Légitimité du régime de Vichy

Petain3.jpg

« … Sûr de l’affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre… sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur… C’est le cœur serré que je vous dis qu’il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités… » (Extraits du discours du maréchal Pétain le 17 juin 1940.)

Au début du mois de mai, j’ai commis un article pour raconter comment, dans la nuit du 18 au 19 février 1973, un commando avait volé le cercueil du maréchal Pétain dans le cimetière de Port-Joinville, avec l’idée de transférer sa dépouille à l’ossuaire de Douaumont, près de Verdun, pour qu’il soit inhumé selon sa volonté. L’anecdote m’avait amusé et j’ai eu envie de la raconter, et ce d’autant plus que né quelques années après la Seconde Guerre mondiale et n’ayant pas connu l’Occupation, je fais partie des gens qui pensent que le                   « vainqueur de Verdun » devrait reposer à Douaumont, au milieu des Poilus qu’il a menés à la victoire. Il me semble que le pays lui doit bien ça !

Hélas, trois fois hélas, les débats d’idées, les divergences d’opinions, les faits historiques, les échanges musclés mais courtois, tout ceci n’a plus cours dans notre pays. C’est la doxa officielle qui fait foi ; elle est édictée par le camp du bien et il est interdit de parler de Pétain autrement qu’en mal. On a même voulu lui retirer le titre de maréchal de France, alors même que le maréchalat est une distinction (et non un grade) et qu’à ce titre il est acquis à vie et post mortem.

Si d’aventure vos chemins vous mènent à Port-Joinville, dans l’île d’Yeu, vous verrez dans le petit cimetière de cette bourgade une tombe blanche, toute simple, entre deux cyprès, qui porte l’inscription « Philippe Pétain, maréchal de France ». Jusqu’à Mitterrand, tous les 11 novembre, les présidents de la République, y compris de Gaulle, faisaient fleurir la tombe du Maréchal…

Mais les temps ont bien changé, l’intolérance est devenue la règle et, pour fustiger le régime de Vichy, tous les coups sont permis. Des        « historiens », des hommes politiques – de droite comme de gauche – affirment péremptoirement que « l’État Français » n’a jamais existé puisqu’il n’avait, d’après eux, « aucune existence légale ». C’est facile de « tirer sur une ambulance » et davantage encore sur un corbillard, mais cette allégation est totalement mensongère.
Alors tentons simplement de rester factuels, sans passion partisane : l’« État français » était illégitime donc illégal ? Cet énorme                  « bobard » permet de tirer un trait sur quatre années de notre histoire, de l’armistice de juin 1940 à la Libération. Si c’était vrai, expliquez-moi pourquoi plus d’une centaine de lois sociales – ou « sociétales » pour parler comme les cuistres – édictées par le Gouvernement de Vichy sont encore valables aujourd’hui, à commencer par la fête des Mères ?

Pétain et Laval auraient, nous dit-on, effectué une sorte de coup d’État pour s’emparer du pouvoir. Or les parlementaires français ont accordé les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain par 569 voix pour et 80 contre, soit, en gros, 85 % des suffrages exprimés. Pour être précis, le vote se décompose comme suit :
Votants…………………………………………… 666
Majorité absolue ……………………………… 333
Pour ………………………………………………. 569
Contre ……………………………………………… 80
Abstentions ………………………………………. 17

Rappelons aussi que ce vote a eu lieu le 10 juillet 1940.
Comment ose-t-on écrire que la France et ses représentants légaux ne pardonnaient pas au maréchal Pétain d’avoir demandé les conditions d’un armistice le 17 juin ?
Depuis la Libération, on nous raconte que « tous les parlementaires n’étaient pas présents », qu’une partie du gouvernement, des députés, des sénateurs, avaient embarqué sur le « Massilia » au départ de Bordeaux, vers l’Afrique du Nord.

