L’extrême gauche défend ses violeurs, même quand ils agressent leurs militantes


L’extrême gauche a de nouveau été secouée par la dénonciation publique des violences et des agressions d’un militant de Nantes, ancien héros du mouvement et condamné de multiples fois pour violences contre les policiers, casse et dégradations. En l’espace de quelques mois, les vibrants appels « libérons Gaël » se sont transformés en non moins vibrants « virons Gaël de nos milieux ».

Cependant, pour certains militants d’extrême gauche, cette triste affaire est celle de trop : « Ce genre “d’affaires” dans les milieux libertaires sont de plus en plus fréquent ? Peut-être devrions nous remettre en question certaines de nos pratiques ? Mieux former les nouveaux militants ? » réagit l’un d’eux sur Indymedia.

Quand CNT et AL s’échangent des accusations sur des militants accusés de viol dans l’Est

Ainsi, au printemps 2017 en Lorraine, un adhérent d’Alternative Libertaire (AL) et de la CNT, Fouad H, mis en cause dans une affaire de viol à l’intérieur du mouvement, aurait été protégé par ce dernier groupe qui a refusé de le suspendre, accusent certains militants.

Fouad H n’est en effet pas un inconnu. C’est même une cheville ouvrière de l’extrême gauche en Lorraine, de toutes les luttes depuis le CPE en 2006 jusqu’aux perturbations répétées du conseil municipal de Hayange par l’extrême gauche. En 2012, il est condamné à 40.000 € d’amende civile pour avoir bloqué la gare de Metz lors du CPE. Le 23 mars 2013, avec une quinzaine de militants LGBT, CNT et antifas, il perturbe la messe des Rameaux à la Cathédrale de Metz, après que l’évêque de Metz a appelé ses fidèles à participer à la Manif pour Tous.

Pis, le communiqué qui le défend allume nettement ses accusateurs traités de fascistes, notamment AL qui l’a suspendu et a diffusé l’affaire pour l’empêcher d’être étouffée : « Quand bien même notre adhérent accusé s’avèrerait coupable de viol, nous trouvons que cette pratique de la diffusion publique de son identité marquée d’infamie et de son lieu de résidence est digne des pires pratiques de l’Ancien Régime et ne relève en rien d’une vision humaniste de notre société. Bien au contraire, notre syndicat estime que cette pratique de la diffusion publique de l’identité d’un criminel potentiel s’apparente plutôt aux réflexions auxquelles nous avaient jusqu’ici habituées l’extrême droite et la droite conservatrice, et qui rêvent d’un retour à la peine de mort. »

La CNT envoie même un SCUD en retour à AL : « Nous tenons à rappeler à cette organisation politique qu’elle a elle-même, il n’y a pas si longtemps, décidé de blanchir deux de ses adhérents, eux aussi accusés de viols, en raison du manque d’éléments dont elle disposait alors pour démontrer leur culpabilité. Que ces deux adhérents alors accusés de viol sont bel et bien toujours membres, et animateurs de groupes locaux d’Alternative Libertaire. » Une affaire confirmée par un autre militant, Abel Chemoul, sur le Forum anarchiste-révolutionnaire: « Il y a qq années, il y avait eu deux cas de harceleurs à AL (au minimum harceleurs) dans le sud-est [en 2007 à Castillon du Gard] affaire classée sans suite car “pas assez de preuves”, les deux gars étaient des “animateurs de CAL” et le sont toujours. »

AL, de son côté, estime avoir été irréprochable : les deux militants ont été suspendus pendant l’enquête interne, ont reconnu des faits – une agression sexuelle et un harcèlement – qu’ils ont estimés involontaires, et ont été réintégrés à l’issue. Mais ils n’ont pas été exclus du mouvement pour autant – l’un d’eux étant parti de son propre chef en 2012.

