Les chiffres d’un siècle d’immigration

Le débat sur l’immigration est souvent rude, les affirmations péremptoires du genre « La France a toujours été un pays d’immigration » fleurissent pour clore le bec de celui qui en a une vision non conforme  à la doxa officielle.

Une chance, l’INSEE tient dans ses données certaines statistiques fort utiles en la matière.

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF02131

tabloimmigration

Ainsi observe-t-on qu’en moins de 100 ans :

– les immigrés sont passés de 2,8 % à 8,6 %, soit une multiplication par plus de 3 en valeur relative et par près de 5 en valeur absolue ;

– les naturalisés sont passés de 0,5 % à 4,4 %, une multiplication par 8,8 en valeur relative et par plus de 13 en valeur absolue.

Vous avez doublement la preuve d’une immigration massive et excessive, voire du remplacement de population décrit par Renaud Camus…

L’immigration a changé au cours des années 60-70 qui voient une inflexion à la hausse (+1,2 % en 13 ans). Inutile de préciser que l’immigration européenne traditionnelle se réduit notoirement au profit essentiellement d’une immigration sud-méditérannéenne.

La première s’installait en même temps qu’elle faisait souche et s’assimilait. Bien sûr ce n’était pas facile mais elle en avait la volonté et l’État faisait le nécessaire contrairement à ce qui se pratique aujourd’hui, en particulier au sein de l’École.

La sud-méditéranéenne, fait certes souche, mais rémigre une fois sa vie active terminée, ce qui modifie le décompte de sa présence et montre l’esprit de sa migration. Au delà de la recherche d’une situation meilleure, c’est une immigration culturellement malheureuse. Une fois débarrassée des problèmes de subsistance matérielle, elle retourne à ses racines*. Ainsi 1,5 millions émigrés sont revenus dans leur pays d’origine, si ce n’était le cas, ils représenteraient 11 %… Cette rémigration est une observation d’un article précédent :

http://ripostelaique.com/comprendre-la-nouvelle-immigration-en-5-minutes.html

Malgré ce départ massif d’immigrés âgés, de 99 à 2010 une nouvelle inflexion à la hausse (+1,2 % en 11 ans) confirme une immigration massive dont la jeunesse relative augmente la pression !

* : Un jeune algérien au pseudo d’« Aldo Sterone » explique dans ses vidéo la difficulté de ses coreligionnaires à s’adapter à la société occidentale. Ils ne peuvent s’empêcher de reconstruire ce qu’ils ont fui chez eux, à terme ils reconstituent les causes de leurs malheurs (et les font partager à leurs hôtes) ! Un véritable anthropologue cet Aldo, bien plus qu’une certaine Dounia Bouzar catapultée à l’observatoire de la laïcité par nos politiques à l’affût de la moindre trahison.

Le tableau précédent fournit aussi des informations sur les acquisitions de nationalité et leur importance. On y voit une croissance pratiquement continue de la proportion des français par acquisition, parfois associée à une diminution du pourcentage des étrangers, ce qui montre la volonté de la politique de naturalisation menée en particulier après 82.

Au-delà du nombre, c’est aussi la sincérité des impétrants qui se pose. Ainsi souhaite-t-on des Français de cœur attachés à la culture de la France, aux valeurs de la République -non dévoyée- et à ses lois…

Jean-Paul Saint-Marc