Or le « Massilia » a appareillé de 21 juin 1940, soit quatre jours après la constitution du premier gouvernement du maréchal Pétain. À son bord, 27 parlementaires français, pas un de plus.
Si ces 27 avaient voté contre les pleins pouvoirs, ça n’aurait RIEN changé au résultat final.
Le « Gouvernement de Vichy » a été institué par la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940.
Cette loi invitait le gouvernement du Maréchal à promulguer « une nouvelle Constitution de l’État français ». Rappelons, au passage, ce qu’est une Constitution : « C’est la volonté d’un peuple de s’ériger en nation. » Cette nouvelle Constitution devait garantir « les droits du travail, de la famille et de la patrie ». On notera que la formule « État français », comme la devise « Travail, Famille, Patrie » furent utilisés – donc légalisés – par l’Assemblée nationale dont plus de la moitié des membres étaient de gauche (SFIO, radicaux socialistes…).

Certes, le régime qui s’installait rompait avec la tradition républicaine, mais cela est dû au refus du Président Lebrun de démissionner, malgré les supplications de Pierre-Étienne Flandin qui souhaitait que le Président de la République se retire au profit du maréchal Pétain. Ce dernier aurait alors dû appliquer à la lettre les textes constitutionnels de 1875 : la Constitution de 1875 donnait au chef de l’État la plénitude totale du pouvoir exécutif (puisqu’elle ignorait le président du Conseil). De surcroît, l’article 1er de la loi du 16 juillet 1875 précise que les sessions parlementaires doivent avoir lieu au moins cinq mois par an. Dès lors le gouvernement aurait pu se dispenser de réunir le Parlement jusqu’en janvier 1941, puis clore la session jusqu’au 1er août. Dans l’esprit de Pierre-Étienne Flandin, ça ouvrait toutes les possibilités. L’obstination, l’entêtement d’Albert Lebrun conduisaient forcément (et légalement) à la mise en place d’un nouveau régime.

De plus, la doctrine sociopolitique que véhiculait le nouveau gouvernement est la résultante de réflexions de milieux intellectuels très divers. On a surestimé, après-guerre, le rôle et l’influence des maurrassiens. Mais, en réalité, la « Révolution nationale » diverge, et même parfois s’oppose aux conceptions maurrassiennes. Bien plus important est l’impact de ceux qu’on a appelés les « non conformistes des années 30 », les gens de la revue « Esprit » (Emmanuel Mounier, Georges Izard, Daniel Rops) ou d’« Ordre nouveau » (Robert Aron) ou encore les disciples de Tardieu. Ces gens, très critiques à l’égard du parlementarisme, voulaient une réforme rendant sa primauté à l’exécutif, et souhaitaient la création d’un État corporatif. C’était également le point de vue de plusieurs économistes éminents : Gaëtan Pirou ou François Perroux. C’était aussi l’avis des milieux catholiques depuis Albert de Mun et La Tour du Pin.
Le maréchal Pétain est donc arrivé au pouvoir le plus légalement du monde !
Et le pays tout entier, ébranlé par la mémorable raclée de juin 1940 – presque 100 000 morts, des civils sur les routes de l’exode, une armée en miettes, 1,8 million de prisonniers – fut bien heureux que le « vainqueur de Verdun », vieux maréchal de 83 ans, fasse « don de sa personne » à la France pour atténuer ses malheurs. La France abattue avait trouvé son sauveur !

Quand, le plus honnêtement du monde, j’ai expliqué cette vérité historique à un quidam que je prenais pour un ami, je me suis fais vertement rabrouer : « Mais comment peut-on défendre Vichy ? » m’a éructé avec virulence cet individu en me postillonnant au visage     « Et la Shoah ? Et les lois antijuives ? Et les rafles ? Et les camps de concentration ? ».
Évidement, personne ne peut nier, excuser, minorer, passer sous silence la « question juive » mais il est trop facile, voire simpliste, de juger un événement des années après ! Surtout avec notre mentalité du XXIe siècle, formatée aux « droits de l’homme », à l’humanisme maçonnique et au « vivre-ensemble » ! D’autant plus le mot de « Shoah » (qui, en hébreu, veut dire « catastrophe » et non pas                     « holocauste » ou « génocide ») n’est entré dans le langage courant qu’à la sortie du film de Claude Lanzmann, « Shoah », en… 1985. Lanzmann disait, du titre de son film : « Si j’avais pu ne pas nommer ce film, je l’aurais fait. Il n’y a pas de nom pour nommer un événement sans précédent dans l’histoire (…) Ce sont des rabbins qui ont trouvé le nom de Shoah : cela veut dire anéantissement, cataclysme… Shoah, c’est un mot hébreu. Un mot opaque que personne ne comprendra… »
On ne peut pas taire la « Shoah », encore moins absoudre les dirigeants de l’époque de leur responsabilité dans cette ignominie, mais on peut (on devrait) cependant s’interroger.