Plutôt que de faire le ménage dans leurs rangs, les proches de l’agresseur auraient tenté de faire pression sur la victime, confie un militant CNT : « Cette affaire fait grand bruit en interne. Le problème étant que beaucoup de mecs ont réagi de manière agressive, sur un ton péremptoire et sans aucune remise en cause. Ces mecs ont du pouvoir au sein de la conf’ […] Une certaine pression s’exerce sur les camarades soutenant la victime. Car nous sommes nombreux.se.s à dénoncer la situation et le syndicat de Lorraine mais les coups de pression et intimidations sont leur moyen de se défendre, en évoquant, c’est exact, le “complot politique”. » Le fond de l’affaire est résumé par un autre militant le 6 avril 2017 : « Fouad est bien trop important à la CNT. Sa voix vaut plus que d’autres. »

Cette affaire a permis d’en remonter d’autres. Ainsi, sur Indymedia, un militant rappelle le 23 avril 2017 « L‘autre histoire d’agression sexuelle au sein du syndicat CNT 25 qui a poussé au départ une adhérente, S., qui en avait été victime et dont la parole a été remise en doute. » Celle-ci avait eu lieu dans le Doubs et avait été complètement étouffée par l’extrême gauche locale.

Les violeurs d’extrême gauche utilisent la force du collectif pour faire taire leurs victimes

Toujours à la faveur de cette crise, en février 2017 le collectif féministe Les Ourses à Plume publie un long texte, « issu de longues discussions entre militantes féministes d’organisations politiques et de collectifs différents, mais tous ancrés à l’extrême-gauche ». Il est consacré aux schémas classiques observés par les militantes « que nous avons pu observer de façon récurrente dans nos cadres collectifs, lorsqu’est rendue publique une agression sexuelle ou un viol ».

Il constate que «les agresseurs sont, la plupart du temps, des “braves types”, très souvent des dirigeants ». Lorsque la victime ose se confier, « une dynamique extrêmement violente de mise en doute, de dénigrement, de harcèlement même se met en place de la part de l’agresseur et de ses soutiens (voir plus bas). Ainsi, personne n’a intérêt à dénoncer une fausse agression sexuelle, car la réponse est extrêmement brutale. C’est pourquoi l’écrasante majorité des agressions sexuelles et des viols ne sont pas du tout rapportés par les victimes », et ce même si les féministes jugent que dans leurs collectifs et milieux, « 92% à 98% des accusations sont fondées ».

Dans un second article qui détaille les stratégies qu’utilisent les agresseurs pour se protéger, le collectif explique que « la première chose que va faire un agresseur, c’est reprendre le contrôle de la narration. Parfois dès les faits et avant la dénonciation, en anticipant le risque de cette dernière, souvent dès qu’il en a connaissance. Il va solliciter tous ses soutiens, camarades, réseaux affinitaires, structures… le plus vite possible, en faisant circuler sa version des faits. Pour toucher le plus de monde possible, il écrira probablement très vite un texte qui passera sur les listes mails, voire sur des sites web (parfois même sur un site dédié). Il multipliera les entrevues, les publications sur les réseaux sociaux, il se rendra dans tous les cadres de sociabilité possibles, pour se montrer et se faire entendre ». Et repousser dans les limbes la version de la victime, parfois pas très loquace, ce qui se comprend.

Ensuite, l’agresseur et ses copains vont ruiner l’image de la victime, en utilisant des stratégies simples : « Mettre en avant la vie sexuelle de la victime, construire une image de nympho, de meuf disponible sexuellement » ; réécrire son passé : « la personnalité, les antécédents psychologiques voire psychiatriques seront mis en lumière pour qualifier la victime d’instable, d’hystérique, de mythomane… »

Enfin, les motifs personnels ou politiques éventuels seront mis à contribution pour justifier un complot contre l’agresseur et le collectif, pour ressouder ce dernier autour de lui : « L’agresseur tente souvent d’allumer des contre-feux basés sur des arguments politiques. Il s’agit comme toujours de brouiller les pistes, en esquivant la question des faits, et en ramenant l’agression, sa dénonciation et ses conséquences, à un débat théorique » ; par exemple axé sur la présomption d’innocence, ou sur d’éventuels conflits avec d’autres organisations – comme entre la CNT et AL dans l’histoire de Fouad H en Lorraine.

