et ne mangent pas à leur faim. Au lieu d’aller faire le clown en Ukraine, nos ministre et parlementaires feraient mieux de se pencher sur les vrais problèmes de la France. Pour une fois qu’ils serviraient à quelque chose, ça nous changerait agréablement !

Valérie Bérenger