Durant la guerre, en dehors du pape Pie XII et de quelques évêques, le sort tragique des Juifs ne semble pas avoir ému grand monde. Les leaders politiques ne s’indignaient pas, les chefs de la Résistance n’en parlaient jamais ; pas un message d’indignation ou de soutien à la Radio de Londres. Pas même de Maurice Schumann ou de Pierre Dac (de son vrai nom, André Isaac).
Durant cette période sombre, certains Juifs, réfugiés à Londres ou aux USA, ne semblaient pas particulièrement troublés par le sort de leurs coreligionnaires !

Dans les milliers de pages du procès du maréchal Pétain, dans les attendus du jugement, la question juive occupe… quelques lignes. J’ai donc tendance à penser, même si ça doit choquer la « bien-pensance » actuelle, que la France de 40-44, qu’elle soit frileuse en métropole, embusquée à Londres ou combattante en Libye, sur le front de Tunisie ou ailleurs, ne se souciait pas du sort des Juifs. Certes, c’est honteux, scandaleux, indigne, mais les faits sont là et ils sont têtus.

A-t-on entendu de Gaulle, dans ses nombreuses allocutions à la BBC, s’indigner du statut des Juifs ? À ma connaissance, non ! Beaucoup de Français, à cette époque, pensaient de bonne foi que le Maréchal les protégeait. À ce sujet, l’historien André Kaspi écrit :
« Tant que la zone libre n’est pas occupée, on y respire mieux (pour les Juifs) que dans la zone nord. Qui le nierait ? Surtout pas ceux qui ont vécu cette triste période. De là cette conclusion : Vichy a sacrifié les Juifs étrangers pour mieux protéger les Juifs français, mais sans Pétain, les Juifs de France auraient subi le même sort que ceux de Belgique, des Pays-Bas ou de Pologne. Ils ont, d’une certaine manière, bénéficié de l’existence de l’État français… ». Pour l’avocat Serge Klarsfeld, cet argument ne tient pas devant « l’implication personnelle de Pétain dans la politique antisémite dès octobre 1940 ».

Sachant qu’Éric Zemmour a été condamné pour avoir sous-entendu que le Maréchal avait protégé les Juifs français, il va sans dire que je n’ai pas d’avis sur la question. Je ne suis ni brave ni téméraire, mais, dans ma vie, j’ai beaucoup voyagé et beaucoup lu. J’ai retenu qu’en France, sous Vichy, 75 721 Juifs ont été déportés. Ce chiffre fait frémir, il est énorme ! Et pourtant, si l’on compare « nos » 75 721 déportés juifs à ceux de la seule ville d’Amsterdam, plus de 80 000 (dont Anne Frank), on reste perplexe. 84 % des Juifs des Pays-Bas ont été déportés, 80 % en Grèce, 75 % en Allemagne, 70 à 75 % en Pologne et Tchécoslovaquie, 50 % en Autriche, 35 % en Norvège et Roumanie, 23 % dans l’immense URSS et… 20 % en France. En Pologne, 300 000 Juifs ont été déportés, 270 000 en Roumanie, autant en Tchécoslovaquie, 200 000 en Hongrie, 106 000 rien que pour la petite Hollande. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’excuser l’inexcusable : c’est un simple constat !