L’accusation de complot politique polarise rapidement les affaires : les partisans de l’agresseur au sein du mouvement dénoncent une « chasse aux sorcières », un « complot » ou une volonté de « mise à l’écart », ses opposants ou les mouvements concurrents prennent le parti de la victime par opportunisme. Le fond de l’affaire – le viol, le traumatisme – n’importe plus.

Le recours à la justice est lui aussi critiqué – spécificité des milieux militants d’extrême gauche – comme une trahison du collectif en faveur de la « justice de classe » ou de «l’ordre bourgeois ». Bref, « que la victime porte plainte ou non, cela se retournera contre elle : si elle le fait, elle trahit en recourant à l’État bourgeois, si elle ne le fait, bien sûr, c’est une preuve de mensonge. On remarquera enfin que les agresseurs et leur entourage critiqueront le recours à l’État, mais aussi aux procédures internes de leurs organisations ».

Le constat du collectif est sans appel : « La réalité c’est que nous vivons dans une culture du viol […] Dans le milieu militant, les affaires sont mises sous le tapis, étouffées « pour le bien de l’organisation », parce que ça donnerait une mauvaise image, parce que, souvent, les agresseurs sont des dirigeants ou des figures publiques, les victimes sont invitées à se taire ou à quitter leurs cadres et espaces militants, et personne ne se soucie de savoir ce qu’elles deviennent lorsqu’enfin elles disparaissent du paysage. » Disparue la victime, disparue l’affaire.

Les sociologues au sujet des anars-antifas : un milieu très viril qui laisse peu de place aux femmes

En 2008, Marie-Eve Quirion présentait un mémoire sur les rapports de pouvoir au sein de l’extrême gauche altermondialiste et féministe. Le lieu de son enquête était au Québec, au sein de très petits groupes militants, mais les ressorts et les réalités décrits sont très proches des milieux semblables en France.

Elle se penche notamment, au chapitre 4 (page 108) sur les rapports de pouvoir entre camarades, et la difficulté pour ceux qui les subissent de les dénoncer : « Dans la pratique, il n’est jamais aisé d’exprimer des malaises, de dénouer des tensions et de combattre des injustices, surtout lorsqu’elles sont commises par des camarades. » Et plus les groupes sont importants ou intègrent des personnes de sensibilité différente au nom de la cause – ce qui est le cas des coordinations, mais aussi des syndicats – et plus le problème s’aggrave (p. 112) : « Plus un groupe est hétérogène, plus les militant-e-s semblent faire des compromis », quand une situation vient en conflit avec leurs idéaux, leurs convictions ou leur bien-être.

Et pourtant, bien que le milieu militant prêche la diversité des origines et des opinions, ses membres sont très uniformisés, constate Marie-Eve Quirion : « Dans les 12 interviewé-e-s, il y a une personne qui a la peau noire et une personne anglophone, mais les 10 autres partagent les caractéristiques de la majorité des Québecois-ses : Blancs et blanches ; francophones ; né-e-s au Québec. Dans le cas des deux plus petits groupes, les Apatrides Anonymes et les Sorcières, tous les membres du groupe répondent à ces caractéristiques. Dans les deux groupes de la ville de Québec, on ne retrouve que des francophones. Cette uniformité est assumée par les militant-e-s : « On est tous ‘Québécois de souches’, francophones, même baptisés je pense. »

Les groupes antiracistes semblent particulièrement dénoncer le positionnement des féministes : « La lutte anti-raciste va prendre beaucoup de place dans les discussions informelles autour de la Page noire. Puis c’est très viril comme lutte encore, même s’il y a des gens qui font des efforts. […] Je pense que ça reste un milieu de gars », explique un militant interrogé par la sociologue.

