L’espoir se lèvera un petit matin, si l’Armée…

J’imagine que vous êtes très nombreux, comme moi, à avoir vu la vidéo de la bagarre entre des policiers et un dur de la ville de Sevran. Comme la France est dans un état pitoyable, je veux dire par là, comme des faits semblables et nombreux sont devenus des faits divers, c’est-à-dire des faits ordinaires, je ne vais pas philosopher dessus. Par contre, ce qui a retenu mon attention, c’est le fait que le commentateur de je ne sais plus quelle chaîne de télévision ait dit à quelques termes près, la phrase suivante : “la scène se passe à Sevran, ville réputée pour être une zone de fort trafic de drogues”.

Ce qu’il y a d’extraordinaire, pour une personne normalement constituée, ou tout au moins, normalement constituée d’esprit, c’est de constater qu’il existe dans notre pays des villes où ce type d’activité est considérée désormais pour la majorité des gens, comme une banalité. On ose croire encore que ce n’est pas la totalité desdites villes qui est contaminée mais certaines zones. L’État, dois-je le rappeler, est censé assurer l’ordre public, et même, pourquoi n’en serait-il pas ainsi finalement ? être le garant de ce que l’on pourrait appeler, la moralité collective ; et ici, puisqu’il s’agit d’une ville, la moralité municipale.

Avec ce qui se passe partout et tous les jours, on est fondé à dire que l’État a failli dans sa mission. Il a failli dans sa mission parce que les hommes qui l’ont dirigé jusque-là, se sont avérés être de vraies nullités, tout simplement parce qu’ils n’ont pas eu le moindre soupçon de ce vers quoi on allait logiquement sombrer. Et leur nullité, au fil des années et encore aujourd’hui plus que jamais, a conduit à une amplification patente du phénomène. On se souvient de la phrase de Gérard Colomb, le jour de sa démission du ministère de l’Intérieur : “Aujourd’hui, on vit côte à côte…  je crains que demain, on vive face à face”. En voilà au moins un qui fut lucide (c’est déjà beaucoup dans le monde des nullités évoquées plus haut) mais qui fut inutile car il n’a pas cherché à résoudre le problème… à cause peut-être justement desdites nullités.

Donc, puisque rien n’est entrepris, puisque aucune action courageuse n’est, ne serait-ce qu’envisagée, il est bien évident que le problème va prendre des proportions phénoménales et dans quelques temps, ce seront les caïds de la drogue qui feront la loi sur la soi-disant “plus belle avenue du monde” (affirmation bien franchouillarde), à savoir les Champs-Élysées.

Les nullités qui nous ont gouvernés jusqu’à ce jour nous conduisent et nous obligent à recourir à une solution brutale dont ils seront les premiers responsables, malgré toutes leurs imprécations inévitables qu’ils ne manqueront pas de nous infliger : il s’agira, dans toutes ces villes touchées par cette pègre d’un nouveau genre puisque vivant tranquillement parce qu’en toute impunité, d’envoyer, au petit matin d’un seul jour, l’armée pour rétablir l’ordre républicain. Il s’agira encore d’agir de la même manière que Massu et Bigard ont agi à Alger en 1957. Il y aura nécessairement et malheureusement des morts, sans doute beaucoup, mais encore une fois à qui la faute ? Le monde entier s’offusquera, les belles âmes s’offusqueront mais les oreilles devront rester sourdes car les protagonistes de cette action d’envergure auront à l’esprit le bien-fondé moral de leur entreprise de libération de la France.

Tout cela n’est malheureusement qu’un vœu pieux, une fiction, le film d’un espoir qui ne se réalisera pas. Car qui osera s’engager ? Il n’y a rien, bien sûr, à attendre de Macron. Quant au RN… j’ai posé il y a trois mois la question à Marine Le Pen. Elle m’a répondu, comme il fallait s’y attendre, très évasivement en esquivant comme le font toujours à merveille les politiques, le fond du problème. Donc, chers Français, vous savez désormais ce qui vous attend !

Philippe Arnon

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