Ah bon, Monsieur Nasri, la France vous inquiéte, vraiment ?
Je suppose que vous parlez du pays qui a accueilli vos parents, qui leur a donné travail et sécurité de l’existence, repos de l’âme et allocations multiples. Les mêmes donations qui vous ont permis de croître et de réussir dans un milieu béni des bénévoles, des bonnes âmes, des droits inaliénables et des enseignants dévoués jusqu’à la dépression nerveuse.
Est-ce le pays, dont vous évoquez la dérive, qui vous a adoubé, moultes fois, quand de votre côté vous l’exaspériez par vos foucades, vos postures d’enfant gâté, vos caprices et vos exigences stupidement communautaires, que vous clouez aujourd’hui au mur des relaps, des hérétiques, en un mot des cons?
Parlez-vous bien de la France, qui vous aurait pris dans ses bras si seulement l’espace d’une seconde, d’un transfert mirobolant ou d’une signature de chèque, vous aviez admis qu’elle vous a porté, materné, éduqué, financé, aimé, quand d’un trait de votre insupportable vanité vous la vouez aux gémonies des médiocres qui vous entourent, vous flattent, vous cirent les pompes et vous sucent le pénis pour vous endormir comme les nourrices le faisaient des enfants royaux, au dix-septième siècle ?
Est-ce bien de ce pays que vous parlez, en le décrivant comme une marâtre juste bonne à être confiée aux bons soins des psychiatres qui hélas, ne hantent guère les vestiaires de vos clubs successifs, ces matrices où, décervelés, vous avez cru les uns et les autres trouver une patrie ?
Mais, pour parler d’autre chose, est-ce que les musulmans de l’équipe de France, il y a 15 ans seulement, faisaient la prière comme vous, avant de jouer? Est-ce qu’ils exigeaient de la viande halal, des ballons halal, des putes halal, pour donner leur maximum ? Est-ce, en un mot, qu’ils avaient déclaré la guerre à la bonne laïcité qui jusqu’à vous et à vos frères de malheur nommés Ribéry, Benzema, Ben Arfa, j’en passe, réglait en harmonie les rapports entre les gens dans votre supposé pays, la France ? Sincèrement, Monsieur Nasri, jusqu’où et jusqu’à quand pensez-vous pouvoir prendre les Français pour ce qu’ils ne sont pas? N’estimez-vous pas qu’il est temps, pour vous comme pour tous ceux qui introduisent dans l’esprit de mes compatriotes le venin sournois, lâche et parfaitement programmé de la guerre civile, de fermer votre petite gueule de nanti et de rentrer sagement dans le rang des démocrates matures?
Sinon : vous êtes bien en Angleterre ? Mais restez-y donc, et faites-y votre miel, votre bonheur, votre carrière, votre fric. Ressassez-y comme il faut la haine que vous éprouvez pour les gens, innombrables, qui ont prétendu faire de vous un citoyen responsable, lucide, débarrassé de ses fantasmes séculaires et apte à vivre une vie de républicain français et européen convaincu. Faites cela, Monsieur Nasri, du haut de vos comptes en banque, sans quoi vous finirez par me faire regretter d’avoir, en toute gratuité et au nom d’une éthique que votre insondable bêtise ne vous permet même pas d’imaginer, risqué ma vie pour sauver, dans vingt endroits du monde, celle de gens qui ressemblaient trait pour trait à vos grands-parents.
Alain Dubos