Le constat peut être reporté en France : « Il y a très peu de femmes ou de filles parmi les noyaux durs des groupes antifas », explique un policier francilien. « Même si cela change un peu ces dernières années, le noyau dur de ceux qu’on arrête, de façon récurrente, pour dégradations, casse et violences liées à un motif politique antifasciste restent des jeunes hommes, parfois très jeunes. Ils ne cachent pas que pour eux, cette lutte est une façon de réaffirmer leur virilité, leur force – individuelle ou collective – qui est remise en cause tant par la société à l’extérieur que par les idéologies qui tournent dans leurs groupes, notamment le féminisme ou la théorie du genre. »

Il constate aussi que l’implication des femmes fragmente encore plus la lutte : « Qu’elles soient attachées à l’idéologie féministe ou qu’elles se sentent plus tranquilles, elles s’organisent à part. Idem avec les militantes LGBT, les transsexuelles, celles issues des minorités etc. L’antifascisme n’agrège pas, ses recrues s’éclatent en tous petits groupuscules tous concurrents, prêts à balancer à n’importe qui – notamment à nous – pour se faire une place un peu moins petite. D’où toute cette éclosion d’événements non-mixtes, non-blancs, non-racisés etc. On nage dans le n’importe quoi intégral… »

Le Monde Libertaire (6-12 mars 2014) reflète ce manque d’implication féminine au sein des groupes anarcho-libertaires : « Les organisations anarchistes semblent être victimes de leur image de violence et de virilité qui pourrait renvoyer à certains éléments de la culture anarchiste tel que l’ouvriérisme et l’antifascisme radical. Un côté un peu « homme des cavernes » qu’on attribue aux anarchistes, joue souvent un rôle de repoussoir freinant le recrutement de militantes qui craignent de ne pas trouver leur place et d’y subir des discriminations ».  Au nom de la priorité stratégique de la lutte contre l’Etat, « l’anarchisme traditionnel valorise la virilité la plus conventionnelle : l’homme-combattant-rebelle-et-courageux : milicien de la guerre d’Espagne, manifestant sur une barricade maniant un cocktail Molotov, redskin qui engage des combats de rue, vedette punk… Sans oublier tous les ancêtres barbus comme Bakounine et Kropotkine. » Dans ces conditions, la femme passe après… tout comme sa parole, et parfois jusqu’au plus élémentaire respect.

Bruxelles, Lyon, Lausanne, Paris… les dénonciations de prédateurs divers se multiplient mais rien ne change

En juillet 2016, c’est la coordination des groupes anarchistes de Lyon qui excluait l’un de ses membres, après des mois de calvaire pour certaines de ses victimes : « Nous avons plus d’une dizaine de témoignages à sa charge faisant état d’attouchements, de baisers forcés et de tentatives d’agressions sexuelles. Il reconnaît les faits qui lui sont reprochés mais nous avons appris depuis que ce n’est pas la première fois. Nous avons appris qu’auparavant il a eu le même genre de comportement ailleurs […] Nous avons donc exclu Luc (surnommé Elli) de notre groupe de Lyon et par conséquent de la Coordination des Groupes Anarchistes au niveau fédéral, de notre local et de nos activités. »

Après la crise engendrée par l’affaire Fouad H, la CGA prend en mars 2017 l’engagement ferme de lutter contre la culture du viol. La CGA adopte le principe de « l’exclusion de notre organisation (groupe, locaux, réunions, activités, cortèges) des agresseurs ayant commis des viols, des violences conjugales, du harcèlement sexiste, ou des agressions sexuelles[1], en lien avec la personne ayant été agressée. Cette exclusion signifie pour nous le refus de travailler avec les mêmes agresseurs dans d’autres contextes politiques (réunions inter-orgas, événements co-organisés…) ». Elle mettra aussi en œuvre leur dénonciation publique, pour « faire une place privilégiée aux personnes agressées trop souvent contraintes à se couper de leur réseaux sociaux pour ne pas risquer de rencontrer leur agresseur ».

Toujours à Lyon, des féministes constituent un collectif pour se défendre contre des agressions en milieu militant, le CAAF. Elles adressent en avril 2017 une lettre ouverte à B, un militant exclu de son organisation après la révélation de ces actes : « Tu es militant de la gauche radicale et membre d’une organisation politique, tu es formé politiquement. Tu as violé une meuf inconsciente.

