L’égalité des cultures : un piège au service du capitalisme mondialiste

1 – L’égalité des cultures, c’est un rêve bobo : elle existera effectivement lorsque la planète sera conquise par l’industrie culturelle et que chacun sera directement téléguidé mentalement par les nécessités du marché. Alors, on pourra dire qu’il y a égalité des cultures, c’est-à-dire des fonctionnements mentaux dictés par les nécessités du marché. Egalité dans la différence d’ailleurs : le contenu des films accablants ou des « musiques » consternantes peut changer, le crétinisme acquis et surtout les profits retirés de la crétinisation sont identiques ; là, je vous le dis, il y a bien égalité des cultures : elles rapportent autant de fric l’une que l’autre !

2 – Il s’agit bien de faire passer la culture néo-primitive du capitaliste mondialiste pour une culture parmi d’autres, acceptable, non particulièrement aliénante, se situant en quelque sorte dans la suite logique de l’histoire occidentale, sans rupture. Or, rien n’est plus mensonger. La culture culturelle de la fausse gauche, c’est une cassure totale ! Il s’agit d’une « culture », fabriquée industriellement (cinéma, musique) ayant uniquement pour but de faire des profits, introduite à cours forcé et ayant une prétention hégémonique.

3 – La réalité historique vécue actuellement c’est donc un dressage systématique des peuples occidentaux par des énormités à prétention morale (égalité des cultures, il faut oser la sortir celle-là, quand on a pour métier de détruire les cerveaux des gens !) pour les conduire discrètement à gober in fine l’infra-culture néo-primitive du capitalisme culturel, la seule qui permet de faire des profits titanesque par aliénation à temps plein : voir les minables et malheureuses victimes de la drogue musicale.

4 – Mais cela n’est pas acquis, il y a encore de l’histoire, de la polémique. Et précisément pour poursuivre le combat contre la crétinisation généralisée des occidentaux par la culture industrielle fabriquée, nous devons repérer « l’égalité des cultures » comme un petit élément parmi d’autres du discours idéologique nous conduisant discrètement (discrètement, c’est cela l’important !) à l’acceptation de la vie zombifiée et de la mort mentale, genre bobo, par l’industrie culturelle.

5 – Pour comprendre comment marche cette idéologie lamentable , il suffit d’observer que les cultures qui servent (parfois très indirectement) à dresser à la crétinisation culturelle sont « égales » entre elles (certaines cultures chargées de faire oublier les acquis occidentaux, et les cultures néo-primitives proprement dites évidemment) elles forment la catégorie des « cultures » proprement dites, les cultures s’opposant à la crétinisation générale (les cultures populaires, régionales, savantes, et les doctrines politiques critiques du capitalisme) se trouvant être également « égales », mais dans une autre catégorie, les cultures dépassées, les cultures de ploucs et de ringards, les fascismes finalement !

6 – Ainsi, le principe d’égalité des cultures met à part un groupe de cultures qui ne plaisent pas. Ces cultures ne sont pas égales aux autres cultures, celles qui plaisent. C’est ennuyeux pour la théorie juridico-bobo. Car, de deux choses l’une : soit les cultures sont égales, soit les cultures ne sont pas égales. Introduire des exceptions à l’égalité déclarée des cultures, c’est vraiment gênant pour la cohérence du principe revendiqué. Encore plus lorsque l’on peut identifier l’ensemble de ces exceptions comme un groupe de cultures, celui des résistances à la crétinisation culturelle, également redoutées et stigmatisées par les gens d’argent.

7 – On a là « l’égalité des cultures » dans sa réalité profonde. Sont égales dans une catégorie (« les cultures ») les cultures préparant, directement ou indirectement, ouvertement ou discrètement, à la crétinisation généralisée par l’industrie culturelle mondialiste et sont égales dans une autre catégorie (« les fascismes ») les cultures de résistance à la crétinisation.

8 – L’application pratique de l’égalité des cultures, c’est donc la dégradation mentale de tous les hommes civilisés : la guerre discrète des gentils culturels de l’argent contre les méchants fascistes du terroir pour le règne de la véritable égalité culturelle entre zombis évoquée plus haut.

Jacques-Yves Rossignol

 

image_pdfimage_print