La “laïcité” est-elle soluble dans cette caricature qu’incarnent ces faux “Libres penseurs” allant chasser la moindre statue religieuse symbolisant plutôt une présence historique qu’un commandement immanent ? À l’évidence non. Pas plus que celle incarnée par ce prétendu “Printemps républicain” aujourd’hui rallié corps et âme, armes et bagages au “macronisme” et retrouvant par ce fait d’autres prétendus “laïcs républicains” comme Chevènement, Valls, et tant d’autres.
Ils sont même aux antipodes d’un Jules Ferry qui dans sa fameuse “lettre aux instituteurs” ne leur demandait pas seulement de dissocier enseignement religieux et enseignement moral, le premier réservé aux familles, le second s’articulant aux connaissances scolaires, mais de réfléchir au sens de la civilité, la politesse, le fait d’apprendre à “être” ensemble :
Ce long extrait vise ainsi à bien montrer que l’esprit laïc ne consiste pas à (se) neutraliser au sens de dénoyauter la charge orientatrice d’un enseignement vers ce plus de civilisation dont parle Ferry, mais, bien au contraire, de faire en sorte que ce rôle en quelque sorte d’arbitre et d’entraîneur rappelle les règles du jeu et fasse en sorte que tout le monde se les approprie comme siennes et non pas comme provenant d’un dehors oppressif dont il s’agirait vite de se défaire.
Apprendre à (se) parler, à argumenter, ne pas gratuitement provoquer, ne pas se confronter d’entrée violemment comme le font les absolutistes totalitaires, toutes ces règles de politesse, de décence, y compris dans la “riposte”, forment l’essence même de la bienséance exprimée naguère y compris dans l’Agora ou au Forum – ce qui n’empêche pas ce défi singulier, la joute, qui se différencie cependant du combat de rue à l’opposé de ce que l’on voit de plus en plus (” à la niche” aboie Mélenchon face à Zemmour).
Or, il semble bien que l’abandon de ces règles de base, encouragé par le macronisme (“j’ai envie d’emmerder jusqu’au bout les non vaccinés, ces non-citoyens“) crée de plus en plus les conditions d’un no man’s land moral et donc politique en ce sens où le plus fort cherche à dominer nécessairement comme aujourd’hui dans certaines universités quadrillées par des groupes totalitaires pro-djihadiste tendance queer (même un Gilles Kepel s’en plaint, à partir de 30:04, -tout en restant ukrainement correct ensuite) leurs néo-phalanstères appliquant les principes d’intimidation que l’on croyait confinés autrefois aux staliniens, remplacés après 68 par les trotskistes de Krivine et de Lambert (qui forma Mélenchon) aujourd’hui les pseudo-“antifa”….
L’on se retrouve alors bien loin de l’esprit laïc expliqué par Jules Ferry, et d’autant plus voué aux gémonies que l’on ira amalgamer ses propos avec d’autres positions de l’époque sur les sociétés “inférieures” et “supérieures” alors qu’il ne s’agissait nullement de mépriser les premières mais de considérer qu’elles ne maîtrisaient pas un ensemble de procédés techniques qui ont permis à l’Occident et aujourd’hui au monde entier de progresser dans l’amélioration des conditions de “vie” ; ce qui ne veut pas cependant pas dire en effet que celles-ci soient le seul “horizon indépassable” ; d’où le grand débat qui s’ensuivit (et que reprend Douguine à la suite de Guénon, Heidegger…) sur le conflit entre Individualisme et Communauté avec comme enjeu le sens à donner au mot liberté.
Mais loin de ces confrontations majeures “le” macronisme, auréolé d’un pseudo-discours scientiste hygiéniste consensuel adoubé par les plus hautes institutions, n’apporte guère (lui non plus) de solutions tangibles aux multiples crises actuelles qui minent l’être-ensemble français, certes depuis des lustres ; mais il les envenime avec des solutions plutôt bancales, croyant par exemple qu’il suffit de dédoubler des classes dans les zones “sensibles” alors que dans les livres d’histoire le simplisme du déconstructionnisme ambiant fabrique sous nos yeux des assassins en herbe louant ici les services d’un djihadiste pour couper la tête de leur professeur, molestant là tel ou tel enseignant, or, “de quoi Samuel Paty est-il le nom ?” sinon celui de cet abandon même, de tout ce combat laïc tel que Jules Ferry le décrit et qu’il s’agit bien sûr d’approfondir, en permanence, mais pour lequel ledit “Printemps républicain” a donc visiblement renoncé.
Lucien Samir Oulahbib
le purin où nage avec délectation super-riche s’assèche par le feu
https://www.geopolitica.ru/fr/directives/donald-trump-le-marais-et-le-feu
Salut Lucien, si ces troues du “Q” rejoignent “la folle du régiment” c’est qu’ils ne valent pas “UN PET” Dans ce cas “AUTANT EN EMPORTE LE VENT”..
…apporter, pas apportez…
Rassurons-nous, ils vont apportez à machin-cron 0,1%, et encore, s’ils se déplacent tous…