Les Américains ne sont que des bourrins fouteurs de bordel

Un jour, dans le hall d’un petit hôtel de Vilnius, j’ai rencontré un couple américain avec qui j’ai engagé la conversation. Les Américains en général sont souvent d’un abord facile. À un moment, on en est venu – je ne sais plus pour quelle raison – à évoquer la Seconde Guerre mondiale. Je fus alors étonné de constater que l’homme et la femme étaient persuadés que les Américains seuls avaient sauvé le monde de l’hydre nazie et que, naïfs, ils étaient également persuadés qu’ils nous avaient offert la liberté dans un écrin de bonté altruiste, oubliant que la France, par son emplacement sur la carte de l’Europe, constituait la première étape dans l’anéantissement des Boches ; mais oubliant également que les Russes étaient arrivés à Berlin les premiers, qu’ils avaient perdu, eux, 26 millions de soldats et de civils ! et que les mêmes Boches en Russie avaient ravagé des villes entières (5 295 villages détruits, – des Oradour-sur Glane -, rien qu’en Biélorussie), les Américains ne déplorant, eux – pardonnez-moi cette maladresse ! – que 292 000 morts et bénéficiant d’aucune destruction sur leur sol.

Les Américains, c’est connu, sont de grands enfants. Sans complexes, ils sont convaincus que nous devons, à eux seuls, le fait d’avoir recouvrer notre indépendance ! Ils ne se posent même pas la question de savoir ce qu’il serait arrivé s’ils avaient été les seuls à se battre contre les Boches, bref, s’il n’y avait pas eu les Russes. En somme, ils sont convaincus d’être les meilleurs en tout et que les autres, si toutefois ils existent, ne sont que du pipi de chat. Là se situe leur problème fondamental. Ils ont d’ailleurs une phrase à laquelle ils croient dur comme fer qu’ils emploient pour illustrer ce qu’ils entreprennent de par le monde : “The Americans know why” (Les Américains savent pourquoi).

Or manifestement, ils ne savent vraiment rien du tout des autres : leurs mœurs et leur histoire. C’est le corollaire de leur complexe de supériorité. Qu’on en juge : en Corée, ils n’ont même pas été foutus d’infliger une raclée aux communistes coréens et chinois ; ils n’ont fait qu’endiguer ! Au Vietnam, trop contents de prendre notre place, ils sont repartis, malgré des moyens autrement supérieurs à ceux des Français, la queue basse entre les cuisses… comme en Somalie, en Irak, en Syrie, en Iran et aujourd’hui en Afghanistan. Là encore dans ces pays, ils ont pourtant mis le paquet avec leurs gros dollars, on devrait plutôt dire : avec leurs gros sabots.

Leur autre problème est qu’ils sont d’une inculture crasse. Combien d’entre eux sont-ils vraiment capables de situer la France sur une mappemonde ? Et je ne parle pas de la Somalie, de l’Irak, de la Syrie, de l’Iran et bien sûr, de l’Afghanistan. Ils ont des principes mais qui sont ô combien primaires : l’économie de marché (qui doit tourner à leur seul avantage évidemment !) ; et les élections, imbibées comme une vieille éponge pourrie par leurs dollars. Cela s’appelle tout simplement de la ploutocratie. On a vu ce qu’il en était des élections libres – et donc des vertus démocratiques – lors de l’affrontement Trum/Biden. Or le monde, pour eux, doit être impérativement en admiration devant ce système magnifique qui leur vient – ils en sont tout à fait convaincus – en droite ligne de Dieu et il doit bien évidemment, l’adopter. Et comme donc, ils refusent de connaître les autres chez qui bien évidemment, ils viennent l’imposer, et bien, à chaque fois, ils se prennent une bonne déculottée. Et le pire, c’est que depuis toutes ces années, ils n’ont tiré de tout cela aucune leçon ! On se demande alors comment la France a-t-elle pu se ranger sous leur bannière et se fourvoyer elle aussi en Afghanistan jusqu’à aller imiter, avec cet ignare de Sarkozy, ces mêmes Américains en Libye, provoquant au Sahel le bordel que l’on connaît.

Et il y en a aujourd’hui qui osent avancer qu’il existerait une guerre froide entre les États-Unis et la Chine… qui devrait se conclure par une confrontation armée entre les deux pays !!! Une question fondamentale vient immédiatement à l’esprit : comment un pays qui, après 20 ans de présence en Afghanistan (ce qui représente la guerre la plus longue de son histoire), après y avoir dépensé 2261 milliards de dollars… et s’être débiné devant ces dépenaillés de talibans, peut-il être en capacité de tenir tête militairement à la Chine qui, elle, est animée par une détermination inébranlable nourrie en partie par les affronts que lui ont infligés les Occidentaux et qui toujours réfléchit à deux fois avant d’entreprendre quoi que ce soit ?

Conclusion, désormais nous sommes nus, fini le trop fameux consensus de Washington ! Notre avenir est sombre : il va nous falloir affronter et la barbarie islamique et l’expansionnisme chinois. Avec quoi ? Avec qui ? En tous cas, sans les Américains !

Philippe Arnon