Jacques Sémelin, directeur de recherches au CNRS, peu suspect de sympathie pour le régime de Vichy, a publié « Persécutions et entraides dans la France occupée ». Lors de la promotion de son livre, il déclarait : « Mon propos n’est pas de minimiser l’horreur du génocide de 25 % des Juifs de France… Mon travail a consisté à montrer comment 75 % des Juifs vivant en France ont échappé à la déportation… Là où je romps avec l’explication mémorielle, c’est que le nombre de justes français – 3 500 environ – ne peut pas expliquer à lui seul la survie d’au moins 200 000 Juifs. Je suis désolé de contredire les présidents Jacques Chirac et François Hollande ! 90 % des Français juifs n’ont pas été déportés… Constater que 75 % des Juifs de France ont été sauvés ne revient pas à exonérer Vichy. Berlin avait stratégiquement besoin de Vichy – qu’il s’agisse du maintien de l’ordre ou de l’économie de guerre –, et Vichy aurait donc, sans doute, pu s’opposer aux déportations. Il n’en demeure pas moins, quelles qu’aient été les intentions du régime, qu’en soi, le maintien d’un appareil étatique a eu un effet positif pour la survie des Juifs de France… ».
Je laisse à cet homme de gauche, sommité du CNRS, l’entière responsabilité de ses propos.

Pendant l’Occupation, les Français vont chanter « Maréchal nous voilà ! ». Cette chanson sera interprétée, entre autres, par Andrex et André Dassary, des vedettes de l’époque. « Maréchal, nous voilà ! » est régulièrement diffusée sur les ondes de Radio-Paris et de la Radio nationale. Elle est jouée dans les territoires de l’Empire. On la chante dans les écoles mais aussi dans les « Chantiers de jeunesse » et les casernes. Elle supplante presque « la Marseillaise ».
Dans un pays qui comptait alors environ 42 millions d’habitants, il y eut, selon l’historien Henri Amouroux, « 40 millions de pétainistes » et ce, jusqu’au débarquement du 6 juin 1944.

Les mêmes se réveillèrent gaullistes après le débarquement et le vieux Maréchal devint le bouc émissaire, le responsable de tous les maux et du malheur des Français.
J’ai un profond respect pour les vrais résistants mais rappelons que la Résistance – qu’elle soit gaulliste, maréchaliste, communiste, etc. – a été un phénomène très marginal jusqu’aux deux débarquements de juin et août 1944. Après la guerre, dans un pays de 42 millions d’habitants, il y avait 235 000 titulaires de la carte de combattants volontaires de la Résistance (y compris celles décernées à titre posthume) et à peine 51 500 personnes ont été décorées pour fait(s) de Résistance.
J’ai traité cette question en détail dans l’un de mes livres (1), ces chiffres sont parlants !

Il faut reconnaître à de Gaulle un opportunisme et un sens de la communication hors du commun, mais il avait aussi un talent d’illusionniste. Il avait bien compris que les Français ont besoin d’illusions. Ils aiment les belles histoires, surtout celles qui magnifient des exploits fictifs et occultent leur versatilité de girouette au gré du vent, voire leur capacité à retourner leur veste.
C’est sous de Gaulle que la France a connu la Libération et Mai-1968. Deux psychodrames épisodiques grâce auxquels les Français retrouvent une conscience et la France sa virginité.

La pantalonnade de Mai-68 a permis de passer de « la Carmagnole » à « la Marseillaise » sans passer par la Révolution. Quant à juin 1944, ce fut, pour une majorité de nos concitoyens, ce qui a permis de sauter du passé à l’avenir sans avoir besoin du présent ou mieux, de passer de la défaite à la victoire sans passer par la guerre. Finalement, de Gaulle aura été – à trois reprises si l’on rajoute le drame algérien – la bonne conscience des attentistes et des lâches. Mais de Gaulle a permis à quelques hommes courageux de se révéler, avec lui (les Français libres) ou contre lui (les défenseurs de l’Algérie française) ; dans les deux cas, ils étaient très peu nombreux.

