Un site de soutien à Wissam El-Yamni (cjvpourwissam), dont le décès à Clermont-Ferrand il y a un an, suite à une interpellation policière qui avait servi de prétexte à des émeutes, appelle à une manifestation en sa mémoire le 9 janvier prochain.
On y parle de lui comme d’un père de famille, comme pour lui donner une couche de respectabilité, comme si cela devait suffire à faire d’une racaille un honnête homme. Bien entendu, il n’est pas évoqué la lapidation contre les policiers agressés ni le guet-apens tendu contre eux. Sur TF1 News du 10 janvier dernier on peut en effet lire ceci : « La personne ayant appelé les secours, qui pourrait être Wissam El-Yamni ou bien quelqu’un lui ayant emprunté son téléphone, a précisé le parquet, a fait un faux signalement d’homme blessé. Le quotidien régional Le Progrès citait mardi un policier clermontois affirmant que cet appel de Wissam El-Yamni était “d’attirer les flics dans un traquenard”. A son arrivée, le véhicule des forces de l’ordre avait été l’objet de tirs de projectiles ».
L’autopsie avait révélé que les coups donnés avaient été très superficiels et n’étaient pas à l’origine de sa mort. Par contre, on sait que Wissam était sous l’emprise de l’alcool, de la cocaïne et du cannabis lors de son interpellation, ce qui pourrait largement expliquer son coma suivi de son décès. Cela fait d’ailleurs de lui un bien piètre musulman…
Le site évoque en vrac l’incompétence et les mensonges de la justice, des policiers qui auraient été saouls, l’humiliation subie et les tortures (c’est la guerre du Vietnam !), demande des droits pour la famille, parle d’une « bêtise » quant au passé judiciaire du défunt. On y note également un petit message en guise d’avertissement et de menace à l’attention de la juge d’instruction qui prend sa retraite : « Vous avez démissionné mais même en maison de retraite nous vous demanderons des comptes, Madame, comme à tous ceux qui auront été trop laxistes, naïfs au mieux, malhonnêtes au pire et ceux qui ont couvert malgré leurs fonctions un assassinat. A bon entendeur ».
A l’époque des faits, chacun s’était empressé d’y aller de sa petite condamnation : le PC qui sans rien savoir des faits réclamait d’office la suspension des policiers ; la FSU qui soutenait inconditionnellement la famille, le Collectif Unitaire qui lui aussi, sans rien connaître du dossier, affirmait néanmoins que l’interpellation n’était pas conforme ; EE-LV réclamait qu’il n’y ait pas d’impunité policière ; la LDH aussi bien sûr, toujours sur les bons coups mais qu’on n’entend bizarrement jamais lorsque les représentants de la République (policiers, pompiers…) se font lapider, RESF, la CGT, le FDG, l’UNEF, France Palestine Solidarité (on ne voit pas le rapport), AlterEkolo (pas mieux), le PS, et bien d’autres gentilles et honorables associations.
Ses soutiens avaient même osé brandir une banderole affichant que « personne n’est au-dessus des lois »… sauf Wissam El-Yamni et ses clones, a t-on envie de répondre. Ils avaient réclamé le respect de sa dignité sans toutefois faire allusion au respect envers leurs voisins non racailleux qui subissent leurs lois, envers les pompiers caillassés, envers les médecins pétés de trouille de venir les soigner, envers les représentants de la loi chargés de défendre les citoyens honnêtes contre ces malfaisants. Le respect leur serait dû à les entendre, sauf qu’eux ne respectent rien ni personne, ils tuent, lapident, volent, violent, égorgent, et viennent ensuite nous dégueuler au nez leur exigence du respect. Et toujours à plusieurs, jamais seuls, et de préférence dans le dos…
Après le décès de Wissam, tout le monde faisait dans son froc, craignait la surenchère, la violence et le caractère « explosif » étant chaque fois mis en avant dans cette affaire. C’est donc bien l’aveu collégial que les habitants de ces ghettos sont dangereux. Mais avant l’existence de ces enclaves ethniques où règnent les trafics en tous genres, la violence, le vol, le viol et autres nuisances, avait-on déjà vu des lendemains de soustraction de malfrat devenir explosifs dans notre pays ? Voyait-on des voitures et des bâtiments incendiés, des caillassages, lorsqu’un malhonnête soulageait la société de sa présence ? Non, jamais.
Par ailleurs, sur le site Islam et Info, on peut lire cette phrase extraordinaire qui condamne le fait d’user de violences lors du 31 décembre, non pas parce que ça ne se fait pas dans une société civilisée, mais parce que… c’est une fête païenne ! : « Nous rappelons à nos chers frères Musulmans que le “nouvel an” n’est pas une fête musulmane, que l’athée ou le chrétien ne fête pas avec nous l’”aïd” alors pourquoi nous devrions fêter les fêtes païennes? » (1). D’ailleurs, un imam, dans une belle démonstration de paix, d’amour et de tolérance, vient de décréter une fatwa à tous les musulmans qui fêteraient noël… Ils sont décidément délicieux.
Bien entendu, cet appel à manifester le 9 janvier n’est que l’habituelle tactique des pleureuses islamiques consistant à faire passer les racailles pour des pauvres petites victimes angéliques, face aux oppresseurs mécréants qui les empêchent d’exercer en toute tranquillité leurs petits trafics, leurs tournantes, leurs agressions et autres délits. Il se conclut par une citation de l’inévitable Hessel’Allah, sanctifié et adulé à la fois par les Indignés, les bobos et les incendiaires des cités, qui explique que la violence des délinquants est légitime et naturelle, qu’elle résulte de leur exaspération. Car bien entendu, les méchants policiers vont dans ces quartiers uniquement pour aller embêter les pauvres petits jeunes qui eux n’ont rien fait, qu’il est évident que c’est seulement à cause de leur faciès qu’on les persécute. Il faut dire que ceux qui ont un faciès disons plus « terroir » ont préféré s’exiler là où leur peau risquait moins. Quand on confond la cause et sa conséquence, on se trompe forcément de réponse.
Caroline Alamachère