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Les électeurs de Netanyahou doivent le soutenir dans la rue

Israël: le retour à droite toute de Netanyahou au pouvoir

Benjamin Netanyahu a cédé à la pression de l’opposition et aux menaces de paralysie du pays, considérant que l’unité de la nation importe plus que la pertinence de réformes qui peuvent attendre.

Rappelant le jugement de Salomon, prononcé voilà plus de 3000 ans pour départager la revendication de maternité de deux femmes sur un même enfant, qui proposa de couper le bébé en deux pour le répartir entre les deux mères. La vraie mère préféra abandonner le bébé à sa rivale plutôt que de le voir mourir, ce qui permis au roi Salomon de reconnaître la vraie mère. Sur cette métaphore, Benjamin préfère abandonner temporairement son projet de réforme de la justice.

Cette décision est empreinte d’une grande sagesse politique, surtout quand se lève, depuis lundi dernier, une réaction de la population favorable à la réforme, laquelle réunissait plus de 100 000  personnes hier soir à Jérusalem, faisant face aux opposants à la réforme avec les risques de guerre civile.

Cette réforme indispensable devrait faire l’objet d’une définition consensuelle et à défaut, connaissant l’endoctrinement de la Cour Suprême (Bagatz en Israël), les décisions qui heurteront la population ne manqueront pas de survenir, justifiant la réforme aujourd’hui contestée par une opposition qui n’accepte pas le sort des urnes et crie au loup et à la dictature alors que ce comportement fait la démonstration mathématique que la dictature est dans le camp de l’opposition qui n’accepte pas sa défaite.

Le gouvernement actuel est l’un des plus puissants qui ait existé depuis a création de l’État d’Israël et il serait suicidaire d’abandonner cette situation extrêmement favorable aux réformes que prône la droite pour s’opposer à une réforme de la justice qui interviendra en son temps, par nécessité.

C’est faire preuve d’un grand sens politique que de reconnaître que les résistances à la réforme sont suffisamment fortes pour porter atteinte à la sécurité de l’État et la dernière grève générale annoncée par la Histadroute (syndicat des salariés) qui, en une journée, a paralysé le pays. La démonstration était faite que les contre-pouvoirs sont puissants en Israël et qu’il est nécessaire de composer avec cette donnée. Il est sage de contourner l’obstacle plutôt que l’affronter quand le bénéfice est moindre que le coût des conséquences d’une obstination puérile.

Jeudi prochain, la droite se réunira à nouveau dans les capitales d’Israël et la démonstration de force devrait permettre de remettre les pendules à l’heure des urnes victorieuses.

Guy Sebag