Tu as violé à deux reprises une meuf avec qui tu avais une relation affective. Comment peux-tu nier alors que pendant que tu le faisais elle pleurait ? Tu as attouché deux meufs qui étaient allongées dans ton lit. Tu as pensé que parce que tu avais entendu qu’une meuf avait des pratiques sexuelles sadomasochistes, tu pouvais débarquer chez elle sans la prévenir, lui réclamer ces pratiques et t’exhiber devant elle. Tu t’es octroyé le droit de débarquer en pleine nuit dans le lit d’une meuf pour coller ton sexe contre elle, parce qu’elle avait parlé de son intimité à d’autres personnes en ta présence. » Une autre militante, qui a vécu des faits d’agression sexuelle, a retranscrit son expérience dans une brochure intitulée « Pour une fois j’ai dit non », diffusée par les milieux militants féministes lyonnais.

A Bruxelles, d’autres féministes dénoncent de façon anonyme, en mai 2017, un certain « Ayoub, il est coiffeur au 123, à Communa, au Centre social Anarchiste et dans plein d’évènements alternatifs […] très insistant avec les meufs qu’il coiffe, et ne respecte pas leur consentement. Il arrive avec des propositions de massage ou d’aller chez elles. Des personnes sont déjà allé lui parlé, il y a eu des avertissements, mais rien n’empêche qu’il continue ». On constate d’ailleurs que les ressorts évoqués par des Ourses en plume s’y retrouvent : dans les commentaires, les soutiens d’Ayoub accusent ses détracteurs d’islamophobie, de racisme, de diffamation et d’hystérie. La réalité ou non des faits allégués passe au second plan… bref, à la poubelle.

Un recueil de témoignages constitués en 2011-2012 par un groupe « non mixte » de femmes à Lausanne est assez flagrant pour se passer de commentaires. Il s’agit essentiellement de récits, anonymes, de relations sexuelles non consenties ou vécues comme des agressions dans les milieux militants, collectifs, squats.

Au Québec, à l’automne 2014, un collectif féministe anonyme, lassé de la culture du viol et du silence, était passé à la dénonciation publique, anonyme et systématique des violeurs sur les réseaux sociaux. En donnant les noms des personnes, souvent des « militants influents des mouvements alternatifs et des étudiants ». Lorsque le journal a essayé de s’intéresser au sujet, le collectif s’est dissout et a supprimé ses publications. Sous prétexte de dénoncer les viols et de recourir à une justice alternative, c’était finalement à une chasse aux sorcières évacuant toute présomption d’innocence que ce collectif se livrait.

En juin 2017, le collectif Polyvalence, basé à Paris, publie sur le sujet un autre texte, plus incisif : « T’as beau être militante depuis des années, avoir des faits d’armes dont tu peux être fière derrière toi et des tas de projets devant toi, des bagages théoriques et un point de vue idéologique incisif, tu vaudras toujours moins qu’un mec. Ok, il est bourré à deux heures de l’après midi en allant differ, ok, il est incapable de se pencher sur une formation, ok, il défend Faurisson dans une manif pro-palestinienne. C’est peut être un violeur, mais c’est un camarade, tellement essentiel à la lutte contre le capitalisme. Et toi, tu ne fais pas le poids face à lui

Les problèmes de viols et de tournantes sont abordés crûment : « T’es juste une meuf, alors si tu crois qu’au bout de deux ans de camaraderie, un camarade va pas t’offrir à un de ses potes que tu connais pas, tu te trompes. T’es juste un trou. […] T’es juste une meuf, tu te fais taper parce que tu as été violée, tes agresseurs peuvent revenir trois jours après dans un rassemblement. »

Malgré une multiplication des témoignages,  malgré la prise de conscience de certains militants et malgré une libération de la parole encore limitée, rien ne change au sein de l’extrême gauche. Ceux-là mêmes qui professent l’écoute, le respect de la diversité, le féminisme et la non-violence étouffent les opinions contraires et la différence, sont machistes, agressifs et violents. Alors qu’ils accusent la police de violer et d’être violente, la justice d’être au service de l’ordre bourgeois, l’État d’être assujetti au grand capital, ils empêchent par tous les moyens que la lumière soit faite sur leurs agissements et leurs crimes, en retournant la force des collectifs militants et des implications politiques contre leurs victimes.