Aujourd’hui, devant l’état de déliquescence totale de la France, je peux comprendre que des gens comme Éric Zemmour, ou beaucoup de mes amis, vénèrent leur veau d’or, celui-là même qui les traitait de veaux. Je leur demande simplement d’avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que de Gaulle a été aussi, à deux reprises « l’homme qui faisait se battre les Français entre eux »(2).
Je leur concède bien volontiers qu’entre le « Grand Charles » qui avait « une certaine idée de la France » et Emmanuel Macron, l’avorton présidentiel qui s’exprime en anglais, rêve d’une « start-up nation » et nie la culture française, il n’y a pas photo !

Éric de Verdelhan

1) « Mythes et légendes du maquis » publié aux Éditions Muller de Guillaume de Thieulloy en 2019.
2) Titre d’un livre – excellent – de Roger Holeindre : « L’homme qui faisait se battre les Français entre eux : histoire du gaullisme », publié aux Éditions d’Héligoland en 2009.

image_pdfimage_print
14

37 Commentaires

  1. On ne peut pas pardonner à Pétain d’avoir envoyé des juifs à la mort par des flics français. Il aurait du laisser ce sale boulot à hitler. C’était faisable.

  2. En 2020, j’ai eu l’occasion de me plonger dans cette période historique car mes lacunes me pesaient pour me faire une opinion personnelle. Pendant près de deux ans, j’ai lu environ 40 livres. C’est à la fois beaucoup et très peu pour faire de moi un spécialiste mais j’ai pu me faire une “opinion” !!! Et quand on se donne la peine de s’instruire, on ne peut qu’abonder dans votre sens. En tout cas, on sort de ce manichéisme insupportable. J’ai écrit un très long article sur mon blog pour faire état de mes découvertes qui m’ont permis d’avoir un jugement “un peu éclairé” sur cette période, je crois… Bravo pour votre courage et félicitation pour votre érudition.

  3. Tout cela est très compliqué. L’Histoire est rarement blanche ou noire, elle est en nuance de gris. En juin 40 les parlementaires ont été très heureux de refiler la patate chaude au Maréchal PETAIN, mais celui-ci n’était pas dénué d’ambitions personnelles. Lors de l’entrevue de Montoire, qui choque tant, il a obtenu un petit allègement de la pression allemande, mais a réussi à éviter à la France de rentrer en guerre contre le Royaume-Uni. Vichy a établi des lois sociales extraordinaires, encore en vigueur, mais le Maréchal PETAIN a de sa main durci le projet de statut des Juifs.Grave erreur du Maréchal PETAIN, penser qu’il pourrait réaliser sa révolution nationale et redresser la France alors que la pression allemande rendait tout ceci illusoire. D’après l’Amiral de GAULLE, son père voulait amnistier le Maréchal PETAIN rapidement, mais son départ prématuré a fait avorter ce projet.

  4. Mieux vaut être larbin chez les riches qu’affranchi chez les pauvres!
    Réécrire l’histoire en la travertissant, ce n’est pas très malin!
    Vous omettez “simplement” de dire que tous les députés SFIO, (qui deviendra le mitterrandien PS) majoritaires à l’assemblée, avaient voté POUR les pleins pouvoirs à pétain , et que les députés communistes, déchus de leurs mandats par le même pétain n’avaient évidemment pas pu voter.
    Pétain a été élu par la gauche opportuniste, comme de Gaulle en 58, lorsque mollet était allé le supplier de prendre le pouvoir à sa place, ou comme macron, porté au pouvoir par hollande après le coup d’état judiciaire que l’on sait.
    Socialos un jour, traitres toujours!

  5. Beaucoup de cinéma, le pouvoir est aveuglant ! Le socialiste François Mitterrand invitait à gueuletonner régulièrement le collabo-nazi Bousquet tout comme à cette même table était souvent convié le socialiste juif Robert Badinter ! (chercher l’erreur)
    François Mitterrand décoré de la franquiste avait pour habitude de fleurir tous les ans la tombe de Philippe Pétain.
    La collaboration serait le fait de l’extrême droite ?
    Tout le monde sait que le super collabo pierre Laval était socialiste et que le PCF a contribué à la défaite de l’armée française de 1940 en désorganisant les arrières et en sabotant les efforts de guerre !

