Les sept victimes du fondamentalisme islamique seront-elles les dernières sur le territoire français ?

Imad Ibn Ziaten, Mohammed Legouad, Abel Chennouf, Myriam Monsenego, Gabriel, Arieh et Jonathan Sandler… contrairement à la majorité des médias, je me permets de citer le nom des victimes plutôt que celui de l’assassin. Aujourd’hui, c’est à elles que je veux penser, c’est pour elles que je veux me battre, pour qu’elles soient, au moins dans notre pays, les dernières proies du fondamentalisme islamique, violent et antisémite.

Comme la majorité des lecteurs de Riposte Laïque, j’ai été terrifié, mais pas étonné hélas, par les massacres de Toulouse et de Montauban. Celui qui s’intéresse un tant soit peu à l’islam, qui fait l’effort de lire le coran, de découvrir les faits et gestes du fondateur de cette religion, de naviguer sur les sites arabes et/ou musulmans (je ne parle même pas des sites que M. Sarkozy voudrait interdire, histoire de casser le thermomètre…), ne peut ignorer qu’une fraction de l’islam est totalitaire, violente, meurtrière.

 

L’idéologie de l’excuse

Ce qui m’affole aujourd’hui, c’est la réaction de la quasi-totalité des médias et des « intellectuels ». Alors que les Bernheim, Lepage, Kabtane, Bayrou… etc. étaient prêts à sortir les couteaux avant d’apprendre que ce n’était pas un électeur du FN, mais bien un fondamentaliste musulman, qui avait commis ces massacres, la presse est quasiment unanime ces jours-ci à se demander ce qui a bien pu pousser un p’tit gars bien sous tous rapports (il aimait « les bagnoles, le foot et les filles », nous dit-on d’un air attendri), à assassiner des gens parce qu’ils étaient militaires ou juifs. On incrimine le fait qu’il ait été refusé par l’armée, qu’il ait été en prison. Jusqu’à ce bon frère Tariq qui reproche à la France de ne pas l’avoir bien intégré. Il est vrai qu’il ne bénéficiait que du RSA et d’une allocation logement, ce qui, sans doute par la magie de la zakat, lui assurait sans rien faire un niveau de vie qui ferait rêver bien des travailleurs… M. Ramadan n’a pas relevé que son co-religionnaire a justement assassiné des musulmans parce que, selon lui, ils étaient soldats, donc trop bien intégrés ? Ce bon apôtre ne veut-il pas plutôt dire que c’est parce que la France n’a pas assez intégré l’islam qu’elle a été frappée en son sein par celui qu’elle avait accueilli ?

Pourtant, l’assassin lui-même a expliqué qu’il s’était radicalisé en lisant simplement le coran : les journalistes qui cherchent la cause de cette dérive meurtrière devraient peut-être commencer par lire ce livre et s’intéresser à l’islamisme ?

Cela fait 70 ans en France qu’on n’avait pas poursuivi des gamins dans la cour d’une école pour les assassiner. Qui aurait cru que ce genre d’acte pourrait être honoré aujourd’hui ? Pourtant le propre frère du fou d’Allah se dit impunément, « fier de ce que son frère a fait ». Des « jeunes » rendent hommage au bourreau, une femme voilée arrache les affiches d’hommage à l’une de ses victimes… et pendant ce temps les belles-âmes se demandent comment diable un musulman, d’origine immigrée, une victime essentielle donc, a bien pu devenir si méchant ? Quand des skins-heads jettent un Comorien dans la Seine, est-ce qu’on analyse ce qui les a poussé à commettre cette ignominie ? Non, on dit que ce sont des salopards, et on fait bien.