L’affaire Gaël C, à Nantes, est une nouvelle illustration du mécanisme selon lequel les « exemples » mis en avant par le mouvement antifa ou l’anarchisme ne sont en rien exemplaires. Que le modèle est fissuré, que la parole sonne creux. Cette hypocrisie prégnante est peut-être l’une des raisons principales pour lesquelles l’idéologie anar-antifa ne rayonne plus dans les masses et n’arrive pas à se renouveler au-delà d’idéologies mises à jour pour la dernière fois dans les années 1970.

Emmanuel Goldstein

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35 Commentaires

  1. ..”les deux militants ont été suspendus pendant l’enquête interne, ont reconnu des faits – une agression sexuelle et un harcèlement – qu’ils ont estimés involontaires,..”. Eh, bien, je dormirais un peu moins bête cette nuit. J’ignorais, en effet, que l’on pouvait violer et harceler involontairement autrui. On aura tout entendu, ou presque, des racailles victimaires !

  2. Réponse à Claire, tout à fait, ce sont les fascistes d’aujourd’hui, bien aux ordres des banquiers pour semer le terreur, en France on a pas encore tous vu, mais en 1944, les FTPF fessait régner la terreur, il faudra à CH de GAULLE, réagir au massacre d’Aout Septembre 1944, et dissoudre les milices dite “patriotique”, Pour remettre de l’ordre en France, on revit la mème choses avec les dit “antifaf” téléguidé par le pouvoir actuel.

    • Très juste ! Comme l’ a si bien dit Alain Finkielkraut : ” les antifas sont les idiots utiles de la haute finance et du grand capital ” ….. et je me permets d’ ajouter : ” tout comme Mélenchon et Besancenot ” .

  3. « Nique la France » , « le grand remplacement c’est maintenant » : slogans anti-français lors de la manif du 12 septembre ANTI FA (EXTREME GAUCHE) et RACAILLES (VIDEO)

    Des petits bourgeois Blancs de “Sciences”Po avec leurs sacs à dos vintages en cuir au milieu d’allogènes parasitant les mêmes facs se réjouissent ensemble du génocide par substitution du peuple Français. Tous méritent la corde. http://www.fdesouche.com/884023-nique-france-grand-remplacement-cest-slogan-anti-francais-lors-de-manif-12-septembre

  4. Est-ce leur chef que l’on peut voir au premier plan sur la photo, tournant le dos à l’objectif ?

  5. “Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes les antifascistes”.
    Winston Churchill

  6. Une fois de plus comment voulez-vous lire tout ça ???
    L’esprit de synthèse fout le camp, comme le reste……..

  7. lorsque de nombreux militants et irresponsables d’extrême gauche ou bobos seront attaqués, comme cet ex député socialiste agressé par un M’jid de la république en marche, ou cet ex ministre Placé, peut être réagirons t-ils?

  8. Qui se soucie d’une pétasse de gauche qui se fait mettre à l’insu de son plein gré par une racaille de gauche ? Pas moi en tout cas.

    • Tout à fait. Ici, à Riposte laïque, nous sommes de droite. La vraie droite.

      • J’ajoute même que nous sommes la vraie droite, donc nationaliste catholique, et que toute personne qui refuse de croire en Dieu (le seul : le mien, je précise) n’a rien à faire à Riposte Laïque.

        Dehors les athées socialo-communistes !

  9. OPERATION MELENCHON : COMMENT LE SYSTEME FABRIQUE UNE OPPOSITION FACTICE A MACRON

    EXTRAIT : La superclasse mondiale a deux fers au feu en effet :
    d’un côté, promouvoir, bien sûr, les hommes politiques qui s’affichent libéraux et libertaires, donc qui se rangent officiellement sous la bannière de son idéologie ; en France elle a donc assuré la promotion d’Emmanuel Macron ;
    mais, d’un autre côté, elle s’efforce aussi de PROMOUVOIR une opposition de gauche à ces mêmes politiciens. De façon A EMPECHER L’ EMERGENCE D’UNE VERITABLE OPPOSITION PATRIOTE ET ALTERNATIVE AU MONDIALISME ET AU NEO-CAPITALISME EN EUROPE. C’est la FONCTION DEVOLUE en France à Jean-Luc Mélenchon

    https://fr.novopress.info/207166/operation-melenchon-comment-le-systeme-fabrique-une-opposition-factice-a-macron/

  10. Super article , qui va sans doute vous faire “aimer” des antifas, mais au moins nous , maintenant savons exactement comment ça se passe chez ces pantins.