    • Non non non, vous n’êtes pas juste méchant mais Juste lucide….

  6. Ouf, enfin un excellent article qui nous fera un peu oublier l implantation en cours des Cada dans notre pays….encore quelques années à tenir et l histoire de Petain sera oubliée par les nouvelles générations, qui pourraient ne même plus parler notre langue d ailleurs…

  7. Excellent article que je vais archiver.

    Celui qui savait très bien qu’on ne pourrait rien reprocher à Pétain, c’est De Gaulle lui-même, qui déclara à son secrétaire, Claude Mauriac, qui l’interrogeait en septembre 1944 sur le sort qu’il faudrait réserver au Maréchal Pétain : “Que voulez-vous que j’en fasse ? Je lui assignerai une résidence quelque part dans le Midi et il attendra que la mort vienne l’y prendre”.
    Celui qui prétendait incarner la résistance française ne pouvait pas reprocher à Pétain d’avoir tenté de résister aux Allemands lui aussi.

    La vraie faute de De Gaulle a été de déclarer “nul et non avenu” le gouvernement de Vichy. Il en a résulté un discrédit durable de la Droite traditionnelle française, entachée de collaboration et de fascisme jusqu’à ce jour, en même temps que la gauche gagnait un certificat de virginité qui lui a permis de faire régner le politiquement correct jusqu’à ce jour également.

  8. Après guerre le colonel Rémy, figure de la résistance, aurait dit “la France avait besoin d’un glaive et d’un bouclier. De Gaulle a été le glaive et Pétain le bouclier”.
    Déclaration qui ne fut pas du tout appréciée par ses amis gaullistes…

  9. Tous ceux qui ont exercé des responsabilités savent que jamais rien n’est tout blanc ou tout noir… Le compromis est les concessions font partie de l’exercice du pouvoir, et surtout dans les systèmes démocratiques. Alors oui, le gouvernement de Philippe Pétain n’a pas protégé tous les Juifs résidant en France, mais qui peut oser dire qu’à sa place il aurait fait mieux ?

    • Il a essayé de protéger les juifs de nationalité française. Mais en face des allemands aux dents très longues, il n’a pas pu sauver tout le monde, et n’a pas pu sauver les juifs étrangers.

  10. Il faut lire de Bernard Legoux un ouvrage factuel aux conclusions incontestables « les mensonges de mai 40: cette vérité qu’on a caché aux Français »…l’impérieuse nécessité de l’armistice faute de quoi la France toute entière et l’AFN auraient été occupés, les manœuvres et mensonges de de Gaulle, un ambitieux sans foi ni loi, et de Churchill qui à fait tirer sur notre flotte à Mers el Kebir par calcul politique, il le sort des juifs français sauvés en grande partie par la zone libre et le gouvernement de Vichy jusqu’en novembre 43…les chiffres sont têtus et les manœuvres pour discréditer la France de Vichy ne sont que des manœuvres pour discréditer la France tout court.

    • C’est Churchill qui a incité la France à déclarer la guerre à l allemagne…..après….

  11. Jamais depuis LOUIS 9 le Saint , un Chef français n’a eu cette affection et cette considération Gauloises , sincères , profondes et unanimes du peuple français , comme le MARÉCHAL PHILIPPE PÉTAIN , sauveur de la France au sacrifice de sa personne …

  12. Vos idées sont claires. Vous vous inclinez, aussi, devant les morts de la Wermacht, vous faites allégeance à ce malheureux Pétain, qui a simplement oublié, en se faisant porter au pouvoir, le concept de résistance qui lui avait si bien réussi à Verdun. Ce faisant, il a permis à Hitler de se retourner contre l’URSS, ce qui sans doute ne vous chagrine pas. On suppose que pendant l’Occupation, vos choix politiques se seraient sans doute identifiés à ceux du régime de Vichy, qui a tenté de conjurer la peur des “bourgeois” provoquée par le Front populaire. On peut appeler cela une trahison de classe. Pétain avait ses raisons. Quelles sont les vôtres?