Ici, on laisse glorifier l’image d’un autre salopard : apparemment la justice préfère condamner « la haine » de ceux qui dénoncent depuis longtemps les dérives islamistes. Les Troyens, eux aussi, préférèrent ignorer Cassandre et Lacoon…

 

La haine de soi tue

Pourquoi, dans le cas de ces massacres, oublie-t-on si vite les véritables victimes pour faire de leur meurtrier une « victime du système » ? Qui peut croire une seconde que s’il avait été un nationaliste « bien de chez nous », ni musulman, ni « d’origine algérienne », les journaux progressistes et les bien-pensants lui auraient cherché des excuses ? Que l’imam du coin ait pu dire que c’est « la faute de la société » ? En un sens, il n’a pas complètement tort : notre société est rongée par la haine de soi. La mutation économique, le manque d’espérance, la défiance envers la politique a conduit beaucoup de nos concitoyens sur le bord du chemin, sans rien à attendre. Ils se sont mis à détester ce pays qui les avait vu naître, cette société qui les avait abandonné, ces racines qui ne les irriguaient plus. Ils rejettent donc tout ce qui constitue leur identité pour apprécier d’autant plus ce qui vient d’ailleurs… Ils ne passent rien à ce qui est vu comme « identité nationale » mais sont prêt à excuser toutes les idées dangereuses, pourvu qu’elles viennent d’ailleurs. Combien de films ou de livres sont publiés dans l’optique de culpabiliser les « souchiens » (comme dirait H. Bouteldja), et de valoriser les immigrés ? Ce sont ces derniers qui auraient libéré la France, à qui elle devrait une revanche, envers qui elle devrait être reconnaissante… L’idéologie postcoloniale décomplexe ceux d’entre eux qui sont les plus à même de sombrer dans la facilité violente.

Quand M. Guéant énonce une vérité de la Palice, tout le monde lui tombe dessus : mais si mais si, toutes les civilisations se valent, la nôtre n’est pas meilleure qu’une autre, allez, ce doit être parce que nos ressources naturelles nous tombent toutes cuites dans le bec que le monde entier se précipite chez nous ?

Aujourd’hui, combien de journalistes, d’intellectuels, font l’effort de se demander, « et si, au fond, l’islam n’était pas seulement cette religion de bisounours qu’on nous a tant vanté… » ? Et si, comme le fondamentalisme chrétien autrefois, l’islamisme était capable d’ignominie ? Et si le coran interprété littéralement avait bien armé le bras du salopard ? Bien sûr, on court le risque de se faire traiter de « fasciste », de « nazi », de « raciste », voire pire, d’« islamophobe » en disant cela, mais la liberté d’expression ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

 

Vous avez dit « antisionisme » ?

Enfin, n’est-il pas temps de se demander au nom de quelle solidarité racialo-religieuse nauséabonde de jeunes français d’origine maghrébine se sentent partie prenante dans le conflit israélo-palestinien ? Cela fait plus de 60 ans qu’il empoisonne le monde, certes, mais au final il a heureusement fait relativement peu de victimes : même à l’échelle du bref XXIe siècle, c’est un conflit anecdotique (alors ne parlons pas du Xxe!), tant par son nombre de victimes que par ses enjeux réels (je ne parle pas des fantasmes religieux ou nationalistes). La plupart des jeunes extrémistes qui défilent aux cris de « mort aux juifs » seraient sans doute bien incapable de situer sans se tromper Gaza sur une carte du monde, ou de retracer en quelques mots les cents dernières années de ce bout de terre…

L’ « antisionisme », tel qu’on le constate en Europe, réussit le tour de force d’être à la fois un prolongement du nationalisme arabe (mais ce nationalisme-là est progressiste, attention à ne pas confondre!) et du fondamentalisme musulman. Il ne rend d’ailleurs pas service aux Palestiniens, comme l’a bien dit l’OLP.

Ces massacres auraient pu être l’occasion de réfléchir à ces réflexes d’attachement à un « ailleurs » fantasmé, aux dérives d’une religion interprétée littéralement, à ce que peut bien signifier le « vivre ensemble » pour ceux qui croient qu’ils constituent « la meilleure communauté », à l’avenir d’une société dans laquelle les appels les plus dangereux ne retentissent pas dans la bouche de tel ou tel candidat à la présidentielle, mais dans celle de « gourous » d’un nouveau genre…

Au lieu de cela qu’entend-on depuis qu’on sait que le bourreau n’est pas un « coupable essentiel », mais un supposé « damné de la terre » ? Ne vous indignez plus ?

Les Troyens n’écoutèrent ni Cassandre, ni Lacoon : ils introduirent eux-même le cheval dans leur ville…

François Lahab

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