  11. Article extrêmement utile et efficace. J’espère que beaucoup de jeunes vont en profiter pour se poser des questions et faire des choix plus rassurants pour eux et pour la société en général. Bravo !

  12. C’est Vraiment la pire des VERMINE !
    Leur place est au fond d’une poubelle !
    Tirons la chasse !!!

    • Si on tire la chasse d’eau .. la vermine gauchiste “jino” va disparaître pour toujours !!! …. YESSSS !!! …. (mdr kes que je lui mets dans sa face de bonobo!)

  13. Lorsque l’on fréquente de la racaille, on sait les risques que l’on court. Lorsque l’on sert la main à de la merde, on sait que tôt ou tard il faudra aller se les laver.

  14. Je n’ai aucune compassion pour ces connasses qui soutiennent ces groupuscules, ces pseudo féministes mettent en danger les autres femmes par leur participation à la destruction de la France.

  15. Ce ne sont pas des pseudos militants, ce sont des salopards de terroristes au même titre que la fraction armée rouge et autres groupuscules . Tant que l’on n’aura pas de vrais conservateurs (et pas des néo con) à la tête du pays qui éradiqueront les terroristes rouges et purgeront le milieu enseignant , la France ne pourra pas avancer.
    Les islamo gauchiasses doivent être neutralisés.

  16. Ces immondices ne sont ni + ni – que de l’islamo-gauchisme immonde ! Perso je pense que le combat est perdu pour la France et c’est pour cela que j’ai décidé de partir de ce pays de merde avant 2020 (le temps de réunir tout ce qui me faut …) et partir dans un VRAI PAYS CIVILISE !

    La France c’est fini, terminé ! L’islam a infiltré notre pays, en 2050 on aura une majorité de musulmans en France : C’est TERMINE !

    Et je ne vois personne avoir suffisamment de pouvoir pour amorcer une remigration, c’est vraiment TERMINE !!!

    • c’est dans la tourmente que les vrais chefs apparaissent, car mûs, même contre leur propre gré, par la nécessité du déterminisme.

    • oui cela est vrai la france est finie,les 15 millions de musulmans font la loi en france grace aux politicards de UMPS,les francais ne s’en apercoivent meme pas,la charia les emeneras a l’abattoir hallal,beaucoup de mes amis arrives en retraite ont quitter la france,beaucoup au portugal et ils ne le regrettent pas,la responsabilite des francais est enorme,ce sont eux qui votent umps depuis plus de 30ans,les traites qui ont vendus la france a bruxelles et vendus la france a l’islamisation du pays

  17. C’est la logique féministe .Un homme se découvre devant une dame ou lui cède sa place dans un transport en commun,il est macho ,parce ce faisant, il ne la considère pas comme son égale .
    Il la viole ,là, il est respectueux ,et tout à fait dans l’air du temps surtout si elle a 13 ans ou 80 ans .Il l’honore.!!

  18. Au lieu de les désigner d’une façon romantique du style “antifas”, “anars”…il faut les appeler de leur vrai nom : des dégénérés.

  19. ente extrême gauche et gauche, dont la base commune est le marxisme, c’est une différence similaire à celle qui existe entre islamiste et musulman dont la base commune est l’islam
    C’est pourquoi les premiers sont les importateurs et les seconds les importés

  20. Etre d’extreme gauche : je veux bien !! mais est ce une obligation d’etre extremement sale ?

    • extrèmement sales parce qu’ils n’ont pas d’amour propre, que du frelaté (mon bon Raoul)

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