    • Votre vision de l histoire est bien trop manichéenne pour être honnête. Le pacte de non agression signé par Hitler et Staline, n a rien à voir avec les événements de 1940 du point de vue francais. L opération Barbarossa non plus. Puisque ce salaud d Hitler avait dit que ” les accords n ont de valeur que tant qu ils sont valables”. Vous mettez tout dans le même sac et vous secouez à la manière d un censeur, voire d un procureur….il me semble qu il manque pas mal de pièces à votre puzzle, soit par ignorance, soit par mauvaise foi. L article d Eric est d une grande valeur historique et intellectuelle. Pétain doit reposer à Verdun. Ça n effacera pas certains crimes du regime de Vichy, mais ça permettrait d en parler avec un peu plus de hauteur. Et ce serait plus honnête.

    • Pour compléter ma réponse, Léon Blum et Jean Zay, entre autres, des irresponsables, qui pensaient qu Hitler ne ferait pas la guerre. À ce stade là ça frôle la trahison par incompétence. Rappelez vous, Jean Zay, ….le drapeau Francais comparé à un vil torche cul ….ce sont ses propres mots…

    • Je crains que vos idées à vous, Pucciarelli, ne soient pas aussi claires. Le pacte de non-agression a permis aux Allemands d’envahir la Pologne et puis la France avec l’assurance que l’URSS n’interviendrait pas à leurs côtés. Cela a même tellement bien marché que l’URSS a mis à profit ce pacte pour annexer une partie de la Pologne… Donc, aucun rapport avec l’attaque en juin 41 contre l’URSS. Sachez aussi que les premiers à rejoindre De Gaulle en Angleterre furent des cagoulards, amis d’Eugène Deloncle.

  13. Bravo Eric ! Magistral, utile, nécessaire indispensable. Bien sûr que la dépouille du Maréchal Pétain doit être transférée Verdun. Le glaive et le bouclier….cette affirmation n est pas une infâmie, loin s en faut. Et puis, gloire et honneurs aux résistants et aux soldats, et merde aux ” combattants courageux par procuration “. Ceux qui se sont barrés dlnt certains ont défilé en 44 sur les Champs Élysée aux côtés de De Gaulle, je dis bien certains….gloire et reconnaissance éternelles à Jean Moulin. Malraux en 61 a prononcé un discours hommage bouleversant devant le Panthéon : “…..entre ici Jean Moulin…”. Il faut maintenant un autre discours hommage à Verdun-Douaumont : ” repose ici Philipoe Pétain, Maréchal de France, vainqueur de Verdun ,avec nos héroïques poilus, parmi les tiens.”. Et justice sera Totalement faite.!!! Merci Éric. Merci infiniment.

  14. en ce qui concerne ces fameuses années noires, il faut absolument lire les 12 ouvrages de Henri AMOUROUX LA VIE DES FRANCAIS pendant l’occupation.

    • Je les ai lus, ainsi que beaucoup d’autres 😉

    • Ah oui alors. Personnellement je n en ai lu qu une partie. Henri Amouroux a été traité de collabo, de traître à la France, etc…..ses écrits sont absolument ceux d un véritable témoin de cette époque terrible et tragique. Respect à lui.

  15. bon jusqu’en 1942 pétain pouvait représenter le bouclier salvateur, mais quand les nazis ont envahi la zone non occupée, pétain s’est révélé être une vraie marionette; et ne pas oublier ses collaborateurs: Pierre Laval radical socialiste, Doriot pcf, Déat sfio, René Belin n°2 de la cgt, dernier ministre du travail de Pétain, Paul Fort secrétaire général sfio, Marc Ogier front populaire, Marcel Gitton n°3 pcf qui créa le parti ouvrier paysan, Henri Babé, Pierre Célor etc.

    • En fait, même avant cela, Pétain avait été largement victime de Laval, qui fut la vraie âme damnée de Vichy et dont il ne put empêcher la politique. Il ne faudrait pas oublier que Pétain avait approuvé implicitement l’attentat initial contre Laval et que ce sont les Allemands qui exigèrent le retour et le maintien de Laval dans le gouvernement de Vichy.

      • Sans oublier le rôle néfaste de l’ultra collaborationniste que fut l’amiral DARLAN

  16. les moutons ont peur du loup, mais n’ont pas peur du berger qui les mène à l’abattoir.
    En 1905, séparation de l’église et de l’état ; dans les campagnes, il y a 2 sortes d’école : les royalistes et les républicains anti-catholiques. Le rat des villes et le rat des champs.
    En 1944 : le petit cheval blanc est mort (ouf), ..il y a, au choix, les républicains (de droite) et les républicains (de gauche) ?
    En 2023, le “mythe de l’idéologie libératrice gaullienne” aidant, et Histoire de France tue, le rat des villes (“l’homme moderne progressiste”, habitué aux pesticides, poulet aux hormones, et hlm), s’étonne de se retrouver avec le rat des paradis fiscaux et le rat des égoûts : 80 ans qu’il vit dans (le lessivage de cerveau de) la Honte, la Lâcheté et la Culpabiité d’être Français (shoah, islam, ..vaccin, lgbt, anglo-saxon).
    Fière de Pétain, merci de cet article.

  17. D’un côté, un cœur serré qui veut cesser le combat, et appelle à la collaboration avec l’ennemi dont l’idéologie est clairement anti chrétienne et nous méprise,

    De l’autre, une voix qui dit que la guerre n’est pas perdue, qu’il faut continuer la lutte et que la flamme de la résistance ne s’éteindra pas…

    Pour moi non plus il n’y a pas photo !

    • Sauf que l un est en france à 84 ans, qui se démerde pour négocier le ” moins pire ” , et que l autre est à Londres à 50 ans pour préparer ” le meilleur “. Entre temps, 80 % de Pétainistes en France….Lisez les propos de Churchill concernant notamment De Gaulle et Pétain.

    • Sauf que la collaboration a été le seul moyen d’empêcher la France d’être mise en coupe réglée comme le fut la Pologne, et qu’elle n’a pas empêché de préparer, autant qu’il était possible, la renaissance de cette armée française qui a percé la ligne Gustav sur le Garigliano et qui est remontée de la Provence pour libérer l’Alsace.

      La résistance n’a pas été le seul apanage de De Gaulle.

      Pétain et De Gaulle ont fait ce qu’ils ont pu et estimé devoir faire, chacun à sa place, et un minimum d’intelligence autant que d’honnêteté intellectuelle permettrait de comprendre que leur action a été concomitante.

  18. Merci pour cet article très intéressant. Nous ne pouvons qu’interpréter l’histoire, celle que nous n’avons pas vécue personnellement. On sent dans cet article une réelle recherche d’objectivité. A la libération, Pétain s’est retrouvé dans le mauvais camp autrement il serait resté un héros de l’histoire de France sans réserves. Il faut reconnaitre aussi à son discours du 17 juin 1940 une gravité et un courage certain.

  19. rappel anodin, de Gaulle ne fut pas trop dérangé, lors de la première guerre mondiale. Hitler, lui, reçu deux médailles dont la croix de fer et était estafette ce qui était très dangereux. le dernier mort français de la PGM fut justement une estafette.

  20. Merci pour ce superbe cours d’Histoire qui remet les choses à l’endroit !

    • Exact Rems, les choses à l endroit comme vous dites, les pendules à l heure aussi et certains cafards, je dis bien Certains, devant les croûtes de pain que l histoire a laissé derrière elle pour nourrir leurs petits régiments d opportunistes et d usurpateurs, vous savez ceux qu on appelle les ” résistants de la dernière heure”. Parce qu il y en a eu un paquet quand même. Je suis allé dans le Vercors il y a 30 ans. Dans cette region magnifique, comme dans d autres, on sent le poids de la tragédie dans l histoire. Et quand les anciens en parlent, on a forcément le coeur serré et les larmes aux yeux. Le silence est d or face à cette nature sublime qui a vu combattre et.mourir tant de patriotes héroïques…..oui, le silence etnle recueillement ! C’est tout !

Les commentaires sont fermés.