Les noms français disparaissent pendant qu’explosent les noms étrangers

L’expression latine « nomen omen » signifie littéralement « le nom est un présage ». Pour les Romains, le destin d’un individu était lié à son nom.

Les patronymes français tels que nous les connaissons apparaissent pour nombre d’entre eux à partir du XIe siècle, sous la forme de sobriquets afin de distinguer les individus d’un même village portant des prénoms similaires, y compris au sein d’une même fratrie. Une anecdote veut que lors d’un banquet du Moyen-Age, quelqu’un a réclamé un certain Guillaume, faisant se lever aussitôt plus de soixante chevaliers !

Ce sont ces surnoms qui deviendront plus tard les noms de famille tels que nous les connaissons, même si leur orthographe restera longtemps aléatoire selon l’appréciation phonétique du curé, du notaire ou plus tard du maire tenant le registre ou le document officiel dans lequel ils seront mentionnés. Il faudra attendre l’apparition du livret de famille en 1870 pour que soit définitivement fixée l’orthographe de notre nom. Le plus ancien registre paroissial, ancêtre de notre état civil actuel, est celui de Givry en Saône-et-Loire, qui remonte à l’année 1303, mais c’est l’ordonnance de Villers-Cotterêts par François 1er en 1539 qui rendra obligatoire la tenue de registres paroissiaux.

Toujours choisi par d’autres, le nom que nous portons est le plus tangible des héritages que nous ont légué nos ancêtres et que nous transmettons à nos propres enfants. Notre nom nous rattache à une terre et à son histoire propre, ce n’est pas un hasard si les mots « patronyme » et « patrimoine » ont la même souche, celle du père.

Les noms français sont très souvent issus d’un lieu géographique, du berceau familial, mais ils peuvent aussi avoir pour origine un surnom lié au physique ou à une qualité morale, à une profession, un acte de bravoure ou une anecdote vécue par le premier des porteurs.

Les noms d’origine gauloise et celtique sont les plus anciens mais ont aujourd’hui pratiquement tous disparu, remplacés en leur temps par des noms latins apparus lors de la conquête romaine, que viendront compléter plus tard les noms francs. Au IXème siècle, la plupart des habitants du nord de la France porteront un nom d’origine germanique.

On le voit, les invasions n’ont pas été pour rien dans l’historique de nos patronymes. Ceci est toujours vrai, comme en atteste un livre publié en 1999 « Atlas des noms de famille en France » (1) qui précisait, selon des études croisées sur les statistiques de l’Insee et celles de millions d’actes anciens, que 200 000 noms français de souche ancienne avaient disparu entre les années 1891 et 1990, et que dans le même temps 520 000 nouveaux noms étaient apparus. L’auteur précise qu’entre 1916 et 1965 ces nouveaux noms étaient d’origine européenne et maghrébine pour provenir aujourd’hui de tous les pays du monde.

Changement-noms-France
Les patronymes de plus forte naissance parmi les noms nouvellement entrés entre 1916 et 1990. On constate une immigration d’origine europénne jusqu’en 1940 puis très majoritairement maghrébine jusqu’en 1965 pour ensuite devenir plus largement mondiale

 

On recensait en France 520 000 noms au début du 20e siècle et plus de 1 200 000 noms différents en 1999. C’est l’Ile-de-France qui concentre le plus de nouveaux patronymes, avec pour elle seule pour l’année 1999 14% de ces nouveaux noms sur la totalité de la région et 37,5% de la population nationale, suivi de la région Rhône-Alpes avec ses 11,3 % de la population nationale pour la même année.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur comptait cette même année 10,2% d’immigrés sur l’ensemble de sa population. Dix ans plus tard en 2009, 42 % des immigrés de cette région était originaire du Maghreb, avec notamment 84 600 immigrés d’origine algérienne, les plus nombreux, suivis de 66 400 de nés au Maroc (14 %).

Aquitaine
On voit dans la colonne de gauche les 30 noms les plus portés en Aquitaine depuis 1891, dans la 2e colonne les 30 noms disparus depuis 1915 et dans les colonnes suivantes les noms étrangers qui supplantent peu à peu les noms d’origine de notre pays

Pour la Bourgogne
Pour la Bourgogne

La Champagne-Ardenne
La Champagne-Ardenne

L'Auvergne, région d'origine de Vercingétorix...
L’Auvergne, région d’origine de Vercingétorix…

Le Languedoc-Roussillon
Le Languedoc-Roussillon

Le Nord-Pas-de-Calais
Le Nord-Pas-de-Calais

Le Midi-Pyrénées
Le Midi-Pyrénées

On constate aisément – et les millions d’actes d’état civil le prouvent sans contestation possible – que contrairement à ce que les médias et les politiques nous assènent depuis des années, ce sont bien les seuls Français de souche qui ont construit la France, les immigrés n’étant arrivés sur notre sol que très récemment, si ce n’est de manière ponctuelle et localisée pour ceux des pays voisins.

Tel le cougar récemment disparu de notre planète ou l’ours blanc encore en sursis, les Français, mais aussi les autres peuples européens jetés en pâture dans la gueule mondialiste immigrationniste prônant un humain unique pour toute la terre au détriment de la diversité des peuples, l’homme nouveau, le métis parfait, ce nouvel aryen remis au goût du jour et furieusement tendance, nos peuples donc sont condamnés purement et simplement à disparaître eux aussi.

Entre indifférence, sourires narquois ou sentiment d’expiation d’une faute dont on cherche encore ce qu’elle pourrait bien avoir de plus impardonnable que celles commises par les autres populations, subsistent tels les villageois d’Astérix quelques irréductibles réclamant haut et fort le droit à vivre selon leur culture et leur identité, comme tous les peuples du monde. A l’heure où tout le monde réclame des droits à n’en plus finir jusqu’au ridicule le plus achevé et le plus loufoque, les Français réclament seulement le droit à demeurer un peuple, le peuple qui a fait la France.

Ces listes interminables de nouveaux noms nés d’ailleurs s’allongent dangereusement tandis que disparaissent nos noms les plus anciens, traces et vestiges de notre passé, notre patrimoine à tous, preuves édifiantes de notre effacement, de ce changement de population -mortel à terme- que nient avec une indécente énergie doublée de mauvaise foi tous ceux qui s’en rendent coupables.

Caroline Alamachère

(1) Atlas des noms de famille en France, de Laurent Fordant, aux éditions Archives et